Grèce ainsi courbée...
Par Le concierge du Musée le mardi 3 avril 2018, 17:47 - Quatrième nuit de Walpurgis - Lien permanent
Temps ainsi et partiellement nouveaux. Le nouvel ordre mondial, entre autres celui des financieristes, expérimente depuis 2010 en Grèce, une forme de génocide économique, le tout, par un agenda géopolitique précis et dès lors perceptible. Le but, étant d’abord d’expérimenter, comme de tester les résistances populaires, sociales et nationales, et autant d’instrumentaliser les réactions à travers ces clivages politiques qui ne sont plus en réalité, ceux très précisément savamment départagés entre “gauches” et “droites”.
D’un côté les “gauches”, structurellement plus incapables que jamais à trouver une démarche commune... depuis 2010, car autant il faut dire largement acquises à la mondialisation et aux thématiques dénommées sociétales si chères aux financiers tels Soros, lequel d’ailleurs finance comme on sait les siens sur le terrain, et de l’autre côté, les supposés “patriotes” de l’Aube dorée en guise d’épouvantail, d’ailleurs historiquement naziforme pour ne rien manquer de leur affaire.
C’est alors ainsi que huit années de la réaction grecque, elle ont été finalement perdues et sacrifiées, le tout, non sans la complicité -en réalité il s’agit de la haute trahison aux yeux de la majorité de la population grecque- des politiciens comme autant des oligarques du pays, le cas le plus emblématique n’est autre que celui de l’avarie morale et politique que représente alors SYRIZA et son allié de droite, le parti de Kamménos.
Drôle d’époque vraiment en Méditerranée orientale, Athènes grouille alors d’espions et d’agents à peine secrets au service des puissances étrangères et financières (ce qui parfois revient au même), cela se dit, se sent, se détecte ainsi à travers les medias et évidement sur Internet. Déjà, l’escroc politique Alexis Tsipras n’est qu’une marionnette des puissances anglo-saxonnes et de l’Allemagne, piètre personnage politique issu de la pire tératogenèse au sein des partis, en même temps, un homme visiblement, physiquement et psychiquement éreinté, et qui serait déjà en phase d’être remplacée d’ici peu temps, c’est aussi palpable à travers les faits et gestes de la théâtralisation politique des derniers mois.
Drôle d’époque, et finalement, moments passionnants et passionnels, rien que par le nombre ou par la teneur des débats auxquels le public athénien peut assister ici ou là, pratiquement chaque jour de la semaine aux cafés dits littéraires de la ville. Ainsi, lors d’un débat sur thème de la géopolitique actuelle dans les Balkans et du rôle de la Grèce, organisé par les éditions “Infognomon” dirigées par Sávvas Kalenteridis, toujours à Athènes cette semaine, certains échanges ont été vifs entre ceux qui parmi le public considèrent que la Grèce ne peut pas tenir en dehors du pôle occidental, en réalité anglo-saxon et de l’OTAN, et ceux qui, parmi les intervenants avaient émis certaines réserves quant à la participation justement du pays à l’OTAN et à l’UE.
Notons que Sávvas Kalenteridis, est très précisément cet ancien officier de l’Armée grecque et des services de renseignements grecs, ayant été directement impliqué dans l’affaire d’Abdullah Öcalan, lorsqu’en 1999 le chef du PKK (kurde) avait été capturé par les services turcs à Nairobi, et depuis, Öcalan reste incarcéré en Turquie
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Dans la capitale grecque et surtout à travers ses banlieues étendues, l’économie réelle et formelle périt chaque jour davantage. Sauf dans les quartiers très touristiques et/ou aisés de la Riviera d’Athènes, ailleurs, même près des plages, cafés et tavernes ferment définitivement et en masse leurs portes en ce moment, comme à Artémida, commune de l’Attique située en face de l’île d’Eubée, et ceci seulement et à peine trois mois avant l’été.
“Nous ne pouvons plus tenir le coup. Augmentation des taxes locales, imposition, contrôles, charges... nous fermons maintenant bien avant l'été, vous êtes pratiquement les derniers clients, l'établissement ferme définitivement avant ce week-end”, nous explique-t-elle alors sa gérante. Grèce ainsi courbée... Mon ami Aristote qui est du coin est d’ailleurs formel: “Nous ne pouvons même plus trouver un souvlaki dans le coin, alors où va-t-on ?
Extrait de l'article de Panagiotis Grigoriou, paru sous le titre "Pays rêvé" sur son blog Greek Crisis