CazeneuveTunis.png.jpg

Le matériel promis par Alliot-Marie sera livré à la Tunisie par Cazeneuve

Sécurité : Ce que la France propose à la Tunisie, ce qu'elle lui demande

"Deux préoccupations majeures, un engagement et une disponibilité : c’est ce qui anime la France dans sa coopération sécuritaire avec la Tunisie. Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve a eu l’occasion de s’en entretenir lundi à Tunis avec ses homologues Lotfi Ben Jeddou et Ridha Sfar (1), ainsi que le chef du gouvernement, Mehdi Jomaa (Groupe Total, NDE). Terrorisme et émigration clandestine constituent les deux grands dangers à endiguer par divers moyens, notamment le renforcement des échanges de renseignements. La formation, tant pour les forces de sécurité que pour la sécurité civile et la gestion de crises, avec un accompagnement par le biais de l’ENSOP à la création d’une école nationale spécialisée en Tunisie : la France s’y en engage. La disponibilité, c’est celle des entreprises françaises spécialisées dans la fabrication de matériels de sécurité – et non de guerre, précise Cazeneuve – et pouvant répondre aux marchés d’équipements lancés par la Tunisie. Il s’agit notamment du processus biométrique, contrôle des frontières, équipements de radio-transmission et autres. A cela s’ajoute, sur un autre registre, une facilitation de l’octroi des visas et de l’accueil des étudiants tunisiens en France."

(source : leaders.com.tn, le journal de ceux qui ont réussi sous Ben Ali...)

(1) Selon sa fiche wikipedia : Ridha Sfar (actuel ministre de l'intérieur: on ignore s'il a, comme son collègue Premier Ministre "technocrate neutre" venu du groupe Total, la nationalité française) est diplômé de l'École nationale supérieure de la police (France) en 1975 et de l'École de police du Caire (1976). De 1988 à 2013, il était directeur central au secrétariat permanent du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur

Demandez le programme !

Interview de Beji Caïd Essebsi à Sud-Ouest

Candidat à l'élection présidentielle du 23 novembre, Beji Caïd Essebsi, 87 ans, et vainqueur des dernières législatives, s'est confié à Tunis à notre correspondant

Quelles relations envisagez-vous avec vos deux voisins, l'Algérie et la Libye ?

Pour combattre le terrorisme, il faut une stratégie régionale avec l'Algérie, la Libye mais aussi l’Égypte, peut être même le Mali et le Niger qui exportent des terroristes. Il faut doter la police, la Garde nationale et l'armée de moyens modernes. Il y a un mieux dans le rendement de ces services mais ce n'est pas assez. J'en appelle à une conférence régionale pour fixer les principes et les modalités de coopération. Il y a déjà une très bonne coopération entre l'Algérie et la Tunisie. La situation en Libye est hors contrôle. Plus largement, il nous faut l'aide de l'Europe et de l'Amérique car le terrorisme est sur le point de traverser la Méditerranée. Nous essayerons d'être plus efficaces.

En Égypte aussi...

Amnesty International a exhorté la France à suspendre tous les transferts d'armes en cours avec l'Égypte, assurant que Paris "fournit les armes de la répression en Égypte". "En 2013, rappelle l'ONG, l'UE avait demandé la suspension des livraisons d'armes à l'Égypte (27 millions d'euros pour la France en 2012, NDLR). Pour autant, la France a plus que doublé ses transferts l'année suivante (63 millions d'euros d'armes en 2013)."