Moscovici fait de la banalite du mal comme M. Jourdain de la prose
Par Le concierge du Musée le mardi 5 janvier 2016, 19:08 - Quatrième nuit de Walpurgis - Lien permanent
Le procureur du Grand tribunal du Musée de l'Europe, dit Tribunal d'Argein, continue l'instruction des crimes inaliénables dénoncés en Grèce par de nombreux témoins. Des assignations à comparaître pourraient être lancées au printemps selon une indiscrétion d'un berger dont les brebis broutent dans la cour du tribunal (NDE)
Cette année, et cela pour la quatrième année consécutive, tout le monde aura remarqué ce manque progressif d’enthousiasme quant à l’échange de vœux, trop longtemps supposé habituel. Les cousins ne téléphonent pas, les amis et surtout compagnons d’un chômage bien endurci sont injoignables, au même titre que les amis issus des mouvements. Ces derniers, ils nous avaient souhaité avec tant d’espoir une si bonne année il y a un an, lorsque le Syrizisme ahurissant avait accédé au pouvoir, mais en ce début 2016, ils disparaissent des espaces visibles, y compris numériques. Pour si possible accomplir un bref séjour au village natal, loin d’Athènes, loin des luttes ou peut-être loin de certaines chutes.
La supposée grande nouvelle est celle... à laquelle la presse du moment croit encore: “le gouvernement recherche désespérément l'entente politique la plus large possible, devant les mesures qui arrivent”, et d’abord celle de la reforme “définitive” du système des retraites, Yórgos Katroúgalos le ministre concerné... par les obligations mémorandaires en la matière, vient de se rendre au Palais du Président de la République pour y exposer... “son projet de loi”. Manière inhabituelle.
Au même moment, depuis le vrai Palais de l’Empire (plus précisément interviewé sur I-télé le 4 janvier), Pierre Moscovici, Commissaire... dit européen aux affaires économiques et financières, a déclaré ceci: “À ce jour, le gouvernement grec a tenu ses engagements, il faut qu'il tienne aussi ses engagements sur les retraites, qu'il y ait une vraie réforme des retraites”, déclaration aussitôt reprise par toute la presse grecque et par certains medias français.
Moments entiers d’un temps bien en ellipse. Car en grec, l’ellipse c’est d’abord “le manque, le défaut, l'insuffisance”, rien de plus vrai en ce moment. Sur une façade oubliée de la ville on y découvre pourtant toujours... l’ultime message légué par Sávvas Metoikídis, cet instituteur qui s’est suicidé pour de raisons politiques le 21 avril 2012... déjà:
“Mesdames et Messieurs. Soyez les bienvenus dans les métropoles du chaos ! Installez alors portes de sécurité et systèmes d’alarme à vos demeures et appréciez... le spectacle. La prochaine révolte sera certainement plus forte pendant qu’elle cheminera... à travers la putréfaction de cette société. Ou sinon, sortez dans les rues aux côtés de vos enfants, faites grève, osez revendiquer votre vie volée. Souvenez-vous, vous avez été jeunes et vous aviez voulu un jour changer le monde...”
Lire l'intégralité de l'article de Panagiotis Grigoriou paru sur son blog GreekCrisis sous le titre L'année des Minotaures
Le procureur du Grand tribunal du Musée de l'Europe, dit Tribunal d'Argein, continue l'instruction des crimes inaliénables dénoncés en Grèce par de nombreux témoins. Des assignations à comparaître pourraient être lancées au printemps selon une indiscrétion d'un berger dont les brebis broutent dans la cour du tribunal (NDE)
Cette année, et cela pour la quatrième année consécutive, tout le monde aura remarqué ce manque progressif d’enthousiasme quant à l’échange de vœux, trop longtemps supposé habituel. Les cousins ne téléphonent pas, les amis et surtout compagnons d’un chômage bien endurci sont injoignables, au même titre que les amis issus des mouvements. Ces derniers, ils nous avaient souhaité avec tant d’espoir une si bonne année il y a un an, lorsque le Syrizisme ahurissant avait accédé au pouvoir, mais en ce début 2016, ils disparaissent des espaces visibles, y compris numériques. Pour si possible accomplir un bref séjour au village natal, loin d’Athènes, loin des luttes ou peut-être loin de certaines chutes.
La supposée grande nouvelle est celle... à laquelle la presse du moment croit encore: “le gouvernement recherche désespérément l'entente politique la plus large possible, devant les mesures qui arrivent”, et d’abord celle de la reforme “définitive” du système des retraites, Yórgos Katroúgalos le ministre concerné... par les obligations mémorandaires en la matière, vient de se rendre au Palais du Président de la République pour y exposer... “son projet de loi”. Manière inhabituelle.
Au même moment, depuis le vrai Palais de l’Empire (plus précisément interviewé sur I-télé le 4 janvier), Pierre Moscovici, Commissaire... dit européen aux affaires économiques et financières, a déclaré ceci: “À ce jour, le gouvernement grec a tenu ses engagements, il faut qu'il tienne aussi ses engagements sur les retraites, qu'il y ait une vraie réforme des retraites”, déclaration aussitôt reprise par toute la presse grecque et par certains medias français.
Moments entiers d’un temps bien en ellipse. Car en grec, l’ellipse c’est d’abord “le manque, le défaut, l'insuffisance”, rien de plus vrai en ce moment. Sur une façade oubliée de la ville on y découvre pourtant toujours... l’ultime message légué par Sávvas Metoikídis, cet instituteur qui s’est suicidé pour de raisons politiques le 21 avril 2012... déjà:
“Mesdames et Messieurs. Soyez les bienvenus dans les métropoles du chaos ! Installez alors portes de sécurité et systèmes d’alarme à vos demeures et appréciez... le spectacle. La prochaine révolte sera certainement plus forte pendant qu’elle cheminera... à travers la putréfaction de cette société. Ou sinon, sortez dans les rues aux côtés de vos enfants, faites grève, osez revendiquer votre vie volée. Souvenez-vous, vous avez été jeunes et vous aviez voulu un jour changer le monde...”
Lire l'intégralité de l'article de Panagiotis Grigoriou paru sur son blog GreekCrisis sous le titre L'année des Minotaures