Premières réponses à "l'adresse aux parlementaires signataires de la motion de censure de gauche"
Par Le concierge du Musée le vendredi 13 mai 2016, 20:41 - Expositions - Lien permanent
Lire l'adresse aux parlementaires
Avertissement : les Réponses des Député(e)s sont précédées le cas échéant de nos commentaires en réponse (note du Concierge)
Par ordre d'entrée en scène :
Monsieur Alain Bocquet (PCF)
Nord - 20e circonscription - a voté la censure du gouvernement
Lire Reponse_de_Monsieur_BOCQUET_sur_le_projet_de_loi_Travail.pdfsa lettre en pièce jointe
M. Mathieu Hanotin
Député de Seine-Saint-Denis, Conseiller départemental, Parti Socialiste
N'a pas voté la motion de censure pour sauver ses mandants. Rude sacrifice que le Musée n'a pas apprécié à sa juste valeur
Monsieur,
c'est par erreur que nous vous avons gratifié d'une distinction que vous ne méritiez guère :
En effet, votre email (ci-dessous. NDE) nous avait "enduit" d'erreur, car il supposait que vous aviez voté la motion de censure, pour des raisons de pure logique. Mais, en bon sophiste, celle-ci ne vous étouffe pas. Par contre vous nous étouffez !
Entre-temps nous avons pris connaissance du prospectus que vous nous avez adressé précisant (si j'ose dire) :
"J’ai fait le choix de ne pas voter pour la motion de censure de la droite. En effet, alors que je suis en désaccord avec les régressions pour les salariés inscrites dans la loi travail, la motion de censure de la droite (cliquez ici pour la lire) demande encore plus de dérégulations et encore moins de droits inscrits dans la loi pour les salariés. Je ne peux pas voter pour un texte qui est à l’opposé de mes convictions et aider la droite à reprendre le pouvoir et mener une politique antisociale."
Quel blagueur faisant de son corps parlementaire le rempart contre la régression sociale ! Petit canaillou !
Un tel demi-cervelet ne mérite évidemment pas d'être un de nos représentants à l'Assemblée Nationale, puisqu'il est prêt à sacrifier les intérêts vitaux de la population à ses intérêts microcosmiques !
Tss, Tss, grand fou que vous êtes ! On tolère cela jusqu'à 5 ans dans le bac à sable de la cour de récréation qu'est manifestement l'Assemblée Nationale, avec toutes les histoires de touche-pipi tellement touchantes !
Le Musée de l'Europe & de l'Afrique, qui aime bien jouer, mais se doit quand même de veiller aux conditions minimales de survie de la population de ce pays (oui vous avez raison, quelle immaturité !) est au regret de vous informer, que par décret n° 2016/13/05-48, il militera activement pour vous empêcher d'obtenir tout mandat que dans votre infantile inconscience vous oseriez solliciter à l'avenir.
Vous ne nous représentez pas.
Absence totale de salutation
Pour le Musée de l'Europe & de l'Afrique
Le Concierge
En réponse à
Le 2016-05-12 13:21, Mathieu Hanotin a écrit :
Madame, Monsieur,
Opposé à la loi travail, j'ai signé la motion de censure des gauches et des écologistes. Retrouvez les raisons de mon choix et le texte et les 56 signataires de la motion de censure à laquelle il a manqué seulement 2 signatures pour être soumise au vote.
Bien cordialement,
Mathieu Hanotin Député de Seine-Saint-Denis 36 rue de la Légion d'Honneur 93200 Saint-Denis
Mme Brigitte Allain
Députée EELV de Dordogne
N'a pas voté la censure car "censure de droite, prônant une politique de l'emploi ultralibérale, à laquelle je n'adhère pas et contre laquelle nous devons nous opposer".
A se demander ce qu'est la loi El Khomri et le gouvernement Valls !!! Ah, le bouclier Pétain doit se retourner d'aise dans sa tombe ! Bravo, quel courage !
Madame,
Nous sommes désolés de vous informer que votre argument ne tient pas debout.
Le préambule de la motion de censure de droite ne vaut pas plus qu'une proclamation de foi du candidat Hollande.
Vous avez donc ouvert la porte à un carnage social qui comme nous l'écrivions ouvre les portes au fascisme et à la guerre.
Notre association vous en tiendra personnellement responsable et militera activement contre tout renouvellement de votre mandat.
En effet, vous aurez permis le passage d'une loi dont vous ne souffrirez pas. Et vous avez sacrifié le sort du plus grand nombre à vos intérêts politiciens. Et vous avez dores et déjà du sang sur les mains.
La conclusion est évidente : Vous ne nous représentez pas.
Très cordialement, la Commission des châtiments corporels du Laboratoire de Neunueulogie parlementaire du Collège d'Argein
En réponse à
Le 2016-05-12 15:52, Brigitte Allain a écrit :
Madame, Monsieur,
Vous m’avez sollicitée sur ma position sur la loi travail, que je vous communique ici : Je fais partie des 56 parlementaires à avoir signé la motion de censure de gauche, aux côtés de mes collègues écologistes et de la gauche, hier, mercredi 11 mai. Je l'ai signée car le gouvernement n'a pas su faire évoluer les droits des travailleurs vers un mieux-vivre sociétal, qui aurait été un facteur de croissance sociale, écologique, économique, culturel et citoyen. C'est ce que j'attendais d'un gouvernement de gauche avec desécologistes.Toutefois, je ne voterai pas la motion de censure de droite, prônant une politique de l'emploi ultralibérale, à laquelle je n'adhère pas et contre laquelle nous devons nous opposer. Ce serait à mon sens une faute politique grave, et j'invite mes collègues à bien lire le texte de cette motion de censure de droite.
