En ma capacité de Présidente du Parlement, j’ai écrit au Président de la République grecque, M. Prokopis Pavlopoulos et au Premier ministre Alexis Tsipras pour leur faire remarquer qu’il est de ma responsabilité institutionnelle de souligner que les conditions dans lesquelles cette loi est présentée n’offre aucune garantie que la Constitution sera respectée, pas plus que le processus démocratique que doit favoriser le Parlement dans l’exercice du pouvoir législatif, pas plus qu’elle ne permet aux députés de voter en conscience. Nous nous trouvons dans une situation de chantage flagrant exercé par les gouvernements d’autres États membres de l’Union européenne sur ce gouvernement et sur les membres du parlement. En effet comme le reconnaît le Ministre de la Justice que je respecte profondément comme il le sait, à cause des exigences d’autres États membres, le parlement ne peut pas amender le texte de cette loi qui constitue une intervention majeure dans le fonctionnement de la justice et dans l’exercice des droits fondamentaux des citoyens, d’une manière qui nie le fonctionnement de la démocratie grecque en tant qu’État de droit qui doit préserver la séparation des pouvoirs selon la Constitution ainsi que le principe de jugements équitables.

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