Le commissaire en charge de l’euro et du dialogue social se félicite de la loi travail en France, qui répond directement à l’analyse de Bruxelles sur les rigidités de l’économie française.

De passage à Paris, jeudi 31 mars, pour participer à une rencontre de l’OCDE, déjeuner avec Emmanuel Macron et dîner avec Michel Sapin, le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, a eu du mal à honorer ses engagements dans les temps. La faute aux grèves des transports et autres manifestations contre la réforme du travail de la loi El Khomri.

Un sujet qui lui tient justement à cœur, alors que la France est toujours sous le coup d’une procédure pour déficit excessif. La loi El Khomri « est une initiative qui est destinée à répondre aux rigidités du marché du travail, et qui devrait relancer l’emploi » s’est réjoui le commissaire face à quelques journalistes. Le commissaire letton qui partage la responsabilité des affaires économiques avec le Français Pierre Moscovici, est connu pour ses positions libérales.

Lors des remarques transmises à la France, début mars, sur l’économie française, la Commission européenne a consacré une dizaine de pages de son pensum annuel au marché du travail, qui représente selon elle le principal problème de l’économie française.

En ce jour de manifestation, le commissaire s’est toutefois montré magnanime. « Nous surveillons avec attention le débat politique, et nous comprenons qu’il faille trouver le bon équilibre pour ce texte » a indiqué le commissaire, faisant référence à des mesures déjà retirées du projet de loi concernant notamment les négociations syndicales.

Mais il est clair que la loi est une réponse aux demandes de Bruxelles, dans la droite ligne de son analyse de l’économie française. Le manque de création d’emploi et la faible croissance sont, selon les experts de l’exécutif européen, liés aux rigidités structurelles de l’économie de l’Hexagone, et notamment aux difficultés de licencier des salariés, et non pas à d’autres facteurs comme un manque d’investissement ou l’évolution vers une économie de service peu créatrice d’emplois.

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