1) Textes et documents pour la classe

La Commission européenne veut plus d'explications de la part du gouvernement belge quant aux efforts structurels à fournir pour le budget 2017, ressort-il d'une lettre envoyée par le vice-président de la Commission Valdis Dombrovskis et le commissaire aux Affaires économiques et financières Pierre Moscovici.

Le budget 2017 a été présenté la semaine dernière. L'équipe Michel a fini par s'accorder sur des perspectives pour l'année prochaine qui lui permettent de présenter à la Commission une amélioration du solde structurel d'1,2% du PIB en 2016 et 2017, un effort estimé à quelque 3 milliards d'euros supplémentaires, et qui s'inscrit dans l'objectif du retour à l'équilibre en 2018.

"C'est dans la lignée de l'effort d'au moins 0,6% recommandé par le Conseil", écrit la Commission, "mais une évaluation préalable pointe l'incertitude quant à la réalisation de cet effort". Valdis Dombrovskis et Pierre Moscovici évoquent notamment "les différents hypothèses sous-jacentes, les facteurs méthodologiques et des visions divergentes sur le rendement de certaines mesures".

La Commission exige dès lors, pour jeudi 27 octobre, davantage d'informations sur la composition précise de l'effort structurel envisagé en 2017.

Il est également souligné dans cette lettre, que la Belgique court encore toujours le risque de piétiner les règles européennes sur la dette, "même en tenant compte de la dérogation temporaire accordée pour les dépenses réalisées en matière d'immigration et de sécurité".

La Commission européenne a reçu le budget fédéral belge deux jours en retard, le 17 octobre au lieu du 15.

Source : RTBF


2) Analyse et Commentaire burlonesques

Suite au renflouement par les contribuables des Banksters après 2008, les Rois fainéants de France et de Navarre (occupés qu'ils sont la plupart du temps à jouer à touche-pipi avec des danseuses) ont permis à la Commission Européenne d'assembler une arme de destruction massive, le "Six Pack", plus connue sous le nom de "La Grosse Bertha". Cette arme a plusieurs détentes. Tout d'abord le budget prévisionnel des États doit être transmis à la Commission Européenne en amont des Parlements (qui doivent leur naissance au... consentement à l'impôt-) dans le cadre du Semestre européen (qui constitue l'infrastructure juridique sur laquelle la Grosse Bertha a été construite : à l'époque les Rois fainéants avaient cru à la simple construction d'un bassin d'orage.) Mais ensuite le "two pack" commença à faire sortir la Grosse Bertha de terre (les Rois fainéants ayant cru à la construction d'un simple rond-point) liant la procédure de déficit excessif au semestre européen. C'est ce two-pack que le Nabot malfaisant Moscovici [1] vient d'enclencher à l'égard de la Belgique sur le ton menaçant de celui qui contrôle aussi le dernier étage de la Grosse Bertha, la procédure de déficit excessif (arme de printemps dont les Rois fainéants n'avaient pas vu qu'il s'agissait d'un revolver braqué sur la tempe des peuples, occupés à ne pas regarder ceux-ci dans les yeux en vérifiant que leurs pompes étaient bien cirées.) Car après les tirs de semonce du "two pack", la procédure de déficit excessif permet désormais à la Grosse Bertha de canarder à plein régime en imposant aux États des sanctions financières pouvant atteindre des milliards d'euros s'ils ne se plient pas aux Oukazes de la bande de psychopathes (larbins des forces obscures) qui ont décidé de détruire l'Europe pour construire une UE à leur image (autrement-dit l'Enfer sur terre.) C'est à la menace de la Grosse Bertha (relayée par l'Ennemi intérieur que constituent les Rois fainéants et leurs Cours de Nabots Malfaisants) que l'on doit ainsi la démolition du Code du Travail en France (dont El Khomri ne fut évidemment que la speakerine embauchée pour présenter le projet avec l'intention perverse d'exciter les travailleurs sucés par les Draculas du profit contre les franco-marocains.)

