Le Musée de l'Europe "souhaite la victoire" de Valls... à la primaire !
Par Le concierge du Musée le mardi 10 janvier 2017, 20:53 - Appels - Lien permanent
« On commence par dire que l’euro ce n’est plus possible, demain on remet en cause les frontières… Je ne sais pas où ça s’arrête », a déploré M. Hamon. « Je pense que Jean-Luc, comme Arnaud, comme d’autres, sont solides sur leurs convictions, mais il faut faire attention que les concepts que l’on manipule ne conduisent pas à ce que nos électeurs choisissent d’aller voter Front national au motif que l’on aurait entretenu une forme d’euroscepticisme », a poursuivi le député des Yvelines, jugeant « important de redire qu’aujourd’hui on peut être dans la coopération en Europe et dans le progrès social à la fois ».
« Je ne veux pas être un de ceux qui ferment la porte et éteignent la lumière en disant “l’Europe c’est terminé”. Je ne briserai pas le projet européen », a encore assuré l’ancien ministre de l’éducation, à l’issue d’un déjeuner avec M. Varoufakis.
« Il y a une troisième voie »
L’ancien ministre grec, pourfendeur de l’austérité en Europe, est aujourd’hui à la tête de DIEM 25, un « mouvement pour la démocratie en Europe » qui plaide pour « la création d’une internationale progressiste », opposée à « l’internationale nationaliste ». « C’est à Benoît (Hamon), Arnaud (Montebourg), Emmanuel Macron, Jean-Luc (Mélenchon), de répondre à nos propositions et de dire dans quelle mesure ils sont d’accord avec les positions de DIEM 25 », a-t-il ajouté.
Le Monde
L'impayable Varoufakis a encore frappé ! Mais ce faisant, il contribue à clarifier une situation politique, qui pour être claire ne l'est toujours pas pour tout le monde.
D'un point de vue purement électoraliste la "gauche" ne peut espérer gagner la présidentielle que représentée par un seul candidat. Le mieux placé est évidemment Mélenchon. Valls étant clairement de droite tout comme Macron, leurs candidatures s'ajouteraient logiquement aux autres candidatures de droite, éparpillant les voix.
Si des électeurs sont prêts à voter pour Montebourg et pas pour Mélenchon, on les rangera bien évidemment à droite.
Benoît Hamon et Varoufakis font ici une magnifique opération de transparence : comme Syriza ils sont prêts à sacrifier les gens ordinaires au nom de l'UE et se présentent en recours, troisième voie... auprès de ceux qui ont le pouvoir de coopter les gouvernements.
Certes, Jean-Luc Mélenchon est tout sauf clair sur l'UE. Mais candidat unique à "gauche", l'opportunité d'une pression sociale immense sur le candidat deviendrait posible.
Là où l'ambition raisonnable ne serait que de créer une opposition socialiste à un gouvernement de droite, dont il serait le leader, réalisation d'une ambition tenue en échec au sein du Parti qu'il a quitté, l'alternative d'élimination des Montebourg, Hamont et Peillon à une primaire où personne n'irait voter ouvrirait enfin une perspective où la pression populaire pourrait obtenir quelque chose.
Pour cette raison, le Musée de l'Europe "souhaite la victoire" de Valls... à la primaire. Personne ayant juré de "ne plus voter socialiste" ne doit voter à cette primaire !
Le Concierge