Musée de l'Europe et de l'Afrique

Profitant de forts orages médiatiques, y compris sur les réseaux sociaux, nés d’un réchauffement tragique des relations internationales, l’État Bancocratique en Europe (BCE) a, comme les services de renseignements le redoutaient depuis le geste de souveraineté accompli par le Parlement portugais le 10 novembre 2015, lancé un premier ultimatum contre le Portugal.

Dans une vidéo authentifiée par l’AFP et manifestement enregistrée depuis sa grotte de Francfort, le célèbre terroriste international Mario Draghi, a mis en demeure de recapitaliser la banque Novo Banco, troisième banque du pays née du naufrage financier de Banco Espirito Santo, à hauteur de 1,4 milliard d'euros (le contribuable portugais a déjà capitalisé cette banque à hauteur de 3,9 milliards et elle est sensée être vendue.)

On se souvient que la BCE, par l’intermédiaire de la milice nommée troïka, avait occupé le pays pendant trois ans, au-cours desquels ces barbares avaient systématiquement profané et détruit les vestiges d’une civilisation basée sur les services publics et les droits sociaux. Ce qui n'avait que peu eu l’heur de mobiliser les défenseurs du climat (associal) à pied à cheval et en rollers

Annulation de la législation de protection du travail et de la négociation collective ;

Spoliation au profit des sociétés privées des fonds des travailleurs (pensions, sécurité sociale);

Privatisation des services publics potentiellement lucratifs et suppression d’autres services publics ;

Renforcement des systèmes de transfert du revenu, du capital et des ressources naturelles et humaines vers le privé et l’extérieur ^[1]

La destruction du pays avait provoqué un important flux de réfugiés, 100 000 par an quittant le pays.

Les Jihadistes de l’ordo-libéralisme s’étaient retirés du pays en mai confiant la suite des opérations à leurs marionnettes locales, et notamment le Pt Portugais dont l’aptitude à violer la Constitution au nom des « engagements internationaux du Portugal » ne s’était jamais démentie durant l’occupation ordo-libérale.

Avant-même qu’un nouveau gouvernement s’engageant modestement à assouplir le régime carcéral Abou Graïbien du peuple portugais ne soit investi, la créature ubuesque de Goldman Sachs n’a donc pas tardé à ré-occuper financièrement la principale banque portugaise pour la transformer en Arme de Destruction Massive contre la Démocratie. Il exige de nouveaux sacrifices humains pour nourrir la bête en intensifiant le servage via les saisies et l’endettement et autres dragonnades barbares.

Le Musée de l’Europe appelle à l’Union sacrée : nous sommes en guerre et nous gagnerons cette guerre.

Le Concierge

Extrait de l'interview de Fernando Rosas (Bloc de gauche), « Où va la gauche portugaise ? » », par Philippe Marlière, le 30 septembre 2015, sur son blog Mediapart

Fernando Rosas : Nous avons eu quatre années d’austérité violente. Le PIB a baissé de 6% et nous avons 300.000 chômeurs supplémentaires, même si les chiffres du chômage sont manipulés par le gouvernement qui ne compte pas, par exemple, les demandeurs d’emploi qui effectuent des stages. Depuis le début de la crise, 500.000 Portugais ont émigré à l’étranger – c’est un retour aux chiffres de l’émigration des années 70. C’est presque 100.000 personnes qui quittent le pays chaque année. C’est une immigration qualifiée, de jeunes diplômés sans emploi. Le chômage touche environ 40% de la jeunesse. C’est une situation sociale marquée par la baisse réelle des salaires et des retraites. L’austérité a permis au capital de transférer le paiement de la dette des entreprises vers les salariés. Nous avons une dette publique de 130% du PIB, équivalente au budget national de la santé. En plus de l’austérité qui a diminué les salaires, les retraites et l’aide sociale, nous sommes contraints de ne pas dépasser la barre des 3% de dépenses publiques imposée par l’Union européenne. Nous avons des contraintes financières qui vont nous empêcher de retrouver la croissance dans les vingt années à venir.