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On comprend mieux pourquoi Manuel Valls veut la capitulation du nouveau gouvernement grec. Quel est, en effet, la volonté de ce dernier ? Changer la donne en Europe en prouvant qu'il existe une voie en dehors de l'austérité, de la baisse du coût du travail et de la course à la compétitivité coût. Or, quelle est la politique de Manuel Valls en France ? Faire accepter précisément cette stratégie. Un soutien à Syriza le placerait en porte-à-faux avec sa propre politique. Un succès de Syriza donnerait du grain à moudre à son opposition de gauche, déjà remuante sinon puissante électoralement. La situation est fort simple : le premier ministre qui, au lendemain de la lourde défaite aux départementales, a affirmé vouloir « garder le cap » ne peut se permettre ni l'un, ni l'autre. Il a donc toutes les raisons d'adopter un alignement parfait sur les positions de l'Eurogroupe.

Lire l'article de Romaric Godin paru sur le site de La Tribune sous le titre "Grèce : pourquoi Manuel Valls a choisi la passivité"