• Le troisième Memorandum et l’accord de prêt d’août 2015 sont illégaux, illégitimes et odieux parce qu’ils ne reconnaissent pas le caractère illégal, illégitime et odieux de la dette grecque, ni la nature odieuse, illégale et illégitime des accords précédents qui ont servi à financer la dette entre 2009 et le début 2015.
  • Le troisième Memorandum et l’accord de prêt d’août 2015 violent les droits fondamentaux - tant civils et politiques, qu’économiques et sociaux - du peuple grec tels qu’ils sont définis par la Constitution grecque et le droit international (basé sur le droit des Traités et le droit coutumier).
  • Depuis l’accession au pouvoir du gouvernement et jusqu’à la signature de l’accord, il y a eu coercition et ingérence directe dans les affaires internes de la Grèce (y compris des menaces à l’encontre du peuple grec) pour effrayer le gouvernement et le peuple grecs afin de forcer l’Exécutif à accepter les termes des créanciers. Cela invalide tout accord : ce qui ouvre le droit souverain à le rejeter unilatéralement. De plus, de telles actions démontrent d’une part, le manque de sens moral et de solidarité de la part des dirigeants des institutions et États européens et d’autre part, que les profits du système bancaire européen sont la préoccupation principale de leurs politiques.

La Commission pour la vérité sur la dette grecque regrette fortement que le gouvernement d’Alexis Tsipras n’ait pas pris en considération, dans le cadre des négociations avec les créanciers, les conclusions de son rapport préliminaire remis en juin 2015. Bien que le premier ministre était pleinement informé du caractère illégal, illégitime, odieux et insoutenable de la dette grecque, il a accepté qu’aucune réduction de la dette grecque ait lieu.

Extrait des conclusions du résumé du Rapport sur l'accord de prêt du 3ème Mémorandum de la Commission pour la vérité sur la dette grecque, paru sur le site du CADTM.