«Je vois les flics/Taper sur des femmes voilées/Est-ce que tu accepterais ça pour ta fille ? /Ce que je raconte est malheureux/Puisque tu es un père/Et que tu ne voudrais aucun mal pour tes enfants /Alors dis-toi que ce message/T’es adressé par un de tes enfants/Nous vivons dans la souffrance/Comme des chiens»

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L’affaire Weld 15 se poursuit mardi 25 juin devant le tribunal de première instance de Tunis. La condamnation à deux ans de prison ferme du rappeur a suscité l’indignation. En comparaison à d’autres arrestations dans différents pays pour des chansons, la Tunisie se démarque par la sévérité de son jugement.

De son vrai nom Hamada Ben Amor, le rappeur de 33 ans s’est fait connaître avec sa chanson Rais Lebled sortie en décembre 2010. Originaire de Sfax, il dénonce l’état policier de Ben Ali dans plusieurs de ses chansons dont Tounes Bledna qui lui vaut une arrestation à Tunis. Il est relâché après trois jours d’interrogatoire alors que la révolution tunisienne s’étend dans tout le pays. Bien avant la révolution, la ridiculisation de l’institution policière fait partie de la rhétorique des rappeurs qui n’hésitent pas à dénoncer la répression policière tout comme la violence.

Les rappeurs BMG, MC Bilele, DJ Costa, Psycho M et l’Imbattable avaient été également arrêtés puis relâchés aussi lors des premières contestations de la révolution.

Un article de Lilia Blaise à lire sur nawaat.org