Escroquerie politique
Par Le concierge du Musée le vendredi 28 août 2015, 09:36 - Quatrième nuit de Walpurgis - Lien permanent
Il faut bien le reconnaître. Le plan européiste (et mondialiste) aurait été si bien préparé, il comportait d’ailleurs déjà en son sein SYRIZA (d'en haut) et cela depuis longtemps. La suite est connue: Calendrier des élections anticipées en janvier, fausses et rarement vraies négociations, éjection de la Plateforme de Gauche et nouvelles élections en septembre 2015 aussitôt après le choc du mémorandum III, le but étant de constituer un nouveau bloc mémorandiste (SYRIZA, Potami, PASOK etc.).
Seul imprévu, ce résultat du référendum, les Tsipriotes et les autres “vendus” de la Colonie auraient sans doute expliqué aux maîtres-fous troïkans que le 'NON' l'emporterait seulement de justesse. C’est ainsi qu’Alexis Tsipras a osé même prononcé cette phrase terrible lors de son allocution du 20 août: “J'ai la conscience tranquille”, copiant de la sorte Antonis Samaras jusqu’au grotesque, ignorant comme il semble l’être, de cette éventualité désormais plausible le concernant, à savoir de comparaître un jour devant un tribunal, au même titre que les autres dirigeants de la gouvernance mémorandaire (Papandréou, Papadémos, Samaras), en commençant par l’initiateur même de l’avant-projet, Costas Simítis.
Jeudi 20 août, Alexis Tsipras a dissous le Parlement, après avoir dissous la Démocratie, l’espoir, la Grèce, et même SYRIZA, pour ne pas dire toute la Gauche dans un sens. Sauf qu’il était aussi grand temps peut-être. Car lorsqu’enfin Alexis Tsipras déclare “entamer une discussion démocratique avec nos partenaires européens”, plus personne n’y croit en Grèce et ceci est un réel progrès. Et donc, nombreux sont ceux qui retiendront son autre petite phrase “il faut que mon gouvernement puisse tirer tout le bénéfice du soutien populaire” alors que SYRIZA d’en haut, a tout fait pour court-circuiter tout mouvement d’en bas authentiquement en sa faveur, surtout entre janvier et février 2015.
Extrait de l'article de Panagiotis Grigoriou paru sur son blog Greekcrisis sous le titre "Escroquerie politique"