Tunisie: Les régions «de l'intérieur» ne doivent rien attendre du Sahel
Par Le concierge du Musée le lundi 16 juin 2014, 13:39 - Tunisie - Lien permanent
La reprise en main du pouvoir par les Sahéliens!
Le mouvement islamiste Ennahdha, pour d'autres motivations que l'équilibre régional, a eu soudainement l'idée de proposer la création de pôles santé (facultés de médecine et CHU) dans les régions de l'intérieur.
Les tenants de la pensée cartésienne et les grands pontes scientifiques dans une profession gangrénée de plus en plus par le mandarinat et l'orientation vénale se sont élevés contre cette proposition «saugrenue» car sans étude d'opportunité préalable.
On peut certes reprocher aux islamistes d'avoir échoué sur beaucoup de plans quand ils étaient au pouvoir, mais l'idée est elle plus «saugrenue» que celle de créer la totalité des 21 CHU et facultés de médecine et de pharmacie exclusivement sur le littoral et dans la capitale depuis l'indépendance?
L'idée est-elle plus «saugrenue» que celle de créer deux pôles médicaux à 25 Km de distance (Sousse et Monastir)?
Ainsi, dès lors qu'il s'agit de régions de l'intérieur, les ténors du cartésianisme y vont des prérequis, des préalables et des études de faisabilité, d'opportunité et de rentabilité.
A-t-on démontré à ce jour la rentabilité de l'aéroport de Monastir ou de celui d'Enfidha?
Si Ennahdha en particulier et la troïka en général ont commis avec une maladresse inouïe durant deux ans de pouvoir des dérives criminelles par aveuglement doctrinaire fondamentaliste, le plus grave à mon avis c'est leur échec de gouvernance qui nous a valu un retour des Rcdistes, les dirigeants du Rassemblement constitutionnel démocratique, ex-parti du dictateur déchu, l'aplomb avec lequel l'ex-Premier ministre de Ben Ali, Hamed Karoui est revenu de façon éhontée et avec effronterie sur la scène politique, et surtout pour accréditer le fait que les gens du sud (Ghannouchi, Larayedh, Marzouki, etc.), contrairement aux gens du littoral (puisque Sahélien semble avoir une connotation péjorative), sont plus à même de gouverner le pays.
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