Bien cordialement,
Brigitte ALLAIN, Députée de Dordogne 01 40 63 96 05
www.brigitteallain.eelv.fr www.facebook.com/BrigitteALLAINdeputee
Gaby CHARROUX
Député front de gauche Des Bouches du Rhône
Le Député Charroux a voté la censure et a pris le temps de nous adresser une réponse envisageant les possibilités institutionnelles de faire échouer la loi, ce qui semble être son objectif.
Cher Monsieur le Député,
Cette attitude vous honore et nous prenons votre réponse comme du miel.
Stratégiquement, il convient d'obtenir la chute de ce gouvernement pour empêcher le passage de la loi quelle que soit la motion de censure déposée.
Objectivement, cela suppose de mettre la pression populaire maximale et par tous les moyens sur les députés PS soit-disant frondeurs qui ont le gouvernement entre leurs mains.
Ce qui parait un objectif beaucoup plus atteignable que la révolution mondiale ou l'abolition du capitalisme.
Le cas échéant, me permettrez de vous de vous prendre pour conseiller technique du calendrier et de la procédure parlementaires que vous avez pris le temps de m'exposer ce dont je vous remercie infiniment ?
Très chaleureusement,
Pour le Musée
Le Concierge
Le 2016-05-12 16:28, Gaby Charroux a écrit :
Bonjour, J’accuse réception de votre courriel. En tant que député communiste,membre du groupe des députés G.D.R, Front de gauche, je tenais à vous répondre.Oui, cet après-midi a lieu la séance d’examen de la motion de censure déposée par les députés de droite suite à l’utilisation de l’article 49 alinéa 3 de la constitution pour adopter sans vote la loi travail. Jusqu’au bout, avec les députés du front de gauche, des députés ultra-marins du groupe GDR, des écologistes et des socialistes refusant la loi travail, nous avons tout fait pour pouvoir déposer une motion de censure de gauche. Nous ne sommes pas passés loin avec 56 signatures alors que la constitution en réclame 58. Mais ce n’est que partie remise car le texte reviendra dans un mois à l’Assemblée, après avoir été rejeté par le sénat. Le gouvernement sera alors en grande difficulté pour utiliser à nouveau le 49.3 avec la pression du mouvement populaire, des jeunes et la quasi-certitude que cette fois, une motion de censure de gauche sera déposée. La bataille est loin d’être terminée et l’ampleur de la mobilisation sera déterminante. Je voterai cet après-midi la motion de censure car c’est le seul moyen dont nous disposons aujourd’hui pour continuer à faire reculer la loi travail. Le contenu de cette motion est à l’opposé de mes valeurs et de ma conception du travail mais ce n’est pas sur la motion que je m’exprimerai, c’est sur la censure. En effet, l’adoption d’une motion de censure n’a pas pour incidence l’application de celle-ci. Elle a pour conséquence la démission du Gouvernement et, par conséquent, le retrait de la loi travail. Le Président de la République pourrait avoir ainsi l'occasion, en nommant un nouveau Gouvernement, de mettre enfin le cap à gauche. Mais tout ne s’arrêtera pas là et, je le répète, la loi travail ne sera pas adopté aujourd’hui. Il reste la lecture au Sénat puis, après la Commission Mixte Paritaire, une nouvelle lecture à l’Assemblée nationale. Plus que jamais le retrait de cette loi est une exigence.Vous pouvez compter sur moi et sur les députés du front de gauche pour être à vos côtés dans ce combat et pour utiliser tous les moyens à notre disposition pour contrer cette loi.
Bien à vous
Gaby CHARROUX Député front de gauche Des Bouches du Rhône
M. ROMAIN JORON
Député de la 2ème circonscription de la Somme, EELV,
N'a pas voté la motion de censure car il a "toujours combattu"... "l'idéologie libérale de droite". Encore faudrait-il savoir la reconnaître... Mais nous sommes rassurés : "vous pouvez compter sur moi pour continuer le combat parlementaire". Ouaf ouaf :
Monsieur,
vous écrivez : "où j’explique pourquoi je n’ai pas voté celle de droite, qui consisterait à adopter leur idéologique libérale que j’ai toujours combattu (sic).".
Ceci est un pur sophisme qui prouve à notre association que vous n'êtes pas digne de votre mandat.
La conclusion est simple : Vous ne nous représentez pas.
Notre association militera activement pour s'opposer à tout mandat électif que vous auriez dans le futur l'indécence de revendiquer.
