Pierre Moscovici, le Commissaire aux Affaires économiques, peut prétendre qu'il applique des "règles intelligentes", cette décision est une ineptie économique dans la situation actuelle.

Ce 7 juillet 2016 marque la victoire de Wolfgang Schäuble dans la zone euro. Les règles sont certes respectées, mais ceux qui croient que ce respect sauvera la zone euro pourraient bien faire erreur. Car les déficits ne sont que le reflet des déséquilibres internes à la zone euro. Refuser de régler ces déséquilibres, de voir l'impact de l'inflation faible sur les comptes publics, de prendre en compte les effets désastreux de l'inflation passée sur le capital productif des pays touchés et de comprendre que la zone euro ne peut survivre avec un excédent courant allemand de 8 % du PIB, c'est refuser de vouloir vraiment « réformer » la zone euro. C'est s'aveugler sur une doctrine qui a fait la preuve de ses échecs. C'est pourtant le comportement de la Commission. La réponse au Brexit sera donc faible et inadaptée. Les Eurosceptiques de tous poils peuvent se frotter les mains : l'incapacité de réforme de l'UE a, aujourd'hui, été prouvée avec éclat.

Lire l'article de Romaric Godin, paru sur le site de La Tribune, sous le titre "Pourquoi la fermeté de Bruxelles contre l'Espagne et le Portugal est une erreur majeure"

Sur la procédure de déficit excessif (et dans le cas de la France également de "déséquilibre excessif") lire : La lutte contre la loi travail peut être considérée comme un test majeur pour la Grosse Bertha de la "gouvernance économique" de l'UE

et sur la mise en place de ce carcan en 2012:

Austérité à jamais