avionnantes.jpg Un journaliste à la retraite, de passage à Nantes, nous a envoyé cette photo, assortie de ce commentaire : "Voici la preuve oubliée que les avions survolent bien Nantes-ville pour atteindre l'actuel aéroport" et "emmerdent les Nantais" (donc) "Vive NDL". Nous le remercions de cette enquête et invitons la rédaction du Monde à lui confier, à titre de job senior, la rubrique Écologie du journal...

Extrait de la "Trahison des éditeurs" par Thierry Discepolo consacré à Hervé Kempf :

Comme tous les automnes tombent les feuilles. Une grosse année plus tard, Hervé Kempf sort un nouveau libelle, cette fois contre l’« oligarchie » et pour que « vive la démocratie ». Celles et ceux qui avaient aimé le précédent aimeront le suivant – c’est écrit gros, c’est court, etc. Toujours aussi implacable, le pamphlétaire se garde toutefois de jamais diriger sa charge sauvage sur la brochette d’« oligarques » qui se sont succédé à la direction du quotidien qui le pensionne. Le conseil de surveillance du Monde, rphelin d’Alain Minc, en conserve pourtant de beaux spécimens : le président du directoire et cinquième fortune de France Louis Dreyfus, l’homme d’affaires Pierre Bergé, le banquier Matthieu Pigasse, Xavier Niel patron d’Iliad et dix-huitième fortune de France), mais aussi Arnaud Lagardère, François Pinault, etc. Rien n’arrête Hervé Kempf : toujours aussi radicalement écologique, il critique le développement durable en citant l’un de ses apôtres, le consultant pour l’industrie automobile Pierre Radanne ; puis il adresse aux militants habillés de vert des mises en garde appuyées sur les propos de l’ex-vice-président Al Gore, humble apôtre du capitalisme de la même couleur. Le même fonds de commerce a donné à l’auteur l’occasion de patauger sans risque dans le même consensus. Et aux mêmes militants altercapitalistes de France et de Navarre celle de mener la même campagne sans conséquences. (pp. 93-94)

"Sans conséquences ?", Mais qu'a écrit la Revue Agone sur Notre Dame des Landes ? Quel soutien les éditions Agone ont-elles apporté ? Thierry Discepolo, "bien connu d'une partie du monde militant" (sic!) n'a jamais voulu comprendre qu'un auteur, un journaliste, un militant, publie là où il peut (c'est à dire aussi là où on le paye) et gagne sa croûte comme il le peut. Aussi les éditions Agone n'ont-elles jamais fait d'avance à un auteur pour qu'il puisse travailler, n'ont jamais rien produit : juste récupéré du travail produit par des auteurs (souvent morts) dans des conditions matérielles parfois héroïques...

C'est la technique classique du sophiste : montrer la paille dans l'oeil de l'auteur pour mieux cacher la poutre dans celle de l'éditeur !

Benoît EUGENE Ancien Rédacteur en chef de la Revue Agone Auteur de : Le Développement durable, une pollution mentale au service de l'industrie