Des politiciens parvenus juste bons à s'entretuer pour le pouvoir prennent les "musulman(e)s" en otage
Par Le concierge du Musée le mardi 23 août 2016, 23:35 - Quatrième nuit de Walpurgis - Lien permanent
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Un nouveau communiqué du Premier Ministre Manuel Valls revendique une vaste prise d'otages en France. Selon ses termes "L'élection présidentielle va se jouer sur la place de l'islam". Selon les spécialistes de l'arrivisme radical, le Premier Ministre s'inspire d'un prédicateur de la rive gauche qui dans ses sermons professe que "l'Islam doit remplacer la question sociale". Un nouveau record olympique d'instrumentalisation de la religion à des fins politiques et de négation des principes fondamentaux de la République qui renvoie les groupuscules politico-fondamentalistes au statut de radicaux du dimanche ! Par ailleurs, en violation flagrante de la loi de 1905, Manuel Valls se proclame Pape de l’Église musulmane (qui n'existe pas en l'absence de Clergé dans cette religion) chargé du Petit et du Grand Séminaire, de l'ordination des prêtres, du catéchisme et du Pèlerinage à Béziers : "Nous devons bâtir un islam français, européen, occidentalisé, avec nos traditions et nos valeurs" (comme s'il n'existait pas ! Les autorités catholiques n'ont cependant pas suivi la proposition du Prophète auto-proclamé de cette nouvelle religion de revendiquer un Islam chrétien ! Les libre-penseurs se verraient bien quant à eux cardinaux d'un Islam athée et libertin, selon certaines indiscrétions. Un philosophe de télévision parle ainsi du grand remplacement de l'Islam des caves par l'Islam des backrooms) . Il renchérissait sur son principal concurrent pour soumettre les musulman(e)s de France à la Question, le chef de guerre intégriste Nicolas Sarkozy, responsable de la campagne de Libye, qui n'est pas loin de vouloir conduire à Chateaubriand dans un centre Guy Moquet les otages musulman(e)s de la lutte impitoyable que se livrent les factions tribales pour le trône de France. Afin sans doute d'inciter aux pogroms balnéaires, une opération médiatico-politique a été lancée sous le nom de code "Burkini" (rendant le costume d'Adam obligatoire.)
Le Procureur du Grand Tribunal du Musée de l'Europe a ouvert une enquête pour incitation à la haine raciale d’État...
Pour rappel, deux autres dossiers sont à l'instruction :
Manuel Valls revendique une tentative d'attentat
Manuel Valls suggère à Daech d'exterminer les Chrétiens d'Orient
Lire aussi : Attentat contre le Code du Travail
Bonus : Quand les autorités françaises font la propagande jihadiste
Franceinfo : Comment les sympathisants de l'Etat islamique ont-ils réagi aux récentes interdictions du port du burkini sur certaines plages de France ?
David Thomson : Les sympathisants jihadistes semblent eux-mêmes surpris que la police municipale de Nice fasse leur travail de propagande à leur place. Pour eux, c'est du pain bénit. Le récit jihadiste martèle depuis des années qu'il serait impossible pour un musulman de vivre sa religion dignement en France. Alors évidemment, dès leur diffusion, ces photos sont passées en quelques minutes à peine en tête des sujets les plus discutés dans la "jihadosphère", où la tonalité générale était : "La France humilie une pauvre musulmane."
Pourtant, au début de la polémique sur le burkini, jihadistes et salafistes s'étonnaient de "tout le vacarme fait par des mécréants" au sujet d'un usage vestimentaire qu'eux-mêmes jugent contraire à leur dogme.
Plus spécifiquement, quel écho ont rencontré les photos publiées mardi par le Daily Mail ?
Depuis hier, ces images ont littéralement "cassé" l'internet jihadiste, que ce soit du côté des partisans de l'Etat islamique ou chez ceux d'Al-Qaïda. Il serait très étonnant que ces quatre photos ne soient pas abondamment reprises dans les vidéos de propagande jihadistes officielles, car elles représentent l'incarnation même de leur rhétorique anti-France.
Celle d'un pays ennemi de l'islam, présenté comme une terre de mécréance par excellence, où l'on humilie les musulmans sous le regard passif d'un public immobile, à travers des forces de l'ordre perçues comme une autorité qualifiée "d'idolâtre", c'est-à-dire découlant de la souveraineté populaire et non divine.
Sans exagérer, on peut considérer que ces clichés de Nice vont alimenter des années de propagande jihadiste.
Les mesures prises au nom du respect de l'ordre public telles que l'interdiction du burkini risquent donc d'être contre-productives ?
Vu la brutalité de son application, on peut en effet le considérer. Dans un contexte de récurrence des attentats, les municipalités qui l'ont interdit estiment que le burkini est l'expression d'un "communautarisme" qui pourrait constituer un marchepied vers une forme de radicalité. Mais à l'inverse, pour celles qui le portent, ce vêtement de bain est paradoxalement vécu comme un compromis entre leur conservatisme religieux et la société occidentale moderne.
Ce compromis est intolérable chez les salafistes et les jihadistes. Dans ces milieux, les femmes ne vont tout simplement pas à la plage ou alors dans des conditions beaucoup plus strictes et sûrement pas en burkini, entourées d'autres femmes en bikini. Le burkini est jugé non conforme à leur interprétation du Coran et de la sunna la loi divine.
En revanche, son interdiction génère des crispations très fortes dans une grande partie de la communauté musulmane, et en donnant corps à la propagande jihadiste, il n'est pas impossible que cette polémique génère une fracture, un dégoût de la France chez certains musulmans, au-delà même des cercles salafistes ou jihadistes. A l'heure où l'on parle de la nécessité de développer un discours pour contrer le narratif jihadiste, on s'aperçoit que non seulement ce contre-discours n'existe pas, mais qu'en plus, certaines autorités françaises offrent de quoi renforcer ce contre quoi elles pensent lutter.