Participant sans vergogne à la course aux armements au Moyen-Orient, François Hollande semble aussi avoir changé la devise de la République en "Anti-terrorisme, Police, Armée" (c'est à dire Torture, Terrorisme d’État, Dictature). C'est d'ailleurs la France qui fournit le gros des armes servant à la répression de la population égyptienne comme le dénonce Amnesty International. Dans le même temps, le Président français met bien évidemment en danger ses concitoyens. Sa politique irresponsable d'ingérence au Moyen-Orient sur fond d'ignorance crasse de l'histoire, de vassalité pitoyable aux États-Unis, et de contrats juteux du sang humain, contribue à faire de la France une cible dans le même temps où un Président normalement dément [1] prétend tout faire pour protéger la population de tels actes qui s'ils devaient survenir seraient de nouveau immédiatement instrumentalisés pour restreindre les libertés publiques, désigner un bouc émissaire et militariser l'ordo-libéralisme (On se souvient, parmi d'autres faits inouïs mais consentis et dont il est encore plus inouï qu'ils soient consentis, qu'après les attentats de janvier, Manuel Valls était allé terroriser des lycéens en leur demandant de se préparer à passer leur vie entière sous menace terroriste comme dans "1984") Dire non au terrorisme, c'est dire non à l'infâme politique étrangère de Hollande, c'est dire non au terrorisme d’État.

Le Concierge

hollande_suez.jpg illus. Inauguration du Canal de Suez Le fils caché de l'Impératrice Eugénie et de Guy Mollet faisant une démonstration des valeurs de la République lors du Salon (nautique) de la "Démocratie Arabe".

Journaliste : Monsieur le Président, je voudrais revenir sur l’Égypte. Vous étiez l’invité d’honneur, aujourd’hui, au premier rang, on a pu le constater. Est-ce que vous considérez que le régime égyptien est compatible avec les valeurs de démocratie que prône la France ? Avez-vous, sinon, eu des assurances aujourd’hui de la part du Président SISSI sur d’éventuelles avancées à court ou moyen terme ?

LE PRESIDENT : Vous savez que la France fait toujours en sorte que les principes, les valeurs que nous portons puissent être évoqués avec tous nos partenaires. L’Égypte est entrée dans un processus, après une grave crise, après de nombreuses victimes et avec un terrorisme qui n’a pas cessé. Ce processus doit aller à son terme, c'est-à-dire avec des élections législatives, transparentes et libres, et elles sont prévues – et cela m’a été confirmé – à la fin de l’année. En même temps que je pose ces principes, je dois aussi considérer que l’Égypte est un partenaire. Un partenaire essentiel dans la lutte contre le terrorisme, qui fait face lui-même au terrorisme, au terrorisme dans son propre pays – on a vu encore ces derniers jours – et puis à une situation chez ses voisins particulièrement dégradée ; en Libye en particulier. Dans ce contexte-là, l’Egypte est un partenaire et notre relation va demeurer à haut niveau sur la coopération que nous devons avoir en matière de sécurité.

democratie.jpg Courtesy of Emmanuel Tête

Quelques jours plus tard...

Le président de l’Égypte, Abdel Fattah Al-Sissi, a ratifié, dimanche 16 août, une loi antiterroriste qui prévoit la création de tribunaux spéciaux, fournit des protections juridiques aux policiers chargés de la mettre en œuvre, et prévoit une amende très lourde pour les journalistes qui rapporteraient des informations contredisant les communiqués officiels en cas d’attentat. (le Monde, 17 août 2015)

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Illus. Le changement (de tortionnaires) c'était quand ?

Notes

[1] Qui n'hésitait pas début 2015 à déclarer que "la dissuasion (nucléaire) stimule nos efforts de recherche et de développement et contribue à l’excellence et à la compétitivité de notre industrie. C’est parce qu’il y a eu ces recherches qu’il y a eu des innovations. C’est parce que nous avons été capables d’être au plus haut niveau sur le plan de la dissuasion nucléaire, que nous avons pu diffuser, dans l’industrie, des savoir-faire, des technologiques incomparables qui ont été au service de l’économie et donc de l’emploi", ce qui le range évidemment dans la catégorie des fous dangereux