Une cinquantaine de procédures ouvertes pour blasphème
Par Le concierge du Musée le mercredi 14 janvier 2015, 11:57 - Quatrième nuit de Walpurgis - Lien permanent
Un blasphème est un discours jugé irrévérencieux à l'égard de ce qui est vénéré par les religions ou de ce qui est considéré comme sacré.
Selon des chiffres communiqués par le ministère de la justice, plus d’une cinquantaine de procédures sont en cours pour « apologie du terrorisme » depuis l’attentat à Charlie Hebdo.
Mercredi 13 janvier, une enquête avait été ouverte pour une vingtaine d’entre elles, huit personnes ayant reçu des convocations devant un officier de police judiciaire, huit autres devant passer en comparution immédiate, tandis que trois étaient encore en garde à vue. Seules cinq condamnations ont pour l’instant été prononcées, et les peines sont très lourdes.
La plus sévère concerne un homme de 34 ans qui, après un accident de la circulation à Haulchain (Nord), s’en est pris, le 11 janvier, aux policiers en défendant les attentats : il a été condamné à quatre ans de prison ferme. L’apologie du terrorisme n’était toutefois qu’une circonstance aggravante : il avait refusé de se soumettre à l’alcootest, était en récidive et l’accident a causé des blessures involontaires.
Deux autres lourdes peines ont été prononcées à Orléans et à Toulon le 12 janvier — un an de prison ferme, avec à chaque fois huit à neuf mois avec sursis — ainsi que deux rappels à la loi à Saint-Etienne le 11 janvier, et la veille à Courbevoie (Hauts-de-Seine). Ces deux derniers concernent des hommes qui hurlaient dans la rue, mais sans viser personne en particulier. L’un d’eux avait lancé « je suis fier d’être musulman, je n’aime pas Charlie, ils ont eu raison de faire ça ».
Parmi cette cinquantaine de procédures recensées par la chancellerie, on trouve pêle-mêle : trois mineurs, deux femmes, des illuminés, des hommes alcoolisés, des chrétiens, des musulmans… Deux responsables politiques ont été visés par ces menaces et insultes, mais celles-ci visent avant tout les forces de l’ordre.
source Le Monde
Mise en examen à 14 ans pour apologie du terrorisme
Le contrôle s’est mal passé : l’une des sœurs a outragé les agents (contrôleurs du tram de Nantes, NDE) et les a menacés de mort. À cet instant, l’une des adolescentes a répliqué, sur un ton menaçant, en direction des contrôleurs : « On est les sœurs Kouachi, on va sortir les kalachnikov ».
L’adolescente a été mise en examen par le juge des enfants pour « apologie du terrorisme », conformément aux réquisitions du parquet des mineurs. Une « mesure de réparation » pénale (alternative éducative à l'incarcération: NDLR) a été prononcée à l'encontre de cette adolescente non scolarisée.
source Ouest-France
Mise en garde d'Amnesty International
France. «Test décisif» en matière de liberté d'expression, avec de très nombreuses arrestations dans le sillage des attentats