A partir de 1995, un mouvement montant en puissance contre la mondialisation économique, dont nous vivons aujourd'hui tous les effets destructeurs tant au niveau social qu'écologique, prit de l'ampleur au point d'inquiéter les tenants de l'ordre qui se mettait en place. Il fut arrêté à Gênes, lors de manifestations contre le G8 qui s'y tenait en 2001 par un déchainement de violence policiero-militaire s'en prenant prioritairement aux militants les plus pacifistes et les moins aguerris. Il faut dire qu'on y trouvait pêle-mêle syndicalistes, communistes, catholiques, anarchistes et gens ordinaires, un véritable cauchemar pour les Maîtres du Monde et leurs commis... La répression aveugle fut telle qu'elle passa l'envie au plus grand nombre de retourner se faire massacrer. Ce qui est arrivé depuis en découle directement. Cerise sur le gâteau, les "événements" firent 10 ans plus tard, l'anti-capitalisme devenu "alter-mondialisme", l'objet d'une iconographie mettant particulièrement en avant les classes moyennes "émancipées" qui ont aujourd'hui gentrifié les mouvements sociaux (ce qui explique sans doute qu'ATTAC fasse la promotion du graphiste ayant obtenu le marché des pancartes des stations de métro du "Grand Paris", après avoir totalement oublié les camarades italiens toujours en prison). La stratégie de l’État Italien a pourtant été clairement exposée lors de la série de procès consécutifs aux "événements" de Gênes... qui n'ont fait l'objet d'aucune production éditoriale en France...

Comme "Contre-feu" (sic) au film de Daniel Vicari dont il est question dans cet article, on pourra voir le prodigieux documentaire produit par la RAI (et jamais diffusé) ci-dessous (cliquer sur l'image pour voir le film).

Le Commissaire de l'exposition

bellacio.PNG Bellacio, Rai,

Au sujet du film Diaz. Don’t clean up that blood (2013) de Daniele Vicari.

12 ans après la répression féroce des manifestations, autorisées, contre le G8 à Gênes en 2001, un film de fiction reconstitue l’opération policière la plus emblématique, l’invasion atteignant un paroxysme de violence, à froid, de deux bâtiments de l’école Diaz, abritant pour l’un le Media Center du Forum Social de Gênes et pour l’autre de simples dortoirs, suivie des détentions accompagnée d’actes de torture et d’humiliation au centre de Balzanetto.

12 ans après Gênes. Mais aussi quelques années après les quatre principaux procès qui ont, laborieusement, suivi : celui concernant la mort par balle de Carlo Giulani, ceux de l’école Diaz et de Balzanetto, et le « procès des 25 » manifestants italiens boucs-émissaires qui s’est soldé par de longues peines de prison ferme.

Voir le site de soutien aux condamnés

Que penser de la mise en spectacle des « événements » de Gênes alors que des militants sont emprisonnés et des policiers parfois de haut rang blanchis, amnistiés et dans de nombreux cas promus ?

On attendait légitimement un film politique renouant avec la tradition des années post-68 qu’incarne notamment Costa-Gavras (en France : l'Italie ne manque pas de tradition dans ce domaine!). On vit, ne sachant s’il fallait en rire – à cause du grand guignol - ou en pleurer, un sommet de dépolitisation parachevant la victoire remportée à Gênes par la réaction néolibérale qui n’a cessé depuis de voler de succès en succès, au point de mettre aujourd’hui l’Europe à genoux alors que la mise à sac du continent et la liquidation des droits des gens battent désormais leur plein, pas seulement en Grèce.

