La Grèce entière saisie par les "Institutions"
Par Le concierge du Musée le vendredi 18 décembre 2015, 16:19 - Quatrième nuit de Walpurgis - Lien permanent
Le gouvernement Tsipras d’après la reddition va au-delà de tout ce qu’on pouvait imaginer, au-delà des désirs inavoués des gouvernements-vassaux les plus à droite, en mettant à l’encan et en hypothéquant tous les « emprunts rouges ». Il s’agit en réalité de toute la richesse immobilière des ménages, de l’ensemble des entreprises grecques, et dans le même lot de l’ensemble de la richesse publique, rassemblée dans un superfonds au sein duquel un rôle prépondérant -si ce n’est le contrôle effectif-, reviendra aux étrangers.
Ces mesures abominables, avec beaucoup d’autres-tout aussi inadmissibles, font partie de l’accord avec les « institutions », qui a été inscrit dans le projet de loi des prérequis -exigences des créanciers NdT- déposé samedi pour être voté dans le cadre d’une procédure d’urgence avant mardi, en totale violation, une nouvelle fois, des règles de fonctionnement de l’assemblée et de la constitution.
Concrètement, dans le projet de loi, les fonds vautours ont par principe la possibilité de racheter les emprunts rouges des grandes entreprises et les prêts immobiliers, sauf ceux de l’habitation principale, et à partir du 15 février, la voie sera également ouverte au rachat des emprunts des petites et moyennes entreprises, des prêts pour l’habitation principale et des prêts à la consommation.
Le gouvernement a demandé et obtenu un « délai politique » concernant le cadeau fait aux fonds des habitations principales et des PME, dans le but de donner la priorité au projet de loi sur l’assurance sociale.
En même temps, avec le projet de loi, se constitue un super-fonds qui comprendra le TAIPED et tous les biens publics (biens immobiliers, actions, DEKO -entreprises et organismes publics NdT), y compris le TChS -Fonds de Stabilité Financière NdT-). Le super-fonds en question sera dirigé en réalité par les « institutions », il disposera en guise d’hypothèque de toute la Grèce, qui sera mise en liquidation pour rembourser les créanciers.
On n’a jamais vu ça, même dans la pire des colonies de tous les temps.
Lire la suite de l'article de Giorgos Terpis traduit par Jean-Marie Réveillon sur le site d'Unité populaire sous le titre Les « prêts à risque » offerts aux fonds vautours, toute la richesse publique hypothéquée".