oxi-grecemauve.gif

Dans un article publié sur son blog du Monde Diplomatique intitulé « les fenêtres de l'histoire », Frédéric Lordon appelle à voter dimanche pour Jean-Luc Mélenchon sous couvert d'une analyse qui se veut savante, mais n'est rien d'autre que l'argument de sens commun du « vote utile ». Tentant de résoudre, par la double-pensée, la quadrature du cercle entre différentes attitudes contradictoires (le refus radical de la mascarade électorale et le vote utile, l'insurrection et l'élection) Frédéric Lordon écrit  : « Et c’est au total un curieux paradoxe qui fait se rejoindre la croyance la plus naïve en l’élection et son rejet le plus radical, l’un et l’autre ayant d’une certaine manière en partage d’avoir incorporé la dépossession passive qui accompagnerait nécessairement le mandat voté. Mais où est-il écrit que l’activité politique s’arrête après l’élection ? Si c’était effectivement le cas, on ne pourrait qu’accorder au sceptique son désintérêt de principe. Mais ça ne l’est pas, en tout cas pas nécessairement. Un second paradoxe, déduit du précédent, veut alors qu’il y ait quelque chose à faire d’une élection même par la critique radicale de l’élection. Non pas s’en contenter bien sûr : s’en servir. »

Air connu qui revient comme un marronnier à chaque élection à destination de tous les athées des élections qui, comme Libertad, considèrent que « le criminel c'est l'électeur », appelés à voter utile en tout agnosticisme !

Le plus sidérant venant d'un intellectuel est le caractère parfaitement incantatoire d'un tel « appel » qui, en outre, ne dit pas son nom, dans la mesure où il ne peut espérer toucher qu'une infime partie de l'électorat et à vrai dire un club réduit à si peu de membres qu'il s'agit d'une discussion qui pourrait aussi bien se tenir dans un café, ou un séminaire, et dont la publication n'est que le témoignage de l'importance que se prête ce cercle assez privé, inversement exponentielle à son poids (infinitésimal) en terme électoral, domaine qui est celui du grand nombre, il est ridicule de le rappeler, et encore plus de devoir le rappeler.

Candidat "anti-système" ?

Mais cet appel ira droit au cœur du principal intéressé, auquel on ne demande rien en échange, et surtout pas un référendum de sortie de l'UE, seul Plan A pratiquement concevable. Venant de l'intellectuel qui avait qualifié de « crime politique » un Plan B qui ne serait pas la sortie de l'euro, et énoncé très clairement l'alternative offerte à Syriza (« Renverser la table ou passer dessous »), à l'heure où le candidat de sa « raison » drague les classes moyennes flottantes, joue au centre, et ambitionne de reconstituer un PS, éventuellement en s'appuyant sur une « troisième droite » entrepreneuse de l'e-économie et de l'e-propagande, c'est passer par la fenêtre, surtout quand on a pris l'engagement de « ne plus jamais voter PS ».

Il y a encore un an, il était question d' « occupy » l'élection présidentielle. Qui s'en souvient ? Mieux vaut sans doute ne pas le rappeler quand on voit le résultat.

Le résultat c'est que le nouveau candidat du cercle de la raison a fait tous ses efforts pour cacher l'éléphant dans la pièce, c'est à dire l'UE, par calcul électoraliste. N'étant pas à la tête d'un parti de classe et visant un électorat socialement clivé, notamment sous le rapport de la sortie de l'UE, il choisit de… ne pas choisir. Imposant la double-pensée Plan A pour les uns, Plan B pour les autres, et mettant à tout le monde l'Ouest en Est, embrouillant par tous ls moyens possibles ce que notamment Lordon s'était efforcé de clarifier ces dernières années. Se refusant bien entendu à tout travail d'éducation populaire sur la question, à la différence de sa campagne de 2012 où ce travail fut fait de manière magistrale au moins sur la question des traités budgétaires. Et s'il y eût clarification, depuis des mois de la part de ses « experts » Varoufakisés tel Jacques Généreux affirmant que le Plan B n'aurait pas lieu, n'étant qu'une menace, puis de la part du candidat ces derniers jours, elle confirma nos craintes : sortir de l'UE, sortir de l'euro, vous n'y pensez pas. Ainsi, le débouché politique et le vote utile accomplissent-ils leur besogne : anéantir tout le travail d'éducation populaire réalisé à l'occasion du martyre grec. Et aujourd'hui avec la patricipation de Frédéric Lordon qui s’assoit sur les critères qu'il a lui-même posés, et jette son capital de critique radical de l'UE aux pieds du candidat de la double-pensée européenne. « Crime politique » ? Encore ne faudrait-il pas prendre le risque de fournir l'arme du crime…