Le film commence par la « rédemption » de deux « Black Blocks » qui ont joué avec des allumettes, l’un Noir, l’autre Blanc. Dès leur cagoule définitivement retirée (alors que face à la répression démente, c’est plutôt le contraire qui se produisit [1], les tribunaux italiens ayant jugé que les manifestants avaient usé du droit légitime de se défendre face à des opérations illégales au moins jusqu’au samedi à... 15h30 !), on ne quittera plus l’entre-soi d’une jeunesse bon chic bon genre tout droit sortie d’une pub pour Benetton. C’est la fonction cachée du choix de se concentrer sur la seule école Diaz, dans le seul quartier et le seul lieu, jusqu’au dimanche soir - soit après la fin du G8 - totalement épargné par l’acharnement policier et les émeutes. C’est bien l’unique endroit où l’on trouvait une pizzeria ouverte, y compris à l’heure des faits et les dîneurs s’en souviennent avec reconnaissance - dans une ville où tous les commerces étaient barricadés suite à l’intense campagne de propagande menée par les autorités italiennes. Et le message du film est extrêmement clair dans sa simplicité apolitique : « Vous avez gravement merdé, même ce journaliste qui s’est fait tabasser travaille pour un journal de droite » dit ainsi depuis son brancard un sympathique « papi » à un policier aux urgences de l’hôpital de Gênes... Le cinéaste prend soin de situer socialement l’une de ses personnages, victime emblématique des exactions sadiques de Balzanetto, en présentant sa mère cherchant sa fille au téléphone depuis un intérieur des plus cossus : contraste entre l’origine sociale et les humiliations que les « États de droit » réservent en général à d’autres catégories (ouvriers, immigrés, sans-papiers, jeunesse des quartiers). Ce qui n’est pas faux. Il est clair qu’une des stratégies de l’État italien, qui lui connaît encore et même très bien, la lutte des classes, fut, par la terreur, de passer définitivement l’envie aux classes moyennes de s’allier avec les classes laborieuses, les catholiques avec les anarchistes, les vieux avec les jeunes, les « experts » avec les « émeutiers »... Et de ce point de vue, Gênes fut une grande victoire, à partir de laquelle, dans un contexte contestataire devenu plus policé (et même « self policed » comme dirait l’impayable Susan George), la stratégie de la peur repose par les temps qui courent moins sur la bastonnade que sur les mesures judiciaires permises par « l’espace de sécurité et de justice européen » (sorte de cadre légal totalitaire patiemment mis en place dans l’ombre des Conseils Européens appelé à se substituer à court, moyen ou long terme, selon les circonstances historiques, aux acquis des libertés civiles issus des luttes séculaires contre le despotisme) : arrestations administratives massives, bannissements, interdictions de voyager et lourdes condamnations pour faits insignifiants, criminalisation - par exemple de l’occupation des parcs publics (comme en Espagne.) En attendant les drônes, si ce n’est déjà le cas - chargés de guider le glaive de la justice au petit bonheur la chance des victimes exemplairement expiatoires. Heureux que nous sommes : pour le moment, les exécutions extra-judiciaires sont réservées aux peuples barbares (ou à des ressortissants européens et américains qui en ont la couleur, dans l’indifférence totale des juridictions nationales sensées garantir leurs droits.)

De la convergence des luttes à l'alter-tourisme

Or, la force impressionnante de Gênes résidait dans la coordination sans direction de mouvements réunis à défaut d’être unis dans une coordination sans direction, autonomes dans leurs modes d’action dans le respect des autres : du carnaval des Tutte Biance dont l’invasion symbolique de la zone rouge avait été négociée avec les autorités (le changement de stratégie policière ordonné dans la nuit précédente rompit manifestement ce gentlemen’s agreement et mit le feu aux poudres) aux mouvements catholiques s’agenouillant mains levées face aux charges policières qui avaient ordre de les bastonner spécifiquement, aux membres de délégations expertes tenant des conférences de presse devant leur hôtel cinq étoiles, aux syndicats italiens mobilisant en masse dans tout le pays pour la manifestation du dimanche, aux Black Blocks (qui n’étaient pas tous des policiers malgré tout) dont l’engagement physique ne fut pas de trop pour protéger des manifestants peu aguerris du déchaînement militaro-policier. Sans oublier les seuls qui sont représentés dans le film de Daniele Vicari, éventuellement fraternisant non sans difficulté avec l’épicier arabe du coin forcément bourru : les ancêtres des alter-touristes.

