L’hiver européen perdure et se précise incontestablement en Grèce. Lundi 17 novembre, lors des rassemblements et manifestations commémoratifs de la révolte des étudiants contre l’autre dictature, celle de 1973, des policiers ont délibérément attaqué les manifestants aux cris: “Vous vous êtes rendus à la manif... vous allez mourir”. Un étudiant allemand du programme Erasmus a même été violement agressé par “nos” policiers prétoriens. Il avait été tout simplement présent sur (le mauvais endroit) lundi au soir.

La Grèce qui n’est plus du tout un pays (même relativement) démocratique et où, aux aveux de la Commission européenne, l’observation ou pas des droits fondamentaux ne concerne que le gouvernement local. Autrement-dit, la Charte des droits fondamentaux qui reconnaît un ensemble de droits personnels, civils, politiques, économiques et sociaux aux citoyens de l’UE et les inscrit alors dans la législation de l’UE, n’est pas valable pour les pays subissant le droit de la Troïka et du mémorandum, tout simplement.

La presse reproduit alors la photo que cet étudiant allemand (ou suédois selon certains sources invérifiables pour le moment), un jeune homme qui fait usage des initiaux “Ni Ls” comme nom d'utilisateur facebook, et qui proteste avec colère, décrivant à l’occasion de son séjour Érasmien... son aventure... avec la police grecque: “Qu'est-ce que c'est que ce pays où il faut avoir peur de la Police?” se demande-t-il.

à lire sur le blog de Panagiotis Grigoriou, Greekcrisis