L'un des arguments de Frédéric Lordon, bien peu scientifique, est le suranné « candidat anti-système ». La preuve ? Mélenchon ayant réussi à siphonner Hamon dans les sondages, les médias chiens de garde se seraient déchainés contre le candidat, prouvant par-là qu'il est bien ce « candidat anti-système » : « il suffit d’observer les réactions du système, surtout quand elles ont cette violence, pour faire le tri des prétentions, et savoir qui il tient réellement pour antisystème, qui il juge réellement dangereux au maintien de ses intérêts essentiels, sorte d’hommage que le vice rend à la vertu, faisant d’un coup litière des escroqueries les plus grossières. »

A la vérité, Mélenchon est plutôt bien servi par le « système », beaucoup mieux en tous cas qu'en 2012, à l'époque où il a victorieusement franchi le barrage opposé par le champ médiatique pour être installé depuis, comme un « grand » qu'il est, dans cet espace. Et l'essentiel est d'occuper cet espace, tous les publicitaires le savent. Quant à la comparaison avec Marine Le Pen, qui n'est pas nouvelle depuis le fameux dessin répugnant de Plantu, sous le critère qui nous occupe elle n'est pas illégitime, cette dernière ayant copié la dialectique Plan A/ Plan B et le flou artistique sur l'UE inventés par le candidat Mélenchon.

Si Frédéric Lordon était à la recherche de tests projectifs ou de précipités permettant de révéler le fonctionnement du champ politico-médiatique, un œil sociologique un peu plus aiguisé se porterait sur les « petits-candidats » et les difficultés d'accès réels à la candidature, à la visibilité médiatique et à un traitement non diffamatoire ni grossier de ces candidatures.

Un Mamlouk héritier de Coluche ?

On rappelle que Pierre Bourdieu avait soutenu la candidature de Coluche arguant que l'intrusion d'un profane dans le champ politique en révélait toutes les ficelles, et notamment le caractère séparé, au sens clérical, de cet univers social particulier, lieu du monopole de la manipulation légitime des biens de salut politique de la part de professionnels consacrés devant obtenir l'onction par l'élection, c'est à dire le plus grand nombre.

