Tunisie : Au nom de la lutte contre le terrorisme, le ministère de l’Intérieur continue à bafouer les droits de l’Homme
Par Le concierge du Musée le lundi 19 janvier 2015, 17:54 - Tunisie - Lien permanent
Un soutien considérable s’est créé autour du ministère de l’Intérieur qui, pour certains, doit torturer et même tuer, s’il le faut, toute personne en rapport avec le terrorisme. Dans cette même vague de panique aveugle, des Tunisiens ont jugé que « les défenseurs des Droits de l’Homme sabotent l’efficacité de la lutte contre le terrorisme » et sont même « les alliés des terroristes ».
C’est ainsi que le piége de la peur s’est refermé sur les gens les plus censés : lutter contre le terrorisme par un autre terrorisme. Bafouer les droits de l’Homme est, en efet, un beau cadeau à offrir aux terroristes. Comme le soulignait le Secrétaire général des Nations Unies dans l’une de ses déclarations « le risque est que, dans notre souci de sécurité, nous nous retrouvions sacrifiant des libertés essentielles, ce qui affaiblirait notre sécurité commune au lieu de la renforcer et causerait, ainsi, une érosion par l’intérieur du mode de gouvernement démocratique ».
Dans ce même contexte, Amna Guellali affirme que « les exceptions en matière de droits de l’Homme finissent, souvent, par devenir la norme. Si nous fermons les yeux, aujourd’hui, sur la torture, lorsqu’il s’agit d’un « djihadiste », qu’est-ce qui nous garantit que cette pratique ne sera pas généralisée ? Absolument rien! Donc, pour que l’intégrité physique soit un droit fondamental et indiscutable, il doit être appliqué à tout le monde et sans exception aucune. Le recours à la torture et à d’autres traitements cruels pour soutirer des informations à des personnes soupçonnées de terrorisme est interdit. Ces méthodes ont prouvé de toute manière leur défaillance et leur limite, car les victimes de torture ne donnent jamais des informations fiables et détaillées… »
Lire l'article d'Henda Chennaoui paru sur le site Nawaat.org sous le titre Tunisie : Au nom de la lutte contre le terrorisme, le ministère de l’Intérieur continue à bafouer les droits de l’Homme