On sait que les riches et autres grands bourgeois, les 1 %, produisent 100 fois plus de CO2 que les plus pauvres. Le rapport entre un gilet jaune au SMIC et celui qui gagne 5 à 10 fois plus, s’il n’est pas de 100, pourrait bien être de 30 ou plus. Il est insupportable de faire porter le chapeau de la bataille écologique à ceux qui n’ont pas d’autres moyens pour gagner leur vie que d’utiliser leur voiture ou d’émettre du CO2 pour chauffer des habitats passoires thermiques. Ils ne sont pourtant pas responsables de l’éloignement du travail, des services publics, des écoles, des supermarchés, de l’habitat inadapté, etc. Ils ne sont pas plus responsables d’être si mal payés qu’ils doivent rouler avec de vieux diesels faute de transports collectifs et d’horaires adaptés. Moins d’une centaine de multinationales produisent plus de la moitié des GES émis sur la planète. À travers le lobbying, les portes tournantes des énarques, le travail des super cadres et autres patrons, les grands actionnaires dirigent le monde. Macron n’est que le serviteur de leurs basses œuvres, peut-être un athlète du QI, mais un total handicapé de l’humain. Ils croyaient avoir trouvé leur champion, ils ont fait élire un jeune imbécile prétentieux, Jupiter XVI. Le peuple contre les actionnaires, voilà ce que sont les gilets jaunes.

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Enfin la grenouille-peuple, tente un saut hors de la bouilloire. La douce chaleur et le confort se sont transformés en bain bouillant. Aller se rafraîchir sur les ronds-points, sortir dans les rues était devenu indispensable pour faire comprendre au chef que la cuisson à petit feu était terminée. Le chef, un trio d’arrogants, imbus de leur personne, rigides, aveuglés par le torrent des billets de banque qui leurs a permis de prendre le pouvoir en France, totalement en décalage avec les besoins et les espoirs de la population. Après les Ttrente Glorieuses, les Trente Vicieuses de l’ultralibéralisme et le couronnement de Macron XVI, peut-être ce mouvement est-il le premier grand craquement de l’ultralibéralisme imposé depuis les années 80, au début par le duo Reagan-Thatcher.

Lire l'article de Nicolas Sersiron paru sur le site du CADTM