Grèce : la sortie ou le fascisme ?
Par Le concierge du Musée le mercredi 20 mai 2015, 10:46 - Quatrième nuit de Walpurgis - Lien permanent
"La situation est bien claire. Il y a ceux qui ont pu tenir, sauvegarder leurs activités, leurs biens et leurs familles. Soit parce qu’ils avaient des réserves bien suffisantes, soit parce qu’ils l’ont pu. Certains métiers bien manuels se sont avérés bien plus primordiaux que cette masse des diplômés définitivement déconnectés du travail. Moi, je suis un manuel, j’exerce comme plombier, mon commerce tient alors la route."
“Ceux qui n’ont pas pu ou pas su, alors ils meurent de faim en Grèce. Pour eux, c’en est bien fichu mais nous n’y pouvons plus grand-chose. Chacun pour soi. La Grèce devient-elle ainsi la Bulgarie et la Roumanie du Sud des Balkans, aux salaires ridicules, à la grande pauvreté et aux gens qui s’en sortent, voire aux eternels riches et aisés. C’est fait et c’est acquis. Le passé ne reviendra pas. Il faut dire aussi que ceux qui s’en sortent ne se cachent plus. Dans mon village, je crois que certains vieux ou moins vieux, ont ressorti les pièces d’or (Souverain anglais), ils achètent aux autres, terres, magasins et maisons pour une bouchée de pain. C’est maintenant ou jamais. La... nouvelle Grèce est en route, chacun s’occupe strictement de ses propres intérêts”.
La nouvelle Grèce est en route... et l’ancienne brume (et brune) n’a plus aucune honte à s’exprimer. Presque tous les jours, j’entends autour de moi ce discours qui consiste à encenser le temps des Colonels. Je ne peux pas mesurer l’ampleur du phénomène, cela-dit, ailleurs comme aussi dans le train, les lecteurs des quotidiens d’extrême-droite (pas forcement de l’Aube dorée car il y a bien d’autres dans ce pays), se montrent subséquemment de plus en plus décomplexés.
Lire l'article de Panagiotis Grigoriou, "Le sarcophage ", paru sur son blog GreekCrisis