COMMISSION EUROPÉENNE : PAS ASSEZ DE RÉFORMES EN GRECE !
Par Le concierge du Musée le mercredi 27 février 2019, 21:44 - Quatrième nuit de Walpurgis - Lien permanent
Un rapport de conformité de la Commission européenne qui doit être publié mercredi devrait envoyer un message sévère au gouvernement grec pour intensifier ses efforts de réforme économique qui, comme d'habitude, ont été retardés.
Le rapport devrait indiquer des progrès dans certains domaines tout en demandant instamment que soient menées à bien les actions préalables en suspens dans la perspective du sommet des ministres des Finances de la zone euro prévu pour le 11 mars.
Athènes tient à obtenir une évaluation positive de l'Eurogroupe et à obtenir le déblocage d'un milliard d'euros, dont 750 millions d'euros de bénéfices sur les obligations grecques détenues par les banques centrales de la zone euro, le solde provenant de la renonciation à la hausse de la marge d'intérêt sur une partie des prêts de la zone euro.
Bien que la Grèce n'ait pas d'urgence besoin de cet argent, elle souhaite un résultat positif au sein de l'Eurogroupe pour rassurer les marchés et permettre aux autorités d'émettre une nouvelle obligation, probablement le mois prochain.
Il semble toutefois peu probable que les actions antérieures en suspens soient achevées dans les délais impartis, selon un responsable européen, les autorités grecques ne la géreraient probablement pas à temps pour l'Eurogroupe.
Le cadre juridique de la nouvelle législation sur la protection des résidences principales des débiteurs qui remplacerait la loi dite Katseli est un point de blocage essentiel.
Les créanciers grecs craignent que le cadre proposé ne protège les défaillants stratégiques et ne réduise probablement pas les prêts improductifs, qui pèsent davantage sur les banques grecques que tout autre pays européen.
Ils s'opposent également au fait que la protection s'étendrait aux prêts aux entreprises garantis à des résidences principales et il est proposé que la protection s'applique aux biens immobiliers d'une valeur maximale de 250 000 euros, ce qu'ils considèrent comme un chiffre élevé.
Les autres problèmes sont les retards dans le remboursement des dettes de l’État à des tiers et dans les privatisations, notamment l’appel d’offres pour la concession de l’exploitation de l’autoroute Egnatia.
De manière générale, le climat n'est pas particulièrement clément pour la Grèce, les récentes décisions du gouvernement semblant être axées sur les élections, notamment la hausse récente de 11% du salaire minimum et, avant cette décision, la décision de prolonger le taux de la taxe à la valeur ajoutée sur certaines îles .
Constant Kaimakis via Olivier Delorme