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"Lorsque les politiciens belges font tous leurs efforts pour participer à la création du Marché commun à la fin des années 1950 et que, pour certains d’entre eux, ils occupent des postes de direction dans les organisations internationales ou européennes de l’Occident du second après-guerre, ils poursuivent en fait cette vieille visée libérale, libre-échangiste, de l’État belge. Ces politiciens belges opèrent de plus en symbiose dès lors, non seulement avec le capitalisme belge (encore puissant à l’époque), mais aussi avec les grandes entreprises multinationales (américaines) qui s’installent au même moment… en Flandre tout particulièrement.

La suite de l’histoire de la Belgique est alors entrelacée avec celle de l’intégration européenne. Les élites belges font de leur pays l’un des bons élèves de cette dernière, justement parce qu’elles sont elles-mêmes néo-libérales d’orientation (y compris quand elles se prétendent socialistes), et parce qu’elles ne cessent par ailleurs de déconstruire petit à petit l’État belge vers le bas à coup de réformes institutionnelles et que l’Europe représente vers le haut le futur de l’État pour eux. Pour P. Dirkx, l’histoire de la Belgique depuis les années 1970 représente donc une suite interminable de réformes sociales, économiques et institutionnelles visant toutes à (ré)affirmer la primauté du marché d’une part, et des communautés d’autre part … Le résultat de tout cet effort des élites belges pour séparer les populations de la Belgique en deux catégories d’humains, les Flamands et les Wallons, est d’affirmer la “concurrence ethnique” entre deux entités communautaires supposées humainement, économiquement, culturellement, socialement, autonomes l’une de l’autre, la Flandre et la Wallonie au sein du marché européen et mondial."

extrait d'un article paru sur Bouillaud’s Weblog – bloc-notes d’un politiste, lire l'article complet