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“Le 12 juillet a eu lieu à Bruxelles un coup d'État. Il a prouvé que le but des dirigeants européens était l'extermination d'un peuple pour en faire un exemple, ce peuple avait songé à la poursuite d’un autre chemin, au-delà et en dehors du modèle néolibéral de l'austérité alors extrême. Un coup d'État donc dirigé directement contre toute conception de la démocratie et de la souveraineté populaire.

L'accord avec les ‘institutions’ fut le résultat de menaces directes et d’étranglement économique, introduisant ainsi un nouveau mémorandum, dont les termes du contrôle exercé seront encore plus lourds et humiliants, un désastre pour notre pays et pour notre peuple.” “Nous concevons certes la situation, autrement-dit les pressions étouffantes, exercées sur la partie grecque lors des négociations, néanmoins, nous considérons que le fiers ‘NON’ de tout un peuple au référendum, n’autorise pas au gouvernement la soumission au chantage et à l’ultimatum des créanciers. Cet accord n’est pas compatible avec les idées ni avec les principes de la gauche, mais surtout, il n’est pas compatible avec les besoins des couches populaires. Cette proposition ne peut pas donc pas être acceptée par le peuple, ni par les cadres de SYRIZA. Nous demandons la tenue d’une réunion immédiate du Comité central et nous invitons les membres, les cadres et les députés de SYRIZA, à sauvegarder l'unité du parti sur la base des engagements qui ont été les nôtres en janvier 2015, et sur celle, issue du dernier congrès de SYRIZA.”

Athènes, 15 juillet 2015

Extrait de la lettre de démission de la vice-ministre des Finances, Nandia Valavani

Alexis, tu sais mieux que moi que, dans une guerre, lorsqu'on est submergé par les forces de l'adversaire, la capitulation est autorisée, mais seulement en vue de regrouper nos forces et d'organiser la résistance pour changer les conditions qui ont mené à la défaite. Mais cette capitulation est si écrasante qu'elle ne permettra à aucune force de se regrouper. La dégradation, sous notre responsabilité, des conditions de vie d'un peuple épuisé au moment où il a commencé de nouveau à se lever va inéluctablement enterrer pour de nombreuses années toute possibilité de son émancipation.

Nous devons d'abord et avant tout reconnaître auprès de ces jeunes, qui ont joué un rôle décisif dans le résultat de dimanche dernier, à ceux dont l'avenir sera décidé aujourd'hui, que notre gouvernement aurait dû revenir sans avoir pris d'engagements inacceptables.

Tu dois parler à nouveau à ces jeunes et à tous les gens qui travaillent, indépendamment de leur vote au référendum, et leur expliquer ce que notre peuple devrait affronter, dans les conditions qui nous sont imposées, si la majorité du NON est respectée.

La majorité voulait ce que nous disions, une solution au sein de l'Europe. Mais la solution qui nous a été imposée aujourd'hui de façon si déprimante, n'est pas une solution durable. Ni pour eux, ni pour le peuple, ni pour le pays. Pas durable pour l'Europe, en attente d'un nouvel avenir.

Déclaration de Thanassis Petrakos devant le groupe parlementeaire Syriza, une des trois porte-paroles du groupe, plateforme de gauche

Ma responsabilité vis-à-vis du gouvernement est de dire un non! retentissant à cet accord ignomineux qui est le résultat d'un chantage tout aussi ignoble. Je suis conscient du chantage auquel le Premier ministre et Euclid Tsakalotos ont été soumis, mais je dois répéter que la responsabilité de des Députés est de dire « non, nous n'acceptons pas ce chantage. »

Voter non n'est pas une attaque contre le gouvernement, il ouvre une perspective. Le Non du groupe parlementaire de Syriza donne un espoir aux gens. Le Gouvernement et le Premier ministe peuvent avoir été forcés d'accepter cette défaite majeure et cette tentative de coup d'Etat, mais nous ne sourions envoyer le mauvais signal à la population. Nous ne pouvons consentir au chantage parce que cela signifierait que les gens ne peuvent pas se lever contre leurs tyrans et leurs oppresseurs. '' Je ne peux accepter l'envoi d'un mauvais au peuple grec. J'appelle notre peuple à soutenir la rupture avec ceux qui veulent faire de notre pays une colonie.''