Un non de classe
Par Le concierge du Musée le vendredi 8 juillet 2016, 12:57 - Centre d'Economie du Bonheur - Lien permanent
Le peuple anglais l’a montré et au premier chef la classe ouvrière, isolée, de Grande Bretagne, lors du référendum, avec son formidable non à l’union européenne face aux pressions de toutes sortes exercées par la caste des eurodictateurs. Ce non n’était pas de gauche, mais il n’était certainement pas d’extrême-droite. Malgré les tentatives de récupération de l’extrême-droite. C’était clairement un non de classe. C’était le non des milliers de mineurs chômeurs et de leurs familles, que Thatcher a jeté à la rue au nom de l’intégration européenne.
Tous les sondages indépendants en Europe montrent ce changement d’opinion des gens. Malgré la sale campagne des médias, les peuples ne sont pas disposés à sacrifier leurs droits et leurs acquis sur l’autel de l’union européenne. C’est là que la gauche se doit d’intervenir avec un discours de classe clair.
(...)
La France a toujours été l’atelier de la politique sociale de l’Europe.
Actuellement la classe ouvrière française se trouve en première ligne du combat pour empêcher l’adoption en France des injonctions mémorandaires, anti ouvrières et antidémocratiques.
Depuis quatre mois se déroulent grèves et mobilisations contre une loi que désapprouve, dans une proportion écrasante, une majorité des citoyens.
Face à eux, une majorité pitoyable. Un gouvernement de représentants aux ordres du capital allemands et français qui s’efforcent de prendre la société en otage à coup de décrets. Comme ils ne sont pas parvenus à calomnier ni à épuiser la résistance des syndicats avec les chaines télévisées et leurs informations trafiquées, ils adoptent la violence pour réponse : répression des manifestations, menaces d’interdiction, un état policier qui, en collaboration avec les médias, exerce une contrainte intolérable sur la justice, qui procède à des emprisonnements de syndicalistes avec des peines pour l’exemple.
La bête blessée lorsqu’elle est acculée dans un coin devient de plus en plus agressive.
(...)
Étant donné qu’à l’intérieur de l’UE il est impossible en pratique d’appliquer l’ensemble de notre programme de transition, il faut un référendum explicite contre le maintien dans une UE qui exclut toute perspective d’un changement progressiste
Parmi les tâches des organisations membres de LAE à l’étranger figure la poursuite d’un enrichissement réciproque grâce aux combats de tous les autres peuples européens. Dans la conjoncture politique actuelle, la victoire du mouvement ouvrier français qui se profile à l’horizon constituera un levier incitatif pour le peuple grec. « Il suffit à un peuple de décider qu’il n’est pas esclave pour qu’il soit déjà libre » disait Etienne de la Boétie. A nous de passer maintenant à la contre-attaque, pour une classe ouvrière souveraine dans une Grèce souveraine. Pour l’Europe des peuples libres, souverains et coopérant entre eux.
Extraits du Discours de Vangelis Goulas pendant la conférence fondatrice d’Unité Populaire en Grèce, à lire en intégralité sur le site d'Unité Populaire, France.