Si on met de côté le cauchemar vécu par ceux et celles qui y étaient et en garderont des séquelles physiques et psychologiques pour le restant de leurs jours, qui ne sont pas des personnages de cinéma, on peut légitimement se demander si le film de Daniele Vicari n’est pas l’hommage narcissique (au sens de Christopher Lasch) que se rend la petite-bourgeoisie alter-mondialiste auto-persuadée de sa fonction de sujet historique et tendant à occulter à son profit, en toute inconscience de classe, toutes les forces vives de l’histoire pour le plus grand profit des dominants, à défaut de toute autre efficacité politique. Pour elle, l’histoire est un spectacle où elle entend bien figurer au centre de l’image. Ça tombe bien, c’est elle qui la produit et on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même. Cette dépolitisation au carré, que j’appelle ailleurs « gentrification des luttes », est patente non seulement par la forme du film mais aussi par son (absence de) contenu.

Le film n’est finalement qu’une longue suite de coups de matraques, de flaques de sang et de râles, entrecoupée de scènes dépourvues du moindre intérêt du genre « plus belle la vie en united colors s’il n’y avait tous ces flics se comportant de façon manifestement inadaptée. » À se demander si Gênes n’était pas une teuf qui aurait mal tourné : d’ailleurs, à aucun moment les personnages ne discutent politique entre-eux et une seule scène confronte des points de vue et des contradictions (le personnage central de cette confrontation oubliera de se rendre à la réunion convoquée pour organiser la solidarité avec les émeutiers arrêtés occupé à approfondir la convergence des luttes avec une militante!) Aucun démontage des responsabilités politiques, alors même que les procès ont eu lieu et qu’un certain nombre de faits ont, au moins, été révélés, et c’est là qu’on attendait un point de vue engagé à la Costa-Gavras. Au lieu de cela, à la parodie contestataire et victimaire qui mine, depuis, bien des mouvements, notamment anti-fascistes, bien faite pour neutraliser l’action politique en tirant la couverture symbolique à soi, vient se surajouter cette parodie des codes du film contestataire, dont le réalisateur mime (plus que mal) la forme vidée par ailleurs de tout contenu. Il s’agit de prendre la place des anciens au musée de cire. Du coup, l’État italien s’en tire bien, malgré ces quelques dysfonctionnements, certes un peu violents et critiquables. Les ellipses sont certainement révélatrices de quelque chose de plus profond : faire semblant de montrer pour mieux cacher. Ainsi pourquoi à Balzanetto les détenus ne sont-ils pas obligés de crier « Vive le Dice » comme c’est avéré, y compris par les procès, de même que les chants mussoliniens entonnés par les tortionnaires ? Et pourquoi suggérer les humiliations sexuelles par l’exposition redondante, voire complaisante, de la nudité de l’héroïne à défaut des menaces de sodomie et des coups de matraque systématiques dans les testicules ? Il y a des (im)pudeurs qu’on peine à comprendre... Par contre, la redondance des scènes de violence, à laquelle se résume le film, s'inscrit parfaitement dans la politique de terreur mise en œuvre à Gênes. Elle la prolonge et la réactive. Participe au gouvernement par la peur.

Camarades emprisonnés

Bref, il ne s’est rien passé à Gênes en 2001 : simple « bavure », en aucun cas révélatrice d’une évolution commencée précédemment et poursuivie depuis à marche forcée vers ce que certains n’hésitent plus à appeler un euro-fascisme (ajoutons avec les camarades de Pièces & Main d’œuvre qui ont bien raison, l’épithète « techno ».) C’est pourtant au nom d’une loi datant de Mussolini réactivée à l’occasion et désormais systématiquement appliquée en Italie que « les 25 » ont été condamnés à de si lourdes peines, pour des faits parfaitement mineurs.

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Ah « les 25 » ! Mais oui, au fait ! Que deviennent-ils ?

Daniele Vicari les a « oubliés », et il n’est pas le seul, dans son grandiloquent générique de fin.

