Vérité sur la dette grecque : elle était aussi truquée!
Par Le concierge du Musée le mardi 1 août 2017, 23:56 - Quatrième nuit de Walpurgis - Lien permanent
On savait déjà que Goldman Sachs (et donc l'actuel président de la BCE, Mario Draghi qui représentait cette "banque" en Europe) avait facilité l'entrée de la Grèce dans l'euro (permettant au secteur bancaire de se jeter comme la vérole sur le bas Clergé auprès du consommateur grec). On a aujourd'hui la confirmation que la colonisation de la Grèce (et les dizaines de milliers de morts prématurées, et les centaines de milliers de vies perdues à la clé) a été justifiée par une manipulation concertée de la comptabilité grecque. Oh, bien sûr, ce qui devrait être un scandale immense ne fera pas la une des journaux, et ne permettra donc pas d'en finir avec le hold-up des Banksters qui dure depuis 2008 les enhardissant chaque jour, comme désormais en France sous la coupe de leur commis Emmanuel Macron, qui au nom d'une dette largement imaginaire rapportée aux années de PIB sur laquelle elle court, s'apprête à liquider tous nos biens publics et tous les droits sociaux des travailleurs qui "ne sont rien" pour aller les jouer au casino ou les livrer aux piranhas des start-ups...
JUSQU'A QUAND ?
Le Concierge
Andréas Georgiou, ancien chef de l’office des statistiques grecques, Elstat, au cœur de la saga des faux chiffres du déficit public au début de la crise de la dette, a été condamné, mardi 1er août, à deux ans de prison avec sursis.
M. Georgiou a été condamné par le tribunal correctionnel d’Athènes pour « manquement au devoir », selon une source judiciaire. Cet ancien membre du Fonds monétaire international a été jugé pour s’être entendu avec Eurostat (l’office européen de statistiques, dépendant de la Commission) afin de grossir les chiffres du déficit et de la dette publique grecs pour l’année 2009. Le but supposé : faciliter la mise sous tutelle financière du pays, avec le déclenchement, en 2010, du premier plan d’aide internationale à la Grèce – on en est au troisième, depuis août 2015.
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En 2016, Andréas Georgiou a été publiquement défendu par Marianne Thyssen, commissaire européenne aux affaires sociales, qui a assuré que « les données sur la dette grecque pour la période de 2010 à 2015 ont été fiables et communiquées avec exactitude ». Interviewé par le Financial Times en août 2016, M. Georgiou déplorait : « On marche sur la tête. Ceux qui ont produit des statistiques ayant maintes fois été validées par les instances internationales sont poursuivis, alors qu’on laisse tranquille ceux qui sont responsables des chiffres falsifiés dans le passé. »
En 2009, la révélation par le premier ministre socialiste Georges Papandréou que le déficit public grec était en réalité de 12,7 % du produit intérieur brut (PIB), et pas de 6 %, comme l’affirmait son prédécesseur conservateur, avait précipité le pays dans la tourmente financière.
Le Monde, paru sous le titre "Grèce : la justice condamne l’ancien chef des statistiques"
Lire Fondements juridiques de la suspension et de la répudiation de la dette souveraine grecque