Nuit partout
Par Le concierge du Musée le mercredi 4 mai 2016, 19:04 - Quatrième nuit de Walpurgis - Lien permanent
Et sur notre autre commune planète Mars, celle de... Paris, j’ai comme l’impression que le film du jour rappelle parfois le théâtre grec des années 2010-2011. Peuple en colère, jeunes dans la rue, manifestations et lutte contre l’Occupation troïkanne, et aussitôt... les dits “casseurs” réels et surtout fabriqués par les circonstances non-atténuantes du pouvoir, pour ainsi réprimer très violemment la colère populaire, avant qu’elle ne devienne révolte organisée, autrement-dit coordonnée, ayant surtout clarifié ses buts politiques.
L’expérience grecque a montré que par la suite (2011-2012), tous les partis de la gauche (et accessoirement de la droite) ainsi que les syndicats, forcement eurocompatibles surtout pour ce qui tient de leur financement visible voire “dérivé”, ont tout mis en œuvre afin de... préserver l’émiettement et en conséquence enraciner l’incapacité à former un mouvement unitaire. Leurs opérations, si savamment dosées... en “journées d'action” sans suite ont surtout entretenu les symboles, avant de faire croire que les luttes “d'en bas” ne serviront plus à rien car tout devrait reposer sur l’espoir désormais déplacé dans les urnes... à la couleur délavée, prévisible et en réalité instrumentalisée par les élites... ainsi nommée SYRIZA.
“Nous incarnons chaque mot de la Constitution” avait osé déclarer en janvier 2015 l’escroc (déjà politique) Alexis Tsípras, pour en réalité... incarner chaque mot du mémorandum, autrement-dit... de la nuit partout. Il fallait pourtant (et) peut-être passer par là et ainsi périr, pour alors inventer... par miracle autre chose, supposons qu’une telle perceptive soit encore possible. Du moins, les gens humbles comme on dit, ils deviennent jour après jour et nuit après nuit, moins dupes que durant tant de décennies télévisuelles. Certains Grecs se mettent ainsi à réfléchir... et finalement à douter, même si c’est enfin un peu tard.
Temps qui change et temps qui court. Cette année, et cela pour la première fois... depuis toujours, les officiels du “gouvernement” tout comme les députés, ont évité toute apparition publique lors des messes, cérémonies et autres réjouissances liées à la plus grande fête comme on croit encore savoir en Grèce. Toute apparition publique de leur part et de ce genre depuis trois à quatre mois tourne... au vinaigre, les députés SYRIZA qui s’aventurent désormais dans les espaces publics, sont systématiquement poursuivis, hués et même agressés par les citoyens. Inimaginable on dirait il y a encore un an.
Lire l'intégralité du texte de Panagiotis Grigoriou paru sous ce titre sur son blog Greekcrisis