Sans la moindre salutation,
Pour le Musée de l'Europe & de l'Afrique
Le Concierge
En réponse à :
Le 2016-05-13 15:37, Romain Joron a écrit :
Madame, Monsieur,
Vous avez bien voulu me solliciter concernant le projet de loi « Nouvelles libertés et nouvelles protections pour les entreprises et les actifs » dit « LOI TRAVAIL » et je vous en remercie.
Je vous invite à découvrir MON COMMUNIQUÉ dans lequel je reviens sur les raisons qui m'ont amené à signer la motion de censure des gauches et des écologistes et où j'explique pourquoi je n'ai pas voté celle de droite, qui consisterait à adopter leur idéologique libérale que j'ai toujours combattu.
La LOI TRAVAIL reviendra à l'Assemblée nationale dans les semaines à venir après son passage au Sénat. L' opposition des députés signataires de la motion de censure est ferme et résolue, vous pouvez compter sur moi pour continuer le combat parlementaire.
Sincère salutations,
ROMAIN JORON
Député de la 2ème circonscription de la Somme
www.romainjoron.fr
Mme Fanélie Carrey-Conte
Députée de la 15ème circonscription de Paris
PS
N'a pas voté la censure car, fine stratège de la lutte contre l'exploitation, considère que "la manière la plus juste et efficace aujourd’hui de combattre la loi Travail, et (sic) de reconstruire de l’espoir à Gauche"
Chère Madame,
vous écrivez : "je n’ai pas voté cette motion, car il m’a semblé que la manière la plus juste et efficace aujourd’hui de combattre la loi Travail, et de reconstruire de l’espoir à Gauche".
Votre refus de voter la motion de censure pour "reconstruire de l'espoir à Gauche" est un exemple de langue de bois tout à fait réjouissant.
Dans cette affaire, la population que vous prétendez "représenter" (sic) ne vit pas d'espoir. Elle vit de rapports de force au travail encadrés par la loi et qui ne sont déjà guère joyeux (je doute que cela vous dise quelque chose.)
Vous êtes donc une sophiste vendeuse d'espoir, c'est à dire une politicienne professionnelle.
Conclusion pragmatique : vous ne nous représentez pas.
A ce titre, croyez que notre association mettra tout en œuvre, quelles que soient les conséquences, pour vous empêcher d'obtenir tout mandat que vous auriez l'outrecuidance de solliciter à l'avenir.
Veuillez agréer, chère Madame Neuneue, notre absence de salutations.
Pour le Musée de l'Europe & de l'Afrique
Le Concierge
En réponse à
Le 2016-05-13 17:16, Fanélie Carrey-Conte a écrit :
Bonjour,
J'ai bien reçu votre message à propos de la loi Travail, un projet de loi dont j'ai dénoncé les dangers depuis le début des débats à son sujet. Je voulais en retour vous transmettre quelques réflexions quant à mes actions et mon état d'esprit à l'issue d'une semaine politique plus que mouvementée… Et vous expliquer en particulier mon positionnement quant au 49-3 et à la motion de censure.
Le mardi 10 mai, le Premier ministre a décidé d'utiliser l'article 49-3 de la Constitution pour faire adopter par l'Assemblée, sans aucun débat ni vote dans l'hémicycle, le texte de la loi Travail, qui propose notamment une réécriture de l'ensemble de la partie législative du Code du Travail. Aux dangers que comporte cette loi (consécration dans le droit du Travail du principe d'inversion de la hiérarchie des normes, avec le risque d'accroissement du « dumping social » entre les entreprises, et donc de la dégradation des conditions de travail, incitation à l'augmentation du temps de travail, facilitation des licenciements…), s'est donc ajouté un déni démocratique majeur, puisque le Parlement a été empêché de débattre et de voter sur un texte aujourd'hui rejeté par une majorité de nos concitoyens. C'est à mon sens un acte politique extrêmement grave. Il y a dans l'ADN de la Gauche l'idée que le Code du Travail ne saurait être réformé que dans le sens d'une amélioration des protections des salariés, et encore moins par le biais d'un 49-3 sans débat au Parlement ! Il fallait je crois une réaction politique à la hauteur de cette grave situation. Avec plusieurs députés issus de toutes les formations de gauche et écologistes de l'Assemblée, nous avons décidé de signer une motion de censure de Gauche. Vous en trouverez ci-dessous le texte et les signataires. Il fallait heureusement 58 signataires pour pouvoir la déposer effectivement et la soumettre au vote ; nous en avons recueilli 56, il nous a donc manqués deux voix. Mais cette dynamique politique iniitiée autour de cette démarche de motion de Gauche n'en demeure pas moins inédite, très forte, et doit être poursuivie et amplifiée, pour continuer à se mobiliser contre les dangers de la loi Travail, pour démontrer qu'il y a une voie pour d'autres politiques possibles à Gauche.
La question qui nous est à présent posée est celle des perspectives, et de l'efficacité de la suite de nos combats. Jeudi 12 mai a été soumise au vote une motion de censure présentée par la Droite, dénonçant la loi Travail comme pas assez libérale, insultant les syndicats… ; je n'ai pas voté cette motion, car il m'a semblé que la manière la plus juste et efficace aujourd'hui de combattre la loi Travail, et de reconstruire de l'espoir à Gauche, ce n'était pas d'ajouter de la confusion politique en votant sur la base d'une proposition et du projet de la Droite, à l'occasion d'un vote dont on savait qu'il n'aboutirait pas, le 49-3 étant un puissant outil de verrouillage institutionnel...
