Les dernières attaques contre les libertés et les droits de l’Homme en Tunisie n’ont pas joui d’un soutien à grande échelle. Beaucoup parlent d’un conflit idéologique qui déroute les défenseurs des droits de l’Homme et des causes justes. D’autres estiment que la société civile tunisienne est accaparée par l’argent politique et les financements étrangers qui dictent des agendas « réformistes » insuffisants pour combler les attentes réelles de la Tunisie post-révolution.

Se limitant à des communiqués de presse, plusieurs organisations sont quasiment absentes des combats essentiels. Nous l’avons observé, lors des derniers dépassements commis par le ministère de l’Intérieur, sous prétexte de lutte contre le terrorisme. Nous l’avons dénoncé, au cours du procès de Yassine Ayari, condamné à un an de prison ferme par un tribunal militaire pour des écrits sur les réseaux sociaux. Et nous l’avons, également, suivi, tout au long des procès politiques, dont les victimes sont de jeunes révolutionnaires, comme celui de Ksibet El Mediouni, Sidi Bouzid, Bouzayen et Kasserine. L’absence des organisations militantes était flagrante même dans les combats considérés sacrés, comme celui des martyrs et des blessés.

Lire l'article d'Henda Chennaoui paru sur le site Nawaat sous le titre Tunisie : Après Ben Ali, la société civile a-t-elle réussi à faire contre-pouvoir ?