La Grèce s'abstiendra à l'ONU lors du vote d'un texte sur les restructurations de dettes souveraines
Par Le concierge du Musée le dimanche 13 septembre 2015, 19:11 - Quatrième nuit de Walpurgis - Lien permanent
Le ministre dit “technique” des Affaires étrangères Petros Molyviatis au sein du gouvernement par intérim jusqu’à la formation d’un gouvernement... très officiellement issu des prochaines urnes, vient d’agir... après avoir consulté son homologue aux Finances Giórgos Houliarakis. Ainsi, lors d’un vote à l’Assemblée générale de l’ONU, Jeudi 10 septembre, proposant au vote de l’Assemblée neuf principes pour la restructuration des dettes souveraines.
Rappelons que ces principes remarqués par la presse même mainstream, sont “censés s’appliquer dans le cas de restructuration de dettes publiques sont: la souveraineté, la bonne foi, la transparence, l’impartialité, le traitement équitable, l’immunité souveraine, la légitimité, la durabilité et la règle majoritaire. ‘C’est un texte majeur, visant à limiter les abus des fonds vautours’, juge Bruno Colmant, économiste à l’Université catholique de Louvain, en Belgique”. Tristes et alors urgentes vérités.
Voilà donc que sous l’impulsion de l’économiste religieusement européiste et proche de Yannis Dragasákis, la Grèce (au gouvernement non-élu), vient de modifier sa position et ses délégués s’abstiendront du vote à l’ONU, contrairement aux orientations léguées par le gouvernement SYRIZA/ANEL, contrairement aux intérêts du peuple grec et en violation flagrante de l’esprit et de la lettre du travail déjà accompli par le Comité d’audit sur la dette grecque que Zoé Konstantopoúlou avait fait former du temps où elle exerçait ses fonctions de Présidente de l’Assemblée Nationale.
Le technocrate Houliarakis (au CV... significatif), déjà négociateur du mémorandum III, il a été choisi par Alexis Tsipras pour cette “gouvernance” par intérim, un choix en somme plutôt... désigné depuis les entrailles des institutions (Troïka). Sa nomination a été saluée d’ailleurs par Jeroen Dijsselbloem, le président fort connu de l'Eurogroupe: “Houliarakis sait ce qu'il fait parce qu'il a déjà très bien travaillé au sein du ministère pour la première moitié de l'année écoulée”. Pourtant, même le quotidien “Avgí” (SYRIZA) s’en insurge jeudi 10 septembre. Trop tard !
Sur les murs d’Athènes des slogans très récents mélangent alors la colère à une certaine vulgarité, davantage rependue que par le passé, signe des temps sans doute: “Tsiprandréou traître, tu peux jouer avec... ton sexe, plutôt qu'avec la classe ouvrière”... une révolution sémantique quant aux contenus des messages, saison politique bien basse.
Lire l'article de Panagiotis Grigoriou, paru sous le titre "Parodies" sur son blog Greekcrisis