Structurellement, il existe dans cette campagne un candidat que le média Lordon n'a jamais cité, et le silence de Canal Lordon est parfaitement congruant avec le silence des médias du « système ». A la différence de Coluche, tout profane qu'il soit, celui-ci est un homme du sérail, au sens sociologique du terme, celui du Mamlouka, qui veut dire « esclave de l’État ». « L'homme dont il ne faut pas dire le nom » est en effet Inspecteur général des Finances et donc dans le secret des initiés du fonctionnement de l’État, en tant que laïc de l’Église qu'on appelle l’État. On se souvient peut-être des vœux de Noël du Pape François à la Curie il y a quelques années - un Pape qui n’émane pas de la Curie - qui était une sorte d’analyse sociologique Drewermanienne du fonctionnement de la Curie et qui se termine par quelque chose du genre : "maintenant je me casse, je vais passer Noël avec les laïcs car ce sont eux qui font tourner le Vatican". Donc il est bien placé pour avoir vu les cardinaux de la politique s’asseoir sur les valeurs et les principes qu’ils prêchent hypocritement aux fidèles, et dont ils se moquent entre-eux - Bourdieu parlait du rire des évêques et de leurs blagues anticléricales - tandis qu’ils sacrifient tout à leurs luttes d’influence pour le pouvoir dans la Curie - et devenir Pape - et à faire tourner la banque du Vatican... ). Donc le candidat François Asselineau (ça y est je l'ai dit!) est bien placé pour "vendre la mèche". D’autant plus qu’il a vu ses homologues du ministère des finances se barrer dans le privé avec la caisse et le carnet d'adresses publiques (ce qu’il n’a pas fait ou pas été en position de faire.) Il est d'ailleurs logique que le Mamlouk défende l’État contre l’UE qui entend le détruire, parce que c’est aussi détruire ses serviteurs qui refusent de se convertir à la nouvelle religion (et cela concerne la fonction publique à tous les niveaux, l'alternative étant : conversion au nouvel État néolibéral en formation ou défense de la religion primitive du service public condamnant aux catacombes, c'est à dire au placard.). IL a patiemment construit une machine politique, l'Union Populaire Républicaine, en partant de rien (à la différence de hauts-fonctionnaires passant en politique et dont le premier souci est d'utiliser leur carnet d'adresse pour trouver l'argent qui les tiendra), lui permettant aujourd'hui d'être présent dans l'arène présidentielle et donc de faire passer un message jusque-là confidentiel, comme sorti des catacombes, d'autant plus qu'il n'a, à ce stade, aucune prébende à distribuer, aucun grand intérêt à ménager (allant jusqu'à défendre la nationalisation de TF1… à TF1), aucun grand écart (Plan A/Plan B) à dissimuler pour maximiser ses gains sur le marché électoral en pratiquant le marketing ciblé. Il bénéficie de la révolution des réseaux sociaux (en attendant leur concentration, appelés à se substituer aux médias classiques dans la fabrique du consentement) qui, comme dans le cas de l'imprimerie et de la révolution protestante, permet aux nouveaux convertis de s'approprier directement le message prophétique par l'étude directe des textes, les médias de l’Église officielle ayant perdu leur monopole et apparaissant pour ce qu'ils sont, des instruments de propagande centralisés. L'accès de cet « hérétique consacré » (caractéristique de tous les locuteurs en position prophétique dont le message passe, selon Pierre Bourdieu, qui s'oppose ici directement au marketing politique) aux grands médias ou au « grand débat » met d'ailleurs cruellement en difficulté journalistes et hommes politiques face à un homme qui connaît les secrets du sérail et expose le fonctionnement du « système » provoquant un effet de « révélation » (non sans d'ailleurs rendre un peu gagas un certain nombre de nouveaux convertis. L'auteur de ces lignes ,formé à Sciences Po, ayant eu le même type de révélation en lisant Actes de la recherche en sciences sociales comprend assez bien ce phénomène!).

L'éléphant dans la pièce

Comment a-t-il pu échapper à Frédéric Lordon que sans l'accès de François Asselineau au prime time, il n'y aurait eu personne pour montrer l'éléphant dans la pièce, l'UE, et particulièrement parce que le candidat du « vote utile » qui déclarait il y a six mois « l'UE sera au centre de l'élection » a travaillé avec acharnement par calcul électoraliste à mettre la question sous le tapis, contribuant à en laisser le monopole intéressé au FN, pour la plus grande joie du « système » qui travaille à ce que le Frexit ne puisse être envisagé que comme une option d'extrême-droite, le rendant impossible ? Et comment ne voit-il pas que cette irruption d'Asselineau dans le champ politique permet d'envisager de tailler des croupières au croque-mitaine dont la fonction de neutralisation de la possibilité de la sortie est par ailleurs si bien analysée par Frédéric Lordon ?

