TIC-TAC, TIC-TAC…
Par Le concierge du Musée le jeudi 17 septembre 2015, 15:04 - Quatrième nuit de Walpurgis - Lien permanent
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Le Président turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays accueille deux millions de réfugiés, a déclaré « la solution au problème de réfugiés ne peut être de fermer la porte à ces gens ou de mettre des barbelés à la frontière. La vraie question est d’arrêter le conflit dans ce pays la Syrie le plus vite possible ».
Cette perspective étant incertaine et au mieux très lointaine, les dirigeants européens en sont toujours à chercher une solution pour accueillir un flux de réfugiés dont ils ont maintenant compris qu’ils ne l’arrêteront pas et ne peuvent que le ralentir. Devant l’urgence et les réactions allemandes, les ministres de l’intérieur de l’Union européenne ont avancé à mardi prochain leur prochaine réunion initialement convoquée pour le 8 octobre. Donald Tusk, le président du Conseil européen, devrait prendre demain une décision à propos de la convocation d’un sommet des chefs d’État et de gouvernement.
Afin arrondir les angles, il est désormais question d’un « mécanisme provisoire de relocalisation » de 120.000 réfugiés, dans l’attente d’autres décisions qui ne pourront pas manquer d’être prises quand ce quota sera épuisé. Mais l’opposition à ce dispositif, bien que minoritaire, ne faiblit pas, créant dans l’immédiat une situation qui va en s’aggravant tout au long de la route de l’exode. Pendant ce temps, une xénophobie nauséabonde est attisée par ceux dont c’est le fonds de commerce, créant un climat destiné à laisser des traces électorales.
Serait-ce la seule réponse qui, faute de mieux, pourrait être apportée en l’absence de tout rebond économique ? C’est en tout état de cause particulièrement inquiétant en France où le gouvernement socialiste se contente de faire le gros dos après avoir laissé pourrir des situations indignes à Calais, à Vintimille et à Paris. Quoiqu’il en soit, les nouvelles économiques ne sont pas bonnes : en dépit des actions de la BCE destinées à combattre la poussée déflationniste, Eurostat annonce que l’inflation dans la zone euro a été de 0,1% en août dernier, à nouveau en baisse. De son côté, l’OCDE constate que 2015 sera la cinquième année consécutive de décélération de la croissance mondiale. L’organisation fait part de ses « doutes grandissants sur les perspectives de croissance potentielle à moyen terme aussi bien dans les économies avancées qu’émergentes ».
Lire l'intégralité de l'article de François Leclerc, billet invité sur le blog de Paul Jorion