Bal des vampires à Athènes
Par Le concierge du Musée le vendredi 3 juin 2016, 17:23 - Quatrième nuit de Walpurgis - Lien permanent
Attention, le grand admirateur de la démocratie grecque et néanmoins eurofasciste pratiquant va sortir et violer sauvagement la souveraineté des Grecs sur lesquels il participe activement à un crime de masse.
Depuis hier soir, Athènes est sous très haute surveillance. Une tentative d’enyaourtage du premier ministre français a malheureusement échoué près du parlement, suite à la fermeture du centre-ville, notamment de la station de métro de la place Syntagma à partir de 18h. Les déploiements policiers sont immenses et les gardes du corps sur les dents.
C’est avec un statut similaire à un chef d’État que Valls, visage fier et allure de colon, a passé en revue la garde nationale grecque devant le monument du soldat inconnu, avant de finir la soirée dans l’opulence, sur la terrasse du musée de l’Acropole, à quelques centaines de mètres seulement d’un campement de sans-abris (dont plusieurs enfants) expulsés de leur domicile suite à la réforme du code civil. Le repas gastronomique a été servi en compagnie du ministre de l’économie français Michel Sapin, coordinateur du pillage du bien commun en Grèce au bénéfice de grandes firmes françaises : EDF, Vinci[1], Thalès, Veolia, Suez ou encore la SNCF qui s’apprête à racheter pour une bouchée de pain la société grecque de chemin de fer, TRAINOSE, ce qui aura pour effet de doubler des prix qui étaient jusqu’ici parmi les plus bas en Europe, et qui convoite également des infrastructures ferroviaires. Harlem Désir, secrétaire d’État aux affaires européennes figurait également parmi les convives, ainsi que Giorgos Stathakis, le très controversé ministre grec de l’économie, héritier d’une grande famille d’armateurs, connu pour avoir oublié de déclarer au fisc 38 biens immobiliers (oui, vous avez bien lu : 38 !) et plus de 1,8 millions d’euros égarés sur un compte discret. Ce scandale dure depuis le mois de décembre en Grèce et les manifestants y font souvent allusion, parmi d’autres cas de corruption et de népotisme qui s’ajoutent au bilan désastreux de la capitulation du 13 juillet 2015.
Hier soir également, sous les applaudissements nourris d’une assistance triée sur le volet, Tsipras n’a pas manqué de féliciter Valls et de témoigner son « estime » à l’un des hommes politiques pourtant les plus détestés de l’hexagone, qu’il a même qualifié d’ « ami ».
Lire la suite de l'article de Yannis Youlountas paru sur son blog sous le titre : "Que font vraiment Manuel Valls et Michel Sapin actuellement à Athènes ?"
(Via Sylvie Haller)
Notes
[1] Xavier Huillard, le PDG de Vinci, avait même accompagné François Hollande en Grèce lors de son voyage des 22 et 23 octobre 2015.