Ce choix fait débat, tous à gauche ne l'ont pas fait. Je crois que chacun a essayé de faire ce qui lui semblait le plus juste et le plus pertinent. Mais pour ma part, il m'a véritablement semblé que l'action la plus puissante qui peut et doit être menée aujourd'hui est celle qui consiste à l'inverse à consolider et à amplifier la dynamique initiée autour de notre motion de Gauche, rassembleuse, construite sur des arguments politiques clairs. Cela me semble essentiel pour les étapes à venir contre les dangers de loi Travail, dans la rue avec la poursuite des mobilisations, et dans la perspective de la deuxième lecture du texte (car le parcours législatif n'est pas fini). Nos forces doivent grandir pour cela, et j'ai la conviction qu'elles le feront d'autant plus dans le rassemblement autour de convictions partagées sur le fait qu'il existe un autre chemin pour les politiques concernant le Travail, un chemin par lequel modernité ne rime pas avec régressions, mais bien avec progrès sociaux. C'est à quoi je m'emploierai dans les semaines et mois à venir, je ne manquerai pas de revenir sur les suites de cette séquence lors de mes prochaines newsletters, et d'en tenir également les citoyens informés à partir de mon site Internet. .
Je reste pleinement à votre disposition pour poursuivre les échanges sur ce sujet.
Bien cordialement,
Fanélie Carrey-Conte
Mme Danielle Auroi
Puy-de-Dôme (3e circonscription) - EELV désormais non-inscrite suite à l'explosion de son groupe parlementaire
N'a pas voté la motion de censure
Chère Madame,
nous vous remercions de votre réponse.
Vous écrivez : "Le texte de la motion de censure présenté par le groupe Les Républicains est en totale contradiction avec les valeurs écologistes et humanistes que j’ai toujours portées à travers mon action parlementaire et citoyenne. Il préconise entre autres plus de flexibilité pour les entreprises, une plus grande facilité de licenciement et la réduction des dépenses publiques.
C’est pourquoi je n’ai pas pu me résoudre à voter ce texte."
Nous sommes au regret de vous informer qu'il s'agit là d'un grossier sophisme. Faire chuter le gouvernement Valls-Macron, le plus à l'extrême-droite depuis 1944, est une nécessité historique. Le préambule de la motion n'a pas plus de valeur législative qu'une profession de foi du candidat Hollande.
Nous ne comprenons pas, par ailleurs, ce que vous entendez par "action parlementaire et citoyenne". Dans un régime parlementaire qui fonctionne, l'action parlementaire consiste à contrôler un gouvernement qui n'a pas de mandat pour violer les droits les plus sacrés de la population.
Il s'agit tout simplement d'équilibre des pouvoirs.
En refusant de faire tomber le gouvernement, vous permettez l'adoption de la loi El-Khomri et trahissez votre mandat, au même titre que le Président de la République.
Une motion de censure devrait à nouveau être déposée lorsque le texte reviendra à l'Assemblée nationale.
Quelle soit de droite ou de gauche, si vous ne la votiez pas, notre association militera activement pour s'opposer à tout nouveau mandat que vous réclameriez à l'avenir aux électeurs.
Très cordialement,
pour le Musée de l'Europe & de l'Afrique
En réponse à
Madame, Monsieur,
Dernièrement, vous avez été nombreuses et nombreux à m’interpeller sur l’initiative du Premier Ministre d’utiliser le recours à l’article 49.3 de la constitution pour faire adopter le projet de loi travail en première lecture à l’Assemblée nationale.
Je partage vos préoccupations sur ce texte de loi régressif, rejeté par 71% des Françaises et des Français, qui n’institue pas de nouvelles protections pour les actifs, mais seulement plus de libertés pour les entreprises.
Je partage également votre indignation quant au passage en force du Gouvernement dédaignant ainsi le débat démocratique et le travail parlementaire.
Notre pays et sa représentation nationale méritaient un vrai débat sur cette réforme : nous écologistes avons d’ailleurs fait le choix par voie d’amendements de proposer un autre code du travail du XXIème siècle.
Comme vous le savez, nous avons également fait tout notre possible pour que soit déposée une motion de censure écologiste et des gauches pour une alternative progressiste. Malheureusement, nous n’avons pas réussi à réunir le nombre suffisant des 58 signatures dans le délai imparti afin qu’elle puisse être déposée.
Le texte de la motion de censure présenté par le groupe Les Républicains est en totale contradiction avec les valeurs écologistes et humanistes que j’ai toujours portées à travers mon action parlementaire et citoyenne. Il préconise entre autres plus de flexibilité pour les entreprises, une plus grande facilité de licenciement et la réduction des dépenses publiques.
C’est pourquoi je n’ai pas pu me résoudre à voter ce texte.
Mais je reste plus que jamais mobilisée pour le retrait de la loi travail.
Le combat n’est pas perdu. En initiant un projet de motion de censure de gauche, nous avons posé collectivement les bases d’une véritable refondation de la gauche et des écologistes, porteuse d’espoir. Une alternative progressiste crédible est en marche.
