LE «POUVOIR» EST AILLEURS… MAIS LE «COLONIALISME» EST ICI !
Par Le concierge du Musée le jeudi 2 juin 2016, 00:14 - Quatrième nuit de Walpurgis - Lien permanent
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Outre l’institution de nouvelles taxes indirectes à hauteur de 1,8 milliard d’euros sur les biens courants et les services, la réduction automatique des salaires, des retraites, des dépenses sociales, les licenciements de fonctionnaires, ainsi que la vente des prêts (dont on connaît l’existence) non seulement « rouges », mais aussi « verts » à des « charognards » étrangers (funds), il procède à deux nouvelles réformes exceptionnelles qui livrent aux mains des créanciers supranationaux (UE-FMI-BCE-MES), toutes les recettes futures de l’État et tous les biens publics grecs. Il s’agit d’une dynamique de confiscation sans précédent exercée sur le peuple grec par ses « libérateurs » supranationaux, par un gouvernement à leur solde, lequel érige au rang de priorité la soumission volontaire conduisant à un recul essentiel de la souveraineté nationale et populaire.
LE « POUVOIR » EST AILLEURS… MAIS LE « COLONIALISME » EST ICI !
(La loi prévoit) notamment la conversion du Secrétariat général des dépenses publiques (GGDE) en Autorité indépendante (AA). Le choix de l’administration et surtout le fonctionnement et la gestion des recettes sera donc l’affaire de quelques « technocrates indépendants », lesquels fonctionneront comme un « État dans l’État », ne tenant aucunement compte ni du ministre des Finances ni du gouvernement en place. L’Autorité indépendante disposera d’un Gouverneur et d’un « Conseil d’administration » constitué de 5 membres (le président plus 4 membres). Le Gouverneur et le « Conseil d’administration » seront mis en place par un « comité de sélection » auquel participent cinq hauts responsables de la fonction publique et deux représentants de l’UE. Il prévoit également qu’un « expert » spécial, dans le rôle de conseiller mandaté, soit nommé parmi 3 candidats sélectionnés par l’UE ! Il s’agit en substance d’un gouverneur supranational et « informel » de l’AA. Il est important de souligner que toutes les compétences, déléguées (aujourd’hui et à l’avenir) à l’AA, sont considérées comme irrévocables !!! Tout le processus de sélection, de fonctionnement et d’action de l’AA constituera le levier de l’oppression économique du peuple grec (concentration des impôts pour livrer les fonds d’amortissement aux créanciers), contrôlée et réglementée par l’UE. Pour résumer, nous avons la confirmation que… le « pouvoir » est ailleurs… mais le « colonialisme » est ici !
COUP D’ÉTAT ÉCONOMIQUE ET POLITIQUE
C’est en s’appuyant sur la même philosophie que s’est créée la Société grecque d’actifs et de participations à laquelle adhéreront en tant que filiales, le Fonds de développement des actifs de la République hellénique (HRADF), le Fonds grec de stabilité financière (TAIPED), la Société de biens publics (TXS) et la Société d’actifs publics (EDIS). Cette dernière, en cours de création, collectera tous les biens publics qui ne rentrent pas dans les organismes cités précédemment. Ainsi, tous les biens publics, mobiliers et immobiliers, sont désormais soumis au contrôle d’un opérateur unique dont l’administration sera directement et indirectement gérée par les « proxénètes » supranationaux… un résultat obtenu sous contrôle du « conseil de surveillance » (2 membres parmi les 5 qui le constituent plus le président, élu par les « institutions »). Le « conseil de surveillance » nomme le conseil d’administration de la nouvelle société dont le président et le directeur général sont élus par les « institutions » ! Le personnel, pour ce qui est du régime d’emploi, dépend du droit privé, et peut être issu du public suite à un détachement ou à une sous-traitance contractuelle effectuée par des sociétés privées (autrement dit, des relations de travail qui sont une vraie … « galère »). D’ici à 2018, la liquidation des biens publics devra être effectuée à hauteur d’environ 6 milliards d’euros, et, à terme, toutes les recettes provenant de la cession de l’« argenterie » du peuple grec !!!
Lire le texte du 22 mai de Yannis Tolios paru sur le site de l'Unité populaire sous le titre Recettes et biens publics donnés en pâture aux créanciers