Il y a plus d'esclaves aujourd'hui qu’il n'y en a eu du XVIe au XIXe siècle
Par Le concierge du Musée le samedi 5 août 2017, 16:27 - Burlonisme - Lien permanent
Après quinze années d’études terrain, un économiste britannique dresse un constat alarmant de l’esclavagisme dans le monde.
"On est quand même plus développés qu’il y a 500 ans" est un poncif si profondément ancré dans notre inconscient que l’on en deviendrait presque incapable de le remettre en question. Et pourtant, certaines situations se sont considérablement aggravées. L’esclavage, par exemple.
D’après une étude de l’économiste spécialisé Siddharth Kara, relayée par The Guardian, il y a aujourd’hui deux fois plus d’esclaves que durant les 350 années du trafic d’esclaves, qui s’est déroulé du XVIe au XIXe siècle. Sur toute cette période, on a comptabilisé 13 millions d’esclaves ; aujourd’hui, ils sont près de 21 millions.
Pour établir les conclusions dramatiques de son livre à paraître Modern Slavery ("l’esclavage moderne"), Siddharth Kara a enquêté pendant quinze ans dans 51 pays et interviewé pas moins de 5 000 personnes victimes de l’esclavage. Selon l’économiste, le trafic d’êtres humains est devenu le troisième marché le plus juteux du marché noir, derrière la vente d’armes et le trafic de drogues. Car la vie d’un homme ou d’une femme rapporte gros à celui qui l’exploite.
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Bonus du Concierge !
illus. Pour le plus grand mal du climat, l'art-ctivisme (au rendement politique des plus faibles) se transforme peu à peu en machine (de propagande) anti-Trump où les arguments sont de plus en plus neueneux... Il peut compter sur le soutien d'historiens (de tweets) en peau de lapin prompts à grimper aux rideaux, et néanmoins spécialistes de la commémoration de la traite des Noirs comme événement quasi-mythologique, tout en éludant que l'esclavage est un mode de production, ce qui leur interdit de le reconnaitre (au même titre que la colonisation) sous des formes contemporaines (Il est en effet de tout repos de lutter contre les crimes du passé).. Des postures qui ne peuvent qu'alimenter la réaction, à l'affût de l'amateurisme bien pensant... C'est ce qui arrive quand on transforme tout en simples signes sans plus aucun contenu, ce qu'on pourrait appeler la fabrique demi-savante et demi-militante de "l'ignorance"... Ou quand la "contestation" n'est plus qu'un média, véhiculant, comme il se doit, n'importe quoi... (Le Concierge)