Nano-histoire sociale : Avis de décès (post-mortem) de la Fondation Copernic
Par Le concierge du Musée le samedi 7 avril 2018, 22:51 - Burlonisme - Lien permanent
Créée sans doute suite à une idée de Pierre Bourdieu, pour être un "think tank" de gauche, comme Acrimed dans le domaine des médias, dans le cadre d'une stratégie de résistance à l'Europe néolibérale, la Fondation Copernic, comme ATTAC, après l'effacement de la victoire de 2005 par le Traité de Lisbonne et la crise de 2008 qui fut mise à profit pour accomplir l'agenda contre lequel nous luttions (jusqu'à détruire in fine des Etats comme la Grèce), la petite "maison" restait, malgré tout, gardée, tenue à bout de bras, aussi végétante fût-elle, dans l'espoir qu'elle pourrait peut-être servir à quelque chose, si le balancier néolibéral repartait, enfin, en arrière, par Pierre Khalfa.
Au-moment de céder la main, la tête que faisait Pierre Khalfa avait tout pour filer le mouron au Concierge...
Avoir maintenu ce petit cadavre à la renverse en vie pendant tant d'années, au lieu de le saborder comme un pédalo à Toulon, pour qu'il tombe aujourd'hui aux mains de Troskaroïdes (revenant comme une farce!)...
Tss, tss.
Ben oui Thierry (en haut à... droite), tu peux bien lever les yeux au ciel ! Mais tu aurais mieux fait d'y penser avant de livrer tes collaborateurs à De Cock ! Cliquer sur l'image pour voir la résurrection de la "Fondation Copernic" par cette messe (noire) burlonesque de dents qui rayent le parquet !
Lors de cette AG de "refondation" (terme néolibéral s'il en est !), tenue devant des cheveux plus que grisonnants, à l'exception notable de Thierry Discepolo qui relevait - malgré tout - la moyenne d'âge, manifestement trainé là comme un gentil Toutou par Laurence De Cock (qui s'était fait ses dents d'entriste sur les éditions Agone dès 2008, ce qui devait aboutir à l'éradication de toute l'équipe de ce collectif pour asseoir ses ambitions carriéristes depuis une position non répertoriée dans l'organigramme), on apprit qu'en 6ème position des priorités figurait "l'Europe", "sujet d'actualité" (dixit Laurence De Cock !).
Dans l'ordre nous avions :
1) "Discriminations, inégalités" mais en fait... "racisme, laïcité" (la disparition de la question sociale en somme, ou plus précisément son américanisation)
2) "Le revenu maximum" (c'est quand même le "revenu minimum", voire le salaire universel, qui intéresse les gens ! Mais en tant qu'agrégée astreinte à un temps de travail pour le moins limité pour un traitement à vie - honteusement "national" ! -, Laurence De Cock a une perception des conditions d'existence du plus grand nombre un peu ethnocentriste, et ce n'est pas nouveau !!!)
3) La "question de l'éducation au sens large : transmission, co-construction, démocratisation" : soit le "pédagogisme" (qui nourrit la réaction qui sait qu'il ne s'agit-là que de mots !) bien fait pour masquer la néo-libéralisation de l'école...
4) "La planification écologique, autre axe dont il faut qu'on s'empare" (Une bande d'universitaires bénéficiant du traitement à vie et dont on devine qu'ils "habitent" ordinairement considérés leurs moyens a peu de temps après sauté sur Notre-Dame-Des-Landes comme horizon utopique de gens bien installés et normés sous tout rapport de capitalisme d'Etat, ce qui vaut tout commentaire !!!)
5) "La question du comment on travaille avec les autres groupes ?". C'est sûr qu'en traitant tous ceux et celles qui ne sont pas d'accord avec elle de "rouges-bruns" et en demandant leur interdiction (sur Mediapart, Face Book... ou en menaçant des anarchistes retraités du CNRS de leur casser la gueule, on va y arriver !)
6) "Question liée à l'actualité, la question de l'Europe"; Ouaf, ouaf !!! Comme on l'a vu sur la question de la SNCF, et considérée la (toute microcosmique soit-elle) histoire de la Fondation Copernic, c'est pour pleurer !!!
7) Travailler à une meilleure diffusion et valorisation des "notes de la fondation Copernic". Ouaf ouaf ! La présence de Thierry Discepolo n'en est que plus comique (pas attiré là pour rien !), les éditions Agone avaient en effet publié "Réformisme & Révolution" d'Yves Salesse, Premier Pt de la Fondation... Un ouvrage qui nous paraissait un peu tiède, mais qui aujourd'hui est un véritable brûlot par rapport à cette "refondation" !!! Signe des temps (maudits). Mais Laurence De Cock étant parvenue à l'existence médiatique, comme la Mère Ubu, grâce à la collection "Passé&Présent" du CVUH, pourquoi ne pas renouveler l'opération de la honte - en tous cas pour le moment, elle a surtout commencé, sans vergogne ni attendre, à faire sa pub ! - , au point où en sont les éditions Agone !!!
Ouaf, ouaf !
Je me souviens d'un jour à la toute fin des années 90, où j'avais participé à la première réunion, dans une toute petite salle de la Bourse du travail, au lancement d'un hypothétique (et qui s'est révélé impossible) Mouvement Social Européen...
Bourdieu avait essayé de confier à la Fondation Copernic la rédaction d'une charte pour ce mouvement...
Aussitôt, deux jeunes trotskistes de la LCR avaient hurlé à la "manipulation" (ça leur allait bien !)
Sur le trottoir, en sortant, Bourdieu, un peu choqué, nous dit, à moi et Paul Dirkx : "Les jeunes sont de plus en plus vieux, ça fait trente ans que je le dis !".
Un peu estomaqué, j'en oubliais ma carte bleue dans une cabine téléphonique de la Place de la République, et m'en trouvais plus qu'emmerdé pendant 15 jours...
Voir aujourd'hui une trotscarde dévorer de ses dents qui rayent le parquet ce qu'il reste de cette "Fondation" (ouaf, ouaf, car elle n'a guère eu l'occasion d'exister) fait, au moins, la joie du satiriste, aussi démuni que Karl Kraus revenant comme une farce, face à la réalité dépassant la satire (ce qui est bien la preuve ultime que Thierry Discepolo n'a jamais rien compris, en bon sophiste, à ce qu'il a publié !)
Le Concierge