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L’accord – ou dénommé tel – qui est intervenu le 13 juillet 2015 entre les membres de la zone euro risque de consacrer la mort économique, sociale et politique de la Grèce. Et il faut avoir le culot, le cynisme ou la bêtise de Hollande pour marteler l’idée que cet « accord » sauve la Grèce, l’euro, l’Europe, la France, et aussi lui-même, croit-il. Au moins Daladier, Président du Conseil des ministres français, de retour de Munich, était conscient qu’il s’était fait berner. Hollande, lui, croit qu’il a remporté le match contre Merkel et Schäuble. Il est au contraire fort probable que le « couple » qui a bien fonctionné n’est pas le couple franco-allemand, mais le couple Schäuble-Merkel. Le premier parce qu’il a exprimé publiquement la position la plus dure : exclure temporairement la Grèce, ce qui était juridiquement un non-sens au regard des traités européens, donc un bluff et un leurre ; la seconde affichant une attitude plus mesurée, lui permettant de faire adopter la position en apparence de repli de son ministre : faire un hold-up magistral de 50 milliards d’euros sur le peu de biens publics grecs qui restent à privatiser. Un partage des tâches dans le couple inter-allemand parfaitement orchestré. Mais, dira-t-on, est-ce la bonne analyse de ce qui s’est déroulé ces derniers jours entre Bruxelles, Berlin et Athènes ? Pour le savoir, il n’est que de lire le texte de l’« accord ».

Lire l'analyse de Jean-Marie Harribey sur le site du CADTM