Les médias français ayant abandonné l'information sur la Tunisie (sans doute à la fois trop "complexe" et en fait trop miroir déformé de la situation française), le Musée de l'Afrique tentera d'assurer ce service public. Mention spécial pour Médiatarte ayant offert un discours de vœux moustachus du Nouvel An au Pt Marzouki l'année de son élection, qui a joyeusement lâché le dossier (et son titulaire pour le remplacer épisodiquement par une rescapée de "Nawaat" dont l'acte de décès tarde à être signé...), trop subtil pour le Moustachisme, pour se consacrer à des affaires de mœurs en style "Nouveau Détective (Moustachu)" (NDM)... (Le Concierge)

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Le leader historique du parti Ennahdha, Zaballah, a été élu ce 6 Octobre 2019 président du Parlement. Il a bénéficié du soutien du parti de Nabil Karoui, comme je l'avais prédit, et vlan ! dans la gueule des Ben Simpsons. Mais c'est quand même incroyable, quand on y pense, ce phénomène de Zaballah que se coltine encore et toujours la Tunisie depuis 40 ans. Alors que nous avons fait élire un président hors-système, un vrai candidat du peuple, nous constatons que Zaballah continue à mener le jeu politique dans le pays...

La nomination toute récente du premier ministre Habib Jemli, inconnu du bataillon, chargé de former un nouveau gouvernement, montre combien un âne ou un mouton auraient tout aussi pu faire l'affaire, tant qu'ils sont issus de la même basse-cour Halal d'Ennahdha. Jemli prétend avoir été déniché par Zaballah au ministère de l'agriculture (comme par hasard ) et ce pour, ne rigolez pas, ses prétendues compétences !

Certes, Ennahdha a gagné les législatives et c'est la loi qui l'oblige à choisir un chef de gouvernement. Cependant depuis que ce parti a pris les rênes du pouvoir (2011), son chef Zaballah nomme son personnel politique selon le principe d'allégeance. Sa seule boussole a été la"moutonnabilité" de ses employés chargés à leur tour de "moutonniser" le peuple. L'écologie, l'urbanisme, l'économie, l'emploi ou encore les nouvelles technologies, il ne connait pas. Son seul dada c'est l'administration des bergers et du bétail humain. L'allahisme, religion qui sied bien à la philosophie du troupeau, est donc un excellent instrument pour asseoir son système. Le reste n'est qu'une histoire de branchement de conduits et de juste équilibrage entre les flux d'argents des pays du golfe et des mafias locales. C'est ça le système Zaballah !

Rendez-vous compte chers amis, que c'est depuis 40 ans que dame Tunisie se coltine ce médiocre personnage. Même lorsqu'il n'était pas au pouvoir, sous Bourguiba et Zaba, il avait déjà réussi à marquer de son empreinte le pays. C'est lui qui a donné de l'eau au moulin des deux dictatures qui s'étaient contre lui posées en rempart. À son retour de l'exil après la révolution, Zaballah a polarisé la vie politique et a su rendre aveugle la bourgeoisie qui a redoublé d'arrogance et de connerie en focalisant sur lui toute son attention. À cause de Zaballah, ils ont voté pour Essebsi et Karoui et sans lui, n'aurait jamais existé une Abir Moussi.

Extrait de l'article publié sous ce titre par le blog Débat-Tunisie