Qui aurait pu être :

''Le procès contre les 25 manifestants a vu un acquittement. Quatorze accusés ont été condamnés à entre cinq mois et deux ans et demi pour des affrontements résultant d'une attaque de carabinieri contre une manifestation autorisée le 21 juillet Via Tolemaide et des affrontements qui ont suivi. Un autre a pris cinq ans pour avoir blessé le conducteur du véhicule 4x4 Defender des carabiniers duquel Carlo Giuliani a été tué place Alimonda. Dix personnes qui ont été reconnues coupables de "destruction et de pillage» dans le cadre du «Black Block» et ont été condamnées à entre 6 et 11 ans de prison. Au total, les 24 qui ont été reconnus coupables ont étécondamnés à des peines d'un total de 110 ans. Un autre aspect important de la décision est que la demande déposée par la Présidence du Conseil requérant les manifestants de payer pour les dommages causés à l'image de l'Italie (le montant doit être fixé dans une procédure civile) a été acceptée par le tribunal. Ainsi, l’image de l’Italie a-t-elle été salie par la violence des manifestants et non par la brutalité de la police. Par ailleurs, quatre agents (deux policiers et deux carabiniers) ont été déférés au bureau du procureur afin de déterminer s’ils devraient être poursuivis pour parjure suite à leurs déclarations au procès.''

Une infraction spécifique pour laquelle le magistrat du parquet a inculpé les accusés était "destruction et pillage » (art.419 du code pénal, l'accusation la plus grave applicable aux troubles publics). C'est un crime qui, s’il est prouvé, est puni d’une peine de 5 à 12 ans. Le magistrat du parquet avait demandé un total de 225 ans pour les 25 manifestants indépendamment du fait qu'ils aient été convaincus d’avoir pris part aux raids destructeurs du «black bloc» (incluant la violation et le saccage d'un certain nombre d’agences immobilières, bancaires et locaux commerciaux, des incendies de voitures et l'érection de barricades dans des affrontements avec la police comprenant des jets de cocktails Molotov) ou à des affrontements dans la rue au cours de manifestations autorisées. La peine maximale requise était de 16 ans pour "CM", une femme identifiée comme ayant pris part à différents actes liés au «Black Block». Des peines allant de 10 à 15 ans ont été requises pour sept autres. À l'autre extrémité du spectre, les plus courtes peines requises étaient six ou six ans et demi pour dix accusés. La durée de leur comportement violent et la récidive ont été des facteurs pris en compte, avec circonstances atténuantes. D'autres considérations étaient l'utilisation d'armes, l’action en groupe de plus de cinq personnes et l'intention de provoquer l'insécurité publique. L'utilisation croissante de l'article 419 est vu comme une évolution importante par les militants, en tant qu’une infraction qui a cessé d'être exclusivement réservée aux révoltes populaires ou aux insurrections aux cas d'incidents impliquant le hooliganisme et les manifestations politiques.

''Sur les 24 accusés qui ont été jugés coupables, «CM», a été condamnée à 11 ans de prison, "PF" et "VV" à dix ans et demi, "FL" à dix ans (tous avec trois ans de sursis), "FA" à neuf ans, "CC" à sept ans et dix mois, "VA" à sept ans et huit mois "AC" à sept ans et demi, UD à six ans et demi, "MI" à six ans, "MM" de cinq ans, "PP" pour deux ans et demi ans, "DP" à un an et huit mois ", DAAF" à un an et six mois, "DRF", "DAF" et "DPA" à un an et cinq mois, "BD" et "CS" à un an et quatre mois ", "FA" deux ans, "TF" un an et deux mois, "FTO" onze mois, "DIM" six mois et, enfin, "CD" à cinq mois. Les peines prononcées contre dix autres ont été suspendues, 13 ont vu leurs peines de prison de moins de trois ans entièrement "graciées", et onze autres ont eu trois années de sursis. Ainsi, la plus longue peine à purger est de huit ans, deux autres personnes purgent sept ans et demi, une autre sept ans, une autre six ans et six derniers purgent entre deux ans et quatre ans et dix mois.''