Dans un texte intitulé « clarté », en réaction à la proposition de son maître de thèse Jacques Sapir de constituer un « front » de sortie de l'UE incluant le FN, Frédéric Lordon se posait légitimement en rempart contre une telle éventualité. Il semble cependant que sa dénonciation du mono-idéisme de la sortie qui poussait Sapir à faire fi du risque de la sortie nationaliste et raciste (dans le meilleur des cas car dans un texte hallucinant consacré au burkini, Sapir remontait à la République romaine pour justifier la nécessité de criminaliser l'intention…) débouchait sur « À gauche, et à gauche seulement » et même à gauche radicale et à gauche radicale seulement, ce qui est tout autant la meilleure façon de ne pas en sortir, cette gauche-là et Lordon lui-même jouant un rôle équivalent au FN pour empêcher toute sortie. Or même si François Asselineau n'appartient évidemment pas à la gauche radicale et est un homme marqué à droite, cela n'en fait pas, en aucun cas, un raciste ou carrément un fasciste (comme l'en accusent les « anti-fa » qui voient le fascisme partout où il n'est pas pour être bien sûr de ne pas voir l'euro-fascisme au milieu de la pièce, ce qui nous obligea à prendre pour la première fois la défense du personnage en 2015 sur le forum consacré à ce même article « Clarté » sur lequel nous nous confrontâmes pour la première fois à des militants UPR) : tout le monde a cherché et tout le monde a trouvé l'exact contraire, particulièrement au sujet de l'Islam et dans le contexte des attentats.

L'introuvable majorité de sortie

Or la « sortie » est une question sociologique. La majorité du NON de 2005, qui est une majorité de classe constituée d'ouvriers, d'employés et de beaucoup d'abstentionnistes chroniques, se porte sur le plan partisan sur différents partis ce qui empêche de les réunir hors référendum pour accomplir cette nécessité historique, qu'aucun parti s'appuyant sur une fraction d'électeurs des classes moyennes oui-ouistes, comme le fait Mélenchon, ne peut donc mettre à l'ordre du jour. Une des solutions s'offrant d'ailleurs à ce dernier aurait été la promesse d'un référendum selon le mot d'ordre que nous avions essayé de lancer « élisons un référendum, pas un Président ». Inutile de revenir une fois encore sur l'avant-goût de « crime politique » que l'impétrant nous a offert lors de cette campagne suscitant pourtant le soutien doxique de Lordon au « vote utile » en sa faveur. Dans une telle configuration, la tentative de François Asselineau est rationnelle, pour le moins louable et devrait forcer l'admiration par ses potentialités de subversion du carcan politique et la possibilité qu'elle offre de constituer l'embryon du « bloc hégémonique » qui fait défaut. Et non sans garantie de mesures « de gauche » garantissant qu'il ne s'agisse pas d'une sortie purement « de droite », comme le soulignaient Jean-Pierre Garnier et quelques autres.

Une gauche qui ne veut pas sortir n'en est pas une. A défaut donc de « gauche de gauche », Frédéric Lordon, au lieu de se transformer en média mainstream passant comme eux sous silence la position qui permettrait de résoudre la quadrature sociologique du cercle que tente de créer Asselineau dans le champ (car la souveraineté populaire ne saurait non plus être la dictature d'une gauche radicale « all exclusive » qu'il finit par ne plus reconnaître que dans le public de son séminaire) ferait bien de réfléchir à l'hypothèse d'une… « droite de gauche » !

Ce serait en tous cas plus proche du « point de vue de Sisyphe » et de la real politik de la raison, et digne d'un agnosticisme et d'un anti-cléricalisme politiques conséquents.

L'existence d'un mouvement de 25 000 personnes motivées par la sortie et se formant à travers des conférences d'éducation populaire à ces sujets n'est pas non plus une force à négliger. Elle est sans doute bien plus importante que le débouché électoral, et ils sont bien plus nombreux que le « club » de gauche radicale socialement homogène. Si la sortie doit se faire, elle nécessitera une forte pression populaire et cette avant-garde y jouera son rôle. Avec un monde du travail mobilisé, la convergence objective des luttes (totalement ratée par la petite-bourgeoisie intellectuelle de Nuit Debout rêvant de grands soirs mais incapable de soutenir les luttes locales au-delà d'une saison de défilé de mode militant) n'est pas à exclure….

