Libanisation de la Grèce
Par Le concierge du Musée le lundi 11 avril 2016, 09:39 - Quatrième nuit de Walpurgis - Lien permanent
Sur le sol grec, tout... y est en ce moment: certains représentants (officiels ou officieux) de gouvernements très agissants dans la dérégulation des échanges (comme autant du sens commun), ceux des organismes internationaux, et surtout ces agitateurs issus des ONG financées (entre autres) par les financiers et apôtres de la mondialisation tel Soros, couveuses alors extraordinaires d’agents spéciaux et d’espions comme de trafiquants et d’opportunistes de toute sorte, sans parler des vrais (ou faux) Djihadistes qui agissent à peine dissimulés parfois, voilà pour ces structures très présentes actuellement, et portant sans doute le coup de grâce à la souveraineté grecque, avec l’aimable participation d’Alexis Tsipras et de ses proches (autres) escrocs politiques comme lui.
Une personne ayant directement participé à cette nébuleuse des ONG à Idomeni (où se trouve un bien sinistre camp abritant plus de dix mille migrants et refugiés aux conditions épouvantables), me disait peu après mon retour à Athènes que “l’enjeu financier est énorme, l’argent tombe comme de la pluie sur les ONG, et les nombreuses visites qu’effectuent sur place les diplomates, les agents et les... personnalités influentes du monde actuel, tout cela prouve bien toute la triste réalité des enjeux qui n’ont alors rien, mais rien d’humanitaire”.
C’est alors Bernard Kouchner, lequel a une fois de plus répété l’essentiel au micro de France-Culture la semaine dernière: “Il va falloir encore réduire les prérogatives des États, en pratiquant notamment l'ingérence humanitaire” (je cite de mémoire). Ou encore, cette autre réflexion largement anti-démocratique et pour tout dire porteuse du nouveau totalitarisme en germe, ainsi exprimée par une journaliste de cette même radio (hélas depuis un moment inféodée à la pensée unique des modalisateurs), à l’occasion de ce qui est présenté à l’opinion occidentale comme le nouveau scandale de... Panama: “il va falloir imposer une fiscalité mondiale à tous les états” (citée de mémoire - semaine du 3 avril).
Pour mon autre ami, l’économiste Fréderic Farah, cette capitulation grecque (officielle) devant son... sort désormais autant liée à la dite crise migratoire (c’est-à-dire, le fait d’imposer la présence sur son sol des centaines de milliers de migrants en dehors de tout débat, et après avoir imposé le mémorandum de la suppression des droits sociaux et de fait, celle de la Constitution), rappellerait toute proportion gardée, les funestes accords du Caire (1969) pour le Liban:
“Les dirigeants du Liban à l'époque, affaiblis et largement trompés et/ou vassalisés, ne savaient même pas ce qu’ils étaient en train de ratifier. Faire ainsi de la Grèce un pion dans la géostratégie... des migrations actuelles, n’a été possible qu’après avoir détruit ce qui restait de l’autonomie dans le processus décisionnel, et cela ne présage rien de très apaisant je dirais” (lors du débat après la pièce Kairós, je cite de mémoire).
Il faut rappeler que les Accords du Caire ont été des accords secrets signés le 3 novembre 1969 entre les délégations libanaise et de l'OLP réunies au Caire pour tenter de mettre fin à la crise opposant les mouvements palestiniens, sous l'action des fédayins de l'OLP, et l'armée libanaise. Ces accords instaurent un compromis en réaffirmant (sur le papier) la souveraineté du Liban tout en légalisant la présence armée des Fédayins palestiniens de l'OLP dans le sud-Liban, une situation qui fut par la suite une des causes principales qui amena à la guerre du Liban en 1975.
Fréderic Farah (dont les origines familiales sont en partie libanaises), croit reconnaître dans la situation grecque actuelle et plus particulièrement s’agissant de l’installation massive (et programmée) des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes issues des réalités meurtries de l’Orient musulman (majoritairement, hommes jeunes entre 15 et 55 ans d’après les données publiées par ONU), tous les dangers que cela comporte comme ouverture (supplémentaire) vers le chaos... ainsi durablement développé.
Lire l'intégralité de l'article de Panagiotis Grigoriou paru sous le titre Pantomime tragique sur son blog Greekcrisis