Les Grecs n’ont pas voté massivement. Il était... temps. Élections législatives parodiques, placées sous le règne déjà du silence, voire sous celui du deuil et du choc. Le taux d'abstention du 20 septembre est pratiquement de 44%, au lieu de 35% à 37% lors des précédentes élections législatives. L’abstention la plus importante depuis la fin de la dictature des Colonels en 1974... a gagné. Fin d’époque.

Car pour la grande histoire, si tristement épisodique, c’est surtout l’arrivée du nouveau patron de la Task Force de la Troïka élargie en Grèce qui inaugurera au mieux un nouveau style, s’agissant du néerlandais Maarten Verwey qui vient tout juste de prendre ses fonctions... de Proconsul.

Et cela se vit... se meurt et se voit. Pour le quotidien britannique tout semble clair, car “indépendamment du vote des Grecs, c’est bien Maarten Verwey, haut fonctionnaire au ministère des Finances néerlandais qui a rejoint la Commission en 2011 pour aussi conduire son programme d'assistance de Chypre, qui dirigera ce qui équivaut à un groupe de travail de l'UE en Grèce, d’après les médias grecs il sera de fait le véritable Premier ministre”.

En somme, l’analyse faite par “The Guardian”, résume... l’essentialisme du mémorandum Tsípras. Les pouvoirs de Maarten Verwey sont sans précédent. “Et même si peu d'électeurs dans les rues d'Athènes connaissent encore son nom, beaucoup d'entre eux, comprennent alors que le choix de leur bulletin de vote mis dans l'urne pour ces élections, n'aura que peu d'impact sur ce qui va leur arriver par la suite”. La messe est dite, d’où sans doute cette indifférence des Grecs lors de la parodie de la campagne électorale.

“Car dans les conditions draconiennes imposées par le mémorandum III, Athènes a formellement cédé le contrôle de grands pans de sa politique économique et sociale à ses prêteurs de la zone euro. Le protocole dit d'entente, impose au gouvernement grec de consulter la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international pour tous ses axes politiques (actions) pertinents... avant qu'ils ne soient finalisés ou légalement adoptés. La Grèce devrait ainsi remanier radicalement son économie, apporter de profonds changements à son système de santé, comme à celui des retraites, et enfin reformer sa fiscalité”. Voilà pour l’essentiel

Lire la suite de l'article de Panagiotis Grigoriou paru son blog Greekcrisis sous le titre "Tsiprograd"