Art et contre-révolution
Par Le concierge du Musée le mercredi 20 mai 2015, 13:07 - Tunisie - Lien permanent
Une critique de l'exposition Monumentales de Stéphane Pencréac' à l'Institut du Monde Arabe
Certains artistes, de ceux qui ont commercialisé la « révolution », ont fait gratuitement de ce sujet l’objet de leurs travaux ; ils l’ont défigurée. Des artistes qui n’ont jamais eu de propos engagé, qui ne se sont jamais intéressés à la Cité, de ceux qui exposaient auparavant des bouquets de fleurs sur une table nappée, des corbeilles de fruits ou autres natures mortes.
A l’ère du sentimentalisme, nous sommes tombés dans un marchandage des sensations et des émotions. Notre propre pays fait son business avec la « révolution », ses parallèles et ses retombées. Nous sommes aujourd’hui dans un folklore de la « révolte du 14 Janvier » et les quatre années qui se sont écoulées depuis. L’on a troqué la médina et le sefsari, pour le drapeau national et les étendards patriotiques pour ceux qui ne l’ont jamais été. Regardez les événements programmés par le ministère du Tourisme. Et cette idée obsessionnelle de toujours opposer terrorisme et « events » promotionnels culturels. Est-ce réellement le résultat d’un travail en profondeur ou simplement un slogan vendeur à retrouver dans l’attirail « cartes postales » ?
Lire l'intégralité de l'article de Selima Karoui paru sur le site Nawaat sous le titre "Vous avez dit « Monumentales » ?".
Lire aussi "La contre-révolution, c'est le spectateur"
et écouter notre chronique "Aux artistes tunisiens"