Lors de ces échanges avec des militants UPR sur son blog, j'écrivais : « François Asselineau génère aussi des fidèles, donc des croyants et des courtisans. Aux croyants je dis : ne croyez pas. Aux militants je dis : Appliquez les schèmes critiques du champ politique qu’il propose à lui-même. Car si ce parti émerge, il est probable que l’hypocrisie structurale s’y développe, si ce n’est déjà le cas (il y a des adhérents qui rentrent, un peu de sous aussi, ça change beaucoup de choses, on professionnalise, on instaure une division du travail plus poussée, ça se remplit d’opportunistes venus de la profession politique et en mal de parti, ça va vite...).

Le moins qu'on puisse dire, c'est que le message est d'abord à transmettre aux Insoumis…

Le Concierge

PS (sic) Sur le même blog, j'écrivais aussi : "Il y a quand même beaucoup de confusion... Confusion entre le plus grand nombre qui n’a pour le moment que les élections pour s’exprimer et les partis politiques qui transforment les gens en marché électoral. Les partis ne sont pas propriétaires des électeurs ! Donc confondre "membres du FN", soit ceux qui capitalisent sur les suffrages et "électeurs du FN" dont il faudrait demander les suffrages à leur propriétaire supposé, le FN, c’est n’importe quoi ! On sait parfaitement que le vote FN n’est pas un vote d’adhésion mais majoritairement un vote contre la classe politique qui se partage le pouvoir depuis des années et nie en pratique la souveraineté populaire. Dire que le FN représente ses électeurs c’est aussi faux que dire que le PS représente ses électeurs. Ou que Tsipras représente ses électeurs. Donc le problème de nos grands stratèges c’est qu’ils ont peur de la souveraineté populaire ce qui est une posture de classe typique : il leur faut des bergers pour canaliser ce peuple débile et à tendance fasciste ! Donc ne faisons pas surtout un mouvement populaire, mais une alliance entre différents rentiers du marché électoral (qui est le problème, pas la solution, la souveraineté populaire a été neutralisée par le marketing électoral transformant l’électeur en consommateur auquel il faut proposer une offre : Sapir est pas loin de proposer la titrisation du souverainisme, on met un peu de bon avec un peu de pourri etc. et on vend ça à l’électeur ?). C’est génial ces élites de substitution auto-proclamées qui s’y voient déjà et pensent qu’en affichant leur mépris de classe ça va marcher (on va quand même pas aller militer hein ! Ou soutenir les mouvements sociaux. C’est sale ça, c’est pas sérieux... Mieux vaut s’en remettre à des démagogues professionnels pour rassembler le paquet d’actions électorales nécessaires à la réalisation de notre projet d’avenir radieux !). On comprend mieux pourquoi rien ne marche. Les gens qui ont la capacité de comprendre ce qui se passe partagent avec leurs rivaux aux manettes un incroyable mépris pour la population. Ils ont peur du peuple tel qu’ils le fantasment irrationnel, passionnel etc. Mais ils n’ont pas peur des partis ! Ils n’ont pas peur des partis qui ont voté la guerre de 14, ils n’ont pas peur des socio-démocrates allemands de Weimar, ils n’ont pas peur de professionnels de la politique totalement aliénés par leurs enjeux propres qui mènent régulièrement ce peuple si dangereux à l’abattoir. "Souverainisme" (mot débile inventé par l’ennemi et que tout le monde reprend) de droite ne veut rien dire. La ligne de démarcation c’est la réaction d’où qu’elle vienne. Et tous ceux qui pensent que la participation du plus grand nombre doit se limiter à un mandat sont des réactionnaires.