L'Europe, c'est la paix...
Par Le concierge du Musée le vendredi 31 mars 2017, 21:14 - Quatrième nuit de Walpurgis - Lien permanent
Cette semaine (à part ce neuvième épisode à l’Eurogroupe), toute la presse grecque (et parfois même francophone) relate la dernière provocation... culturaliste de Jeroen Dijsselbloem. “À en croire Jeroen Dijsselbloem, les pays du sud de l’Europe ‘dépensent tout leur argent en alcool et en femmes’, et demandent ensuite l’aide de leurs besogneux voisins du Nord. Une déclaration qui suscite une vive indignation dans les pays visés.”, remarque le Courrier International, et en Grèce, ce discours (soulignons-le, ouvertement partagé par Schäuble car il vient de réitérer son soutien à son valet Jeroen), vient de provoquer une colère de plus au pays où l’européisme ne passe alors plus du tout.
Outre les insultes proférées ici ou là (et encore à travers les médias - inutile de les reproduire ici), c’est sur la zone matinale de la radio 90,1FM, que le journaliste Yórgos Trangas a durant toute cette semaine, appelé à boycotter massivement... toutes les bières, tous les fromages et plus généralement tous les produits néerlandais: “Boycottez Amstel, boycottez Heineken, le fromage Gouda... KLM, faites-les souffrir, faisons en sorte pour que leurs entreprises finissent par quitter notre pays” (cité de mémoire), voilà pour l’ambiance réellement existante, loin, très loin des tromperies des commémorations du Traité de Rome.
Lire l'article de Panagiotis Grigoriou paru sous le titre "Fête Nationale" sur son blog GreekCrisis
Pour rappel :
La Chine dénonce les propos du commissaire européen Oettinger sur "les bridés" (RTBF, 2/11/2016)
La Chine a dénoncé ce mercredi le "sentiment de supériorité" du commissaire européen à l'Economie numérique Günther Oettinger, qui a utilisé dans un discours le terme péjoratif de "bridés" pour décrire les Chinois.
Le responsable politique allemand avait été secrètement enregistré lors d'une réunion de chefs d'entreprises à Hambourg (nord de l'Allemagne) la semaine dernière. Il racontait avoir reçu des ministres chinois, tous "peignés de gauche à droite avec du cirage noir".
L'auteur de l'enregistrement, diffusé vendredi sur YouTube et repris samedi par le site du magazine allemand Der Spiegel, déclare avoir commencé à filmer après que Günther Oettinger eut utilisé des termes comme "les yeux bridés" ou les "escrocs" à propos des Chinois.
"Un effarant sentiment de supériorité"
"Les remarques en question démontrent un effarant sentiment de supériorité enraciné chez certains dirigeants politiques occidentaux", a déclaré mercredi Hua Chunying, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d'un point presse régulier. "Nous espérons qu'ils puissent apprendre à avoir une vision objective d'eux-mêmes et des autres et à respecter et traiter les autres sur un pied d'égalité."
Interrogé par le journal allemand Die Welt, Günther Oettinger avait assuré samedi qu'il "s'agissait d'une expression familière qui ne se voulait en aucun cas un manque de respect vis-à-vis de la Chine".
Oettinger n'en est pas à son premier dérapage. En 2014, il avait traité la France de "pays déficitaire récidiviste", ce à quoi le PS français avait appelé à sa démission du poste de commissaire européen.
Plus récemment, dans le contexte des négociations sur le CETA, l'Allemand a affirmé que "la Wallonie est une micro-région gérée par des communistes qui bloque toute l'Europe", ajoutant "ce n'est pas acceptable". Des propos que le ministre-président wallon Paul Magnette (PS) avait qualifié de "mépris total"