On ne peut en effet pour le moment pas coloniser directement des pays qui, pour ne pas être tout à fait du Nord, le sont quand même un peu. Le processus de destruction de tout ce qui permet la vie terrestre du plus grand nombre (services publics, droit du travail, salaires, sécurité sociale), ce que Bourdieu appelait une civilisation et de retour au capitalisme du XIXè siècle sous nos latitudes est quand même plus rapide en Europe de l'Est, puis en Grèce, au Portugal et à Chypre.

Pourtant, avec son gouvernement fédéral de libéraux fanatiques (le Parti socialiste ayant dû jeter l'éponge, ses électeurs ne lui ayant pas pardonné d'avoir condamné aux centres sociaux des chômeurs privés d'allocations par charrettes de dizaines de milliers pour complaire au Léviathan et conserver pour M. Di Rupo le loisir de jouer au train électrique à Mons en construisant une gare pharaonique dont le coût est déjà estimé à 1,5 milliards d'euros, censée attirer les TGV...), la Belgique avait cru apaiser le Moloch grâce à la Loi Peeters sur laquelle la "majorité" s'était engagée en même temps que l'accord budgétaire 2017. Celle-ci ne pulvériserait-elle pas notamment toute durée hebdomadaire légale du travail ? Car on sait la Commission européenne friande de la destruction de tous les droits des travailleurs, c'est là l'obsession des Fidèles Serviteurs du Grand Mordor, l'autre étant la modération salariale jusqu'au dernier euro[2], ce qui revient au même.

Alors ? Ayant subi dans le même temps 4 "ultimatums" en raison de la Fronde des Parlements Wallon et de la Communauté Wallonie-Bruxelles, organes refusant la Déclaration des Droits des Investisseurs nommée CETA, la Belgique est naturellement dans le collimateur de la Grosse Bertha.

Ce qu'ignore peut-être le Nabot Malfaisant Moscovici, c'est que son poste de tir est à Bruxelles (une capitale qu'il aurait sans doute du mal à situer sur une carte de géographie sociale, un peu comme Hollande l'Ukraine sur une carte de géographie.)

A défaut que l'Armée Belge ne cerne le Quartier Européen (en fait le Quartier Léopold, première zone entièrement occupée par l'UE[3]) ce qui lui permettrait de cesser de bombarder on ne sait qui on ne sait où, Le Musée de l'Europe & de l'Afrique a donné l'ordre d'appareiller à ses Frégates Lance-entonnoirs Thomas More et Erasme (cette dernière arrive toujours en retard malheureusement), notamment pour participer à la protection des Parlements encore un peu en état de marche et ravitailler en chantilly l'ensemble des travailleurs Belges qui peuplent les institutions européennes et les font tourner et dont on ne doute pas qu'ils entarteront les Nabots Malfaisants si la menace contre leur cher pays se précisait.

Il est peu probable qu'on puisse tous les mettre au placard, comme ce fut le cas de certains fonctionnaires européens mais néanmoins grecs, surpris à lire des textes considérés comme nazis sur leur ordinateur durant l'horaire de midi. Il s'agissait d'une tribune de Günther Grass. Et l'anecdote est authentique.

Depuis les toilettes de la Frégate Lance-entonnoirs Thomas More,

Le Peintre Du Champ

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La lutte contre la loi travail peut être considérée comme un test majeur pour la Grosse Bertha de la "gouvernance économique" de l'UE

Faire un exemple dans le cas grec

Vers l'Europe néolibérale-autoritaire

Le traité d'austérité de l'UE : le rêve des lobbies du grand capital devient réalité.

Austérité à jamais

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Les Bruxellois parlent aux Européens

Notes

[1] ""Nabot malfaisant" est le surnom donné par PLPL, canal historique à Alain Minc par pur plagiat de celui dont Marx avait affublé Adolphe Thiers (Note du Concierge)

[2] Lire « La Grèce doit devenir le miroir de l’Europe en matière de législation du travail »

[3] Lire Essayage : Le Prix Nobel de la Paix vous va si bien