Je m’engage à faire tout ce qui est en mon pouvoir afin de réunir les signatures nécessaires pour déposer une nouvelle motion de censure écologiste et de gauche en seconde lecture.
Je vous invite à retrouver le texte de cette proposition de motion dans le communiqué de presse du groupe écologiste du 11 mai dernier sur mon blog : http://danielleauroi.fr/?p=11051
Nous avons par ailleurs déposé avec certains de mes collègues et à l’initiative d’Isabelle Attard, députée écologiste du Calvados, une proposition de loi élaborée par le groupe d’universitaires GR-Pact (Groupe de recherche pour un autre Code du travail), visant à protéger et équilibrer le temps de travail que vous pouvez consulter ici : http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/propositions/pion3700.pdf.
En vous remerciant de votre implication et de votre mobilisation citoyenne, je vous prie de recevoir, Madame, Monsieur, mes cordiales salutations.
Danielle Auroi
Députée du Puy-de-Dôme
Présidente de la commission des Affaires européennes
http://danielleauroi.fr/
M. Pouria Amirshahi
Député des Français de l’étranger (Maghreb/Afrique de l’Ouest). Démissionnaire du Parti socilaiste
A voté la motion de censure (contrairement à ce que nous avions indiqué par erreur)
Cher Monsieur,
Nous vous remercions de votre réponse et de votre vote de censure du gouvernement Valls-Macron.
Nous avions publié une analyse du scrutin et indiqué par erreur que vous ne l'aviez pas votée. Cette erreur a été corrigée et très clairement signalée.
Nous vous présentons toutes nos excuses.
Très cordialement,
pour le Musée de l'Europe & de l'Afrique
le Concierge
En réponse à
Bonjour,
Je vous remercie vivement pour votre message dont j’accuse bonne réception.
Je reste en effet fermement opposé à ce projet de loi qui constitue une régression majeure. En inversant la hiérarchie des normes et en s’attaquant au principe de faveur, le texte détricote notre droit du travail au profit de toujours plus de précarité, d’incertitudes et d’insécurité pour les salariés.
Pour ces raisons, j’ai donc contribué à initier le dépôt d’une motion de censure des gauches et des écologistes contre le projet de loi travail, à la suite de la décision du gouvernement d’user de l’article 49-3. Celle-ci n’a malheureusement pas recueilli suffisamment de signatures pour pouvoir être déposée. J’ai malgré tout voté la censure qui avait été déposée car c’est le seul moyen d’empêcher l’adoption d’un texte néfaste.
Vous trouverez pour information sur mon site Internet ma tribune « L’évidente censure » publiée dans Le Monde, du mercredi 11 mai 2016 suite à la décision du gouvernement d’user de l’article 49-3 pour le projet de loi Travail : http://www.pouriaamirshahi.fr/2016/05/12/levidente-censure/.
J’en profite pour partager avec vous ces quelques articles qui pourront vous intéresser :
- mes interventions sur le projet de loi travail, avant que l’examen du texte ne soit interrompu par le 49-3 : http://www.pouriaamirshahi.fr/2016/05/04/oui-le-travail-est-une-question-autant-sociale-que-democratique/ et www.pouriaamirshahi.fr/2016/05/10/loi-travail-debut-des-debats-en-seance/.
- l’ensemble des amendements que j’ai déposés sur ce projet de loi : http://www.pouriaamirshahi.fr/2016/04/29/examen-par-lassemblee-nationale-du-projet-de-loi-travail/.
Bien cordialement.
Pouria Amirshahi
Député des Français de l’étranger (Maghreb/Afrique de l’Ouest) +33 1 40 63 06 09-59 pamirshahi@assemblee-nationale.fr www.pouriaamirshahi.fr
Lire l'adresse aux parlementaires
La réponse de la Députée est publiée à la suite de notre réponse à la réponse
Mme Cécile Duflot, députée de la 6ème circonscription de Paris
N'a PAS voté la motion de censure
Madame,
nous ne commenterons pas votre confusion entre l'Assemblée Nationale, qui est chargée de contrôler un gouvernement qui viole les biens les plus précieux de la population, avec un comité d'"éthique" : il est exact que c'est très exactement le projet de ce gouvernement, réduire votre Assemblée à une autorité morale consultative ou une chambre d'enregistrement, ce qui fut le funeste destin du Parlement grec (avec la complicité criminelle du Parlement français), pris comme un exemple par Manuel Valls sur RMC le 26 mai dernier.
Nous nous en tiendrons à l'incohérence logique que recèle votre analyse et révèlerait un défaut de la pensée, si la thèse de l'opportunisme serti d'"éthique" (et sachez que l'auteur de ces lignes est un anticlérical conséquent, c'est à dire qui sait reconnaître la "Sainte hypocrisie") n'était pas la plus probable.
Vous écrivez en effet : 1) "Encore fallait-il réunir 288 voix pour adopter la censure et faire tomber ce projet de loi, ce qui apparaissait peu probable" (au passage, il s'agit de faire tomber le gouvernement dans le cadre d'une motion de censure, et non le "projet de loi", mais comme il est évident que vous vous refusez à la première option, ce lapsus n'en est évidemment pas un). 2) "je ne pouvais me résoudre à soutenir la motion de la droite tant que demeure l'espoir et la possibilité de déposer une motion des écologistes et des gauches à l'occasion de la deuxième lecture."