(source:StateWatch)

En 2012, la Cour de Cassation s'est ainsi prononcée:

(le cas des) manifestants qui ont causé des dommages à Gênes et ont été accusés de l'infraction extrêmement grave de « destruction et pillage " s'est conclu avec cinq condamnations définitives. Leurs peines exemplaires sont les suivantes : un à 14 ans , l'un à 12 ans et six mois, un à 11 ans et six mois, un à 10 ans et un autre à six ans et six mois. Contrairement aux policiers, ils purgeront leur peine en prison alors que contrairement aux policiers, leur violence a été dirigé vers des objets plutôt que des personnes. La Cour de cassation a jugé que cinq autres accusés verront leurs cas examinés par la cour d'appel de Gênes pour tenir compte de la circonstance atténuante qu'ils peuvent avoir agi "sous l'influence d'une foule en effervescence ». Ils ont déjà été condamnés de sept ans à dix ans et neuf mois par la cour d'appel . Une campagne visant à soutenir les dix manifestants qui ont été condamnés en appel sur les 25 qui ont été jugés , appelée " 10 x 100 Anni di Carcere . Genova non è finita " (10 pour 100 ans de prison. Gênes n'est pas fini) , a été lancée et a recueilli 30.000 signatures de soutien au moment de la sentence di Corte cassation

(source: StateWatch)

Au moins, le réalisateur aurait-il informé les milliers d’ « internationaux » présents à Gênes en 2001 que si la solidarité internationale n’était pas un vain mot, il conviendrait peut-être de se préoccuper de cette situation... Mais tout occupé à coller son nom à un événement historique, il semble avoir été inattentif à ce détail un peu trivial.

C’est d’ailleurs à ce genre de détails qu’on mesure, en pratique, l’inefficacité globale de ce qui, depuis, est devenu l’alter-mondialisme.

De ce point de vue, la déclaration commune finale du rassemblement commémoratif final de Gênes 2011 n’a finalement rien à envier au film. Le mouvement global pour « la justice globale » y, selon son habitude, oublie totalement de s’intéresser à la justice locale et de mentionner les camarades qui payent le prix de ce théâtre des bonnes consciences sans conséquences.

On y lit par contre quelques grands moments de lyrisme propres à faire trembler le monde sur ses bases :

" Nous, les participants à Gênes 2011 "la crise, c'est eux, pour nous, c'est l'espoir" réunis lors de l'assemblée internationale du 24 juillet, après la grande manifestation d'hier, nous nous engageons à construire ensemble le parcours jusqu'au Forum Social Mondial de 2013 qui aura lieu dans la région du Maghreb-Mashrek. Pour la première fois, les mouvements, les acteurs sociaux, les militants et les communautés du monde entier se réuniront dans notre région méditerranéenne, hôtes des révolutions de la dignité. Le Forum et son processus de construction nous offrent une extraordinaire occasion de convergence nationale et internationale pour renforcer le champ des forces et des alliances nécessaires à une vraie alternative à la crise globale, fondée sur la radicalisation de la démocratie et des droits, sur une autre façon de produire, de vivre, de consommer, de cohabiter, capable de renvoyer à l'expéditeur les dévastatrices recettes anticrise imposées par les pouvoir dominants. Nous nous engageons à préparer ensemble deux importants rendez-vous internationaux en Italie:

Dans les prochains mois, un séminaire ouvert pour reconstruire un espace européen public avec la participation des acteurs sociaux qui, sur notre continent, font vivre les luttes, les différends, les alternatives, les pratiques pour une autre Europe."

En 2012, 10 ans après le FSE de Florence, un événement Forum Méditerranée, un grand rassemblement des mouvements européens avec les acteurs et les actrices des Révolutions de la dignité sur la rive sud.

Invitation transmise aux camarades moisissant dans les prisons italiennes ?

Pour oublier ce grand moment de révisionnisme cinématographique, je préfère leur dédier cette chanson d’un vrai poète béni.

Pièce entrée dans les collections le 1er novembre 2013

Lire aussi : Gênes 2001 : La Cour européenne des Droits de l'Homme condamne l'Italie pour "torture"

Notes

[1] Ainsi cette déclaration significative d’une militante française lors d'une réunion-bilan : « Attac-GARD (Valérie VIE): - Je suis une adepte de la non-violence, ce qui ne m'a pas empêchée de pénétrer dans la zone rouge, portée par la violence de la manif. - J'ai un immense sentiment de honte par rapport à ce qu'a écrit Susan George en portant des accusations contre certains membres violents. J'ai honte maintenant d'être secrétaire d'Attac. - Nous portions tous notre violence, il faut en assumer les responsabilités. »