Mon ami Th., journaliste au trop long chômage, ne participera plus aux commémorations du 17 novembre, ni aux autres manifestations, et... il ne se rendra plus aux urnes. “Il s'est avéré que SYRIZA/ANEL, c’est le pire de tous les gouvernements de la Grèce contemporaine, ceux des mémoranda compris. Certains parmi les responsables... irresponsables sont politiquement incultes, hormis via... le cordon nourricier des appareils du parti, c’est fort léger. Tsipras en personne par exemple, avait-il déclaré il n’y a pas très longtemps... qu’à sa connaissance ‘il n’y a pas de frontières en mer entre les pays car c’est la mer’, une ineptie alors dangereuse que même les précédents Pasokiens comme ceux de la Nouvelle démocratie de Samaras n’avaient jamais prononcé. Notre pays est ainsi plus égaré que jamais, et en plus de cela, au beau milieu d’un environnement géopolitique en déflagration... Nous sommes gouvernés par de minuscules marionnettes”.

État des mentalités et des représentations alors largement partagées en Grèce par les temps qui courent. Et les faits... finissent parfois par donner raison aux mentalités. Ainsi, Alexis Tsipras a exigé et obtenu de Gavriil Sakellarídis en ce 19 novembre, la démission de son mandat de député. Son ancien porte-parole (de janvier à juillet 2015), avait annoncé via des fuites dans la presse, son attention à ne pas prendre part à l’énième vote forcé au “Parlement”... de l’énième train de mesures austéritaires.

SYRIZA-II, finira-t- il hélas, comme tout parti ayant porté le manteau des Quisling au pays occupé par les forces extrêmes du totalitarisme nihiliste des dits marchés, une sorte de destin à la PASOK, la ridiculisation irrévocable de la Gauche à la pseudologie radicale, en plus. Effondrements contrôlés (?) et prévisions quasi-impossible quant à la météo politique suivante.

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Original File Name: 2015111761.jpg Image reprise du blog de l'auteur, Greekcrisis

La presse grecque rend ainsi hommage à sa manière aux victimes des djihadistes à Paris, cela-dit, non sans une certaine distance critique. Les Grecs sont horrifiées par l’imposture néo-totalitaire des... Isiotes et autres djihadistes... spatialement panspermiques en Europe Occidentale, cependant, ils pensent que l’Occident, plus précisément ses élites qui nous gouvernent, sont (en partie en tout cas) coresponsables de la situation, dans la mesure où les interventions destructrices des souverainetés d’un bon nombre de pays, ont déjà et largement contribué à la situation actuelle. Voilà pour la perception des réalités, depuis la Grèce en tout cas.

Ce qui de plus inquiète les Grecs (jusqu’à certains cadres au sein des partis de Gauche), c’est le sort... bloqué et de ce fait réservé aux refugiés et migrants, dans la mesure où ces derniers ne pourront plus quitter la Grèce, étant donné que les autres pays sont en train de fermer leurs frontières. “Qu'allons-nous faire de tous ces gens ici ? C'est une catastrophe annoncée... jusqu’à la régénération probable des Corps francs des néonazis Aubedoriens... patrouillant bientôt dans nos quartiers. C’est affreux...”, me confiait-il récemment Yannis, élu de Gauche au sein d’une municipalité des quartiers centraux d’Athènes.

Deux extraits de la chronique de Panagiotis Grigoriou intitulée "Incertitudes" à lire en intégralité sur son blog Greekcrisis, sans oublier de soutenir le travail de l'auteur si possible.