Gênes 2001 : La Cour européenne des Droits de l'Homme condamne l'Italie pour "torture"
Par Le concierge du Musée le jeudi 6 juillet 2017, 12:18 - Quatrième nuit de Walpurgis - Lien permanent
Seize ans après les faits un arrêt rendu le 22 juin 2017, la Cour européenne des Droits de l'Homme a condamné l'Italie à verser des dommages et intérêts aux victimes des écoles Diaz et Pascoli pour violation de l'article 3 de la Convention européenne des Droits de l'Homme, c'est à dire "torture", lors des opérations punitives menées à l'issue des mobilisations contre le G8 à Gênes en 2001. Le code civil italien ne disposant en effet pas d'implication pénale pour le crime de "torture", les faits avaient été largement déclarés prescrits.
L'arrêt revient largement sur le contexte et les faits.
Lire l'arrêt (également en pièce jointe)
C'est à l'issue de Gênes, où il fut écrasé, que le mouvement anti-globalisation est devenu altermondialiste, "self-policed" et finalement faux-nez de la mondialisation, coquille vide tendant aujourd'hui à être investi par l'openSociety depuis que la jonction entre les militants professionnels et Occupy Wall Street! s'est opérée.
Pourtant, l'incapacité des "internationalistes" à suivre les procès de Gênes et à manifester la moindre solidarité avec les victimes italiennes expiatoires de Gênes, purgeant de lourdes peines de prison, de même que leur incapacité à soutenir le peuple grec autrement qu'en invoquant "une autre Europe" (dont Varoufakis est désormais le nouveau porte-drapeau) prouvent que l'abandon du cadre national des luttes fait le jeu de ce qu'on prétend (de moins en moins) combattre.
Le constater suffit de nos jours à se faire traiter de "rouge-brun" par la petite-bourgeoisie avide d'accumuler du capital international afin de s'insérer dans la division du travail (parfois au nom du climat) de production de l'idéologie de la globalisation.
Le Concierge