Outre que prendre le risque de reculer la chute du gouvernement en juillet, pendant les vacances et après des mois de luttes desquelles le gouvernement joue l'épuisement, c'est prendre le risque de perdre (mais nous avons bien compris que vos "convictions" ne vont pas jusqu'à faire ce qu'il faut pour gagner), vous conviendrez que si les Députés de droite adoptent votre "éthique", ils ne voteront pas la motion de censure "de gauche", qui de toutes façons n'a aucune chance d'être adoptée par la majorité de 2012. Toute motion de censure sera de toutes façons votée par une majorité de droite, ce qui risque de vous poser des problèmes d'"éthique".
Après tout, ne s'agit-il pas de faire tomber le gouvernement le plus à l'extrême-droite depuis 1944 ? Et donc d'un règlement de comptes entre deux droites, également en état de fascisation avancée.
Vous avez perdu une bonne occasion de vous ranger derrière la majorité de ce pays, qui se contre-fiche de votre "éthique" et de vos "convictions" ainsi que de votre souci de respecter, en bon soldat, l'agenda d'un Parlement proche de la mort clinique (et avec lui le parlementarisme, mais sans doute comme votre ancienne camarade Cosse, pensez-vous qu'il faut "plus d'Europe" et donc moins d'"État" en attendant plus d’État du tout comme en Grèce.)
Vous avez raté l'occasion de rétablir a minima l'illusion de souveraineté déléguée au Parlement et en tous cas le Parlement lui-même.
Il est donc évident que : vous ne nous représentez pas.
Très cordialement,
Pour Le Musée de l'Europe & de l'Afrique
Le Concierge
En réponse à
Bonjour,
J'ai tardé à vous répondre et j'en suis désolée mais compte tenu du grand nombre de mails reçus et vu l'importance du sujet, j'ai tenu à répondre à chacun-e d'entre vous.
Mon opposition à la loi travail est totale depuis l'origine du projet gouvernemental, annoncé sans la moindre concertation préalable et pour lequel la menace du recours à l'article 49 alinéa 3 était déjà évoquée.
J'y suis resté opposée après concertation et modifications dès lors que le projet demeurait inacceptable, notamment du fait de l'inversion de la hiérarchie des normes ouvrant à toutes les dérives au sein de chaque branche professionnelle.
C'est ensuite encore davantage la méthode qui rencontre mon intangible opposition. Attachée aux valeurs de la gauche et aux vertus de la délibération politique et parlementaire, je ne peux tolérer qu'on ignore le peuple, la rue et une pétition historique ayant recueilli plus de 1,3 millions de signatures comme je ne peux d'avantage tolérer une méthode éliminant tout débat parlementaire et toute possibilité d’amender ce texte à l'Assemblée.
L'utilisation, par un gouvernement issu de la gauche, de l'article 49.3 de la Constitution, sur un texte portant réforme du Code du Travail, est un acte politique d'une extrême gravité.
Vous devez savoir que j'ai fait tout mon possible pour que soit déposée une motion de censure de gauche, réunissant des députés socialistes, écologistes, membres du front de gauche ou non inscrits, afin d'incarner ensemble le refus du projet de loi travail mais aussi du recours au 49.3. Si celle-ci a échouée, elle a tout de même recueillie – dans le délai imparti de 24 heures – 56 signatures, soit deux de moins que le nécessaire imposé par la Constitution.
Nombreux-ses sont celles et ceux qui m'ont sollicité, me demandant de voter la motion de censure déposée par la droite. Cela ne m'est pas apparu envisageable et ce d'abord pour des raisons d'éthique.
Il n'était pas envisageable de voter une motion de censure de droite prétendant que ce projet de loi a été dénaturé "suite à la pression d'organisations syndicales plus ou moins représentatives" et dont "la quasi-totalité des mesures positives ont été abandonnées" alors qu'ils s'agissait de mesures que nous avons, avec vous, farouchement combattues.
Il n'était pas envisageable de voter cette motion de censure dès lors qu'elle n'est pas un simple texte visant à censurer le gouvernement, mais aussi un texte d'orientation motivé, justifiant la censure par des considérations à l'opposé de celles qui sont les miennes.
Il n'était pas envisageable de voter un texte réclamant un projet de loi plus libéral, réclamant notamment l'assouplissement des licenciements économiques et taxant celui que nous combattons de ne pas aller assez loin.
Encore fallait-il réunir 288 voix pour adopter la censure et faire tomber ce projet de loi, ce qui apparaissait peu probable.
Surtout, je ne pouvais me résoudre à soutenir la motion de la droite tant que demeure l'espoir et la possibilité de déposer une motion des écologistes et des gauches à l'occasion de la deuxième lecture. Compte tenu de la fermeté du gouvernement sur ce texte et de la coloration politique du Sénat, il ne fait aucun doute que la seconde lecture à l'Assemblée nationale sera l'occasion d'une nouvelle motion de censure.
