De fait, après une dizaine d’années de baisse continue des prix de l’immobilier dans le centre d’Athènes à cause de la crise, Airbnb commence à changer la donne. « Ces deux ou trois dernières années, il y a eu un véritable boom, tous les propriétaires athéniens ont publié une annonce sur Airbnb », explique Panagiotis Agapitis, agent immobilier. « Les loyers ont augmenté dans certains districts d’Athènes pour cette raison – même s’ils restent encore relativement bas. Dans les quartiers proches de l’Acropole, il n’existe tout simplement pas d’appartement libre à louer… »

Une des raisons de cette hausse : la possibilité d’obtenir un visa Schengen pour tous les étrangers hors UE achetant un bien immobilier en Grèce pour plus de 250 000 euros. Ensuite, ces appartements, pas toujours occupés, sont mis en location sur Airbnb. D’après la Banque de Grèce, les capitaux étrangers pour l’achat de biens immobiliers en Grèce ont augmenté de 61,7% au premier trimestre 2017, contre 45% en 2016. En 2015, avant l’adoption de cette mesure incitative, ils affichaient une baisse de 36%.

« La plupart des investisseurs chinois achètent à Exarchia, Koukaki et Kolonaki, des quartiers d’Athènes proches des sites touristiques. Malgré la bureaucratie qui reste importante, ils misent sur le tourisme qui se porte de mieux en mieux en Grèce », explique le président de l’association des agents immobiliers de l’Attique, Lefteris Patamianos. Selon Enterprise Greece, 4962 permis de séjour ont été accordés en 2017 à des acheteurs de biens immobiliers, dont 2091 à des Chinois, les premiers acheteurs étrangers en Grèce."

Le Courrier des Balkans, via La Grèce est à vendre tout va partir