Dans Portrait du colonialiste (La Découverte, 2011), Jérémie Piolat démontre que les non-Occidentaux ne sont pas les seules victimes de la violence et des destructions du colonialisme. Bien au contraire : pour que le capitalisme conquérant puisse triompher partout, il aura fallu que la spoliation fasse ses armes ici, contre les cultures populaires d’Europe de l’Ouest. Et les conséquences de ce ravage se font encore douloureusement sentir, ici et aujourd’hui. Entretien avec l’auteur paru dans CQFD, mai 2012.