Le combat n'est pas fini. Soyez assuré que mes convictions continueront de guider mes choix et mes votes.
Bien à vous,
Cécile Duflot
Députée de Paris
Mme Eva Sas
Députée de la 7ème circonscription de l'Essonne
EELV, non-inscrite suite à l'explosion de son groupe parlementaire
N'a PAS voté la motion de censure
Chère Madame,
vous écrivez : "C'est pourquoi je m'engage à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour réunir les signatures nécessaires pour déposer une nouvelle motion de censure écologiste et de gauche, en seconde lecture de la loi travail, à l'Assemblée nationale."
J'imagine que dans cette heureuse perspective, vous ferez en sorte qu'elle ne puisse être votée par la droite et que la vertu des signataires soit ainsi préservée ?
Vous ne faites "jamais la politique du pire", écrivez-vous.
Non, vous la laissez faire par le gouvernement le plus à l'extrême-droite depuis 1944 pour préserver votre vertu, sourde à l'appel du pays.
C'est à cette capacité de ne pas céder à la populace que l'on reconnaît les grandes figures de notre histoire.
Vous comprenez cependant que vous ne nous représentiez pas.
Nous ferons cependant tout ce qui est en notre pouvoir auprès du Musée des Télécoms pour que votre conjuration des vertueux mise à la retraite d'office puisse se réunir dans la cabine téléphonique publique qui servait aux Radicaux à cet usage et que cet établissement conserve précieusement.
Ainsi soit-il,
Pour le Musée de l'Europe & de l'Afrique
Le Concierge
En réponse à
Madame, Monsieur,
Vous m'avez interpellé, en tant que députée, quant à ma position sur la loi instaurant de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actif-ve-s, dite « loi travail ». Je tiens tout d'abord à vous remercier pour votre mobilisation sur ce sujet, qui représente un combat politique essentiel pour notre démocratie et les conditions de travail des salariés.
Ma position n'a pas changé depuis l'annonce de cette réforme : j'y suis opposée. Le 8 mars, pendant les questions au gouvernement, j'expliquais mon opposition aux orientations gouvernementales, tout en proposant de construire « une réforme du Droit du travail du XXI ème siècle ».
Face à l'obstination du gouvernement, qui organise la mise en concurrence des salariés, la course au moins disant social entre entreprises, et pire entre les établissements d'une même entreprise, je suis intervenue à nouveau pendant les questions au gouvernement le 5 avril. Je rappelais alors au gouvernement le succès des manifestations des 9 et 31 mars, ayant réunies respectivement 500 000 et 1,2 millions de citoyennes et de citoyens. J'ai aussi salué dans l'hémicycle le phénomène « Nuit debout, né de la contestation de la précarité qu'organise la loi travail, mais qui représente aussi l'aspiration à une nouvelle forme de démocratie et de société ».
Pour promouvoir une autre réforme, j'ai, avec les député-es EELV et apparenté-es, déposé 52 amendements, en commission et en séance, pour améliorer cette loi dans le sens de justice sociale et de l'intérêt général.
Le mardi 3 mai 2016, j'ai eu l'honneur de monter à la tribune au nom de mon groupe pour défendre notre proposition pendant la discussion générale. J'ai alors interpellé le gouvernement avec force en demandant : « Est-ce pour cela que nous avons été élus en 2012 ? », et de conclure, « au nom des valeurs de progrès, de justice et d'intérêt général qui nous unissent, j'espère encore que vous écouterez nos propositions, que vous abandonnerez le chemin que vous avez emprunté avec ce projet de loi, et que vous vous souviendrez des espoirs qu'en mai et juin 2012, les Français avaient placé en nous ».
Malheureusement, après la discussion générale, le débat parlementaire n'a pas pu se poursuivre. Le gouvernement a engagé, le mardi 10 mai, sa responsabilité devant le parlement en utilisant l'article 49 alinéa 3 de la Constitution pour passer en force : j'ai dénoncé et regretté ce déni de démocratie.
En conséquence, avec les députés EELV, nous avons fait le choix de réunir les conditions pour déposer une motion de censure progressiste, de toutes les gauches et de l'écologie représentées à l'Assemblée nationale. Nous ne sommes parvenu, malheureusement, à réunir que 56 signatures, contre les 58 requises, dans le délai imparti de 24 heures, pour respecter la règle constitutionnelle.
Pour autant, je n'ai pas voté la motion déposée par Les Républicains, débattue le 12 mai dans l'hémicycle. En effet, le texte de cette motion exprime la volonté de déréguler plus encore le marché du travail et de réduire les dépenses publiques. Cette orientation est néfaste pour notre pays et je ne choisis jamais la politique du pire.
Mon objectif est de protéger notre modèle social qui nous permet de vivre bien ensemble, contre les coups de butoir de ce gouvernement, mais aussi contre le programme libéral de la droite. Je ne peux voter un texte en totale contradiction avec les valeurs écologistes et humanistes que j'ai toujours portées dans mon engagement politique.
Toutefois, je reste plus que jamais mobilisée pour obtenir le retrait de la loi El Khomri. En initiant un projet de motion de censure écologiste et de gauche, nous avons posé collectivement les bases d'une véritable refondation de la gauche et des écologistes, porteuse d'espoir.
C'est pourquoi je m'engage à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour réunir les signatures nécessaires pour déposer une nouvelle motion de censure écologiste et de gauche, en seconde lecture de la loi travail, à l'Assemblée nationale.
C'est la nouvelle bataille qui est devant nous, et elle est imminente, puisqu'elle se déroulera entre juin et juillet prochain.
Je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes respectueuses salutations.
Députée de la 7eme circonscription de l'Essonne
Permanence locale
56, Grande rue
91260 Juvisy-sur Orge
Benoît HAMON
Député de la 11ème circonscription des Yvelines PS, Groupe Socialiste, écologiste et républicain
N'a PAS voté la motion de censure
Monsieur le Révérend Père Benoît Hamon,
Nous avons été très profondément touchés par votre invocation des plus hautes valeurs éthiques et politiques qui vous ont préservé de la Tentation de voter la motion de censure dite de droite faisant ainsi la si pieuse Démonstration de votre Vertu inextinguible."La très Sainte Morale préside à toutes les vocations politiciennes" (Évangile Parlementaire, Titre I, article 2.)
Apprenez que ces Valeurs et l'esprit sacerdotal qui vous animent sont partagés dans les mêmes termes, pratiquement au verset près, par votre sœur en religion, la Très Sainte Nitouche Cécile Duflot.
Elle partage avec vous la Très Sainte arithmétique impénétrable du Seigneur, selon laquelle l'addition de 51 voix "de gauche" ayant signé une motion de censure de la même réputation et des 246 voix ayant voté la motion de censure de droite n'ont "concrètement aucune chance" d'atteindre un résultat égal ou supérieur à 288.
Et nous respectons votre choix de la pureté qui fut de ne point mêler votre essence qui est un Don de Notre Seigneur, Peuple souverain, à celles frelatées des fornicateurs de LP et du FN, expiant ainsi votre péché commis en la Sodome et Gomorrhe du référendum sur le Traité Constitutionnel Européen à la date maudite de 2005.
Nous ne doutons pas que vous ne tolérerez point identiquement que si survient le Miracle de la Motion de Censure de Gauche (Alléluia et Bénie Soit-Elle), elle puisse être souillée d'impures et sacrilèges voix de droite (Car maudites soient-elles).
La chute de l'Ante-Christ, le gouvernement le plus d'extrême-droite depuis 1944, que réclame aveuglément la populace, ne saurait en effet se faire au prix d'un Sacrilège en votre Sainte Église politicienne (Bénie soit-elle pour des siècles et des siècles), qui EST Éthique, Valeurs et Lumière du Progrès Humain et Supra-Humain.
Amen.
Pour le Musée de l'Europe & de l'Afrique,
le Concierge
En réponse à :
Bonjour,
Il y a maintenant plusieurs semaines, le gouvernement nous proposait un avant-projet de loi travail tout simplement inacceptable, faisant consensus contre lui. Après quelques modifications, subsistaient néanmoins des désaccords de fond, notamment sur l’inversion de la hiérarchie des normes qui constitue une légalisation du dumping social au sein de chaque branche professionnelle. Face à l’opposition massive -tant populaire que parlementaire- qu’a suscité ce projet de loi, le gouvernement s’est trouvé dans l’obligation de recourir au 49-3 pour faire passer le texte, bloquant ainsi tout débat supplémentaire, pourtant essentiel à la vie démocratique de notre pays. Loin d’apaiser le climat social, cette décision n’a fait que renforcer les tensions déjà vives autour de ce projet.
En tant que député de gauche attaché à des valeurs que je porte et défends depuis le début de mon engagement politique, j'ai agi pour réunir 55 autres députés socialistes, écologistes, membres du front de gauche ou non inscrits pour incarner ensemble le refus du projet de loi travail mais également du recours au 49-3. Nous nous sommes ainsi rassemblés autour une motion de censure de gauche, qui n’a cependant pas abouti : il a hélas manqué deux signataires afin de pouvoir la déposer.
J’ai été à de nombreuses reprises sollicité, comme la plupart de mes collègues, pour voter la motion de censure déposée par la droite. Mais pour des raisons d’ordre éthique, il m’a semblé inenvisageable de voter cette motion de droite. D’abord, parce qu’elle est à l’exact opposé de mon engagement et de mes positions, en réclamant notamment l’assouplissement des licenciements économiques et en dénonçant les syndicats qui “verrouillent le système”. Ensuite, parce qu’il aurait fallu réunir 288 voix pour bloquer le projet de loi Travail, ce qui n’était que très peu probable. J’aurais donc mêlé ma voix à celle du Front National et des Républicains pour voter un texte dont le contenu m’est étranger et qui n’avait concrètement aucune chance de bloquer la loi travail.
Le combat n’est pas fini. Si le gouvernement n'entend pas la contestation et n'ouvre aucune discussion nouvelle, rien ne s'opposera au principe d'une nouvelle motion de censure de gauche lors de la deuxième lecture du texte, prévue en juillet 2016.
Soyez assuré que mes convictions continueront de guider mes choix et mes prises de position.
Bien à vous,
Benoît Hamon Député des Yvelines