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Par Le concierge du Musée le lundi 8 mai 2017, 11:50 - Quatrième nuit de Walpurgis - Lien permanent
Portrait officiel de Macro III le Petit tentant de "sauver la Grèce" selon Varoufakis
Entre avril et mai, c’est autant le moment... très solennel des factures d’électricité qui arrivent dans les boîtes aux lettres, celles qui correspondent très exactement à la consommation hivernale. Les impayés se comptent alors déjà par dizaines de milliers. SYRIZA et ses nouvelles mesures austéritaires annoncées (tout de même au soir du 1er mai), moins l’électricité.
“Nous avons conclu cet accord avec les institutions (Troïka) au soir du 1er mai. Les mesures adoptées sont douloureuses, sauf que par notre action globale, nous mettrons alors fin un jour, à la situation de dépendance que connait le pays. Ensuite, nous évoquerons pour la première fois officiellement, la diminution rendue nécessaire du montant de la dette grecque, et c’est une avancée très positive”, voilà pour le résumé du discours lénifiant et stéréotypé ténu par les “gouvernants” pour faire passer entre autres, la quatorzième diminution du montant des retraites depuis 2010 et l’ouverture des commerces... chaque dimanche durant toute l’année, une exigence de taille exprimée par le FMI dès 2010. Il fallait y penser et aussitôt le faire, et c’est alors fait !
“Alexis Tsipras et ses ministres sont des menteurs nés. Ils avaient déclaré publiquement, comme autant lors des rencontres avec nous, qu’une telle mesure ne passerait jamais, et nous voilà une fois de plus piégés par ces politiciens convertis... en valets des subordonnés de la Troïka. En Grèce, 90% du commerce, c’est toujours le fait des petites et moyennes entreprises, et d’ailleurs, près du 85% des employés y travaillent.”
“Nous, en tant qu’intersyndicale nous avons vivement protesté, et à nos côtés, se sont aussi rangées certaines grandes entreprises, notamment les hypermarchés tenus par des grecs. Le gouvernement, sous l’ordre de la Troïka s’occupe alors uniquement de l’intérêt des multinationales, comme autant de celui de certains gros poissons bien de chez nous, et encore pas tous. Leur but c’est la mise à mort du petit commerce et celle des employés avec. Fait inouï, en règle générale, nos patrons sont avec nous dans cette... guerre d’extermination contre le peuple grec,” (le Président de l’intersyndicale des employés dans le secteur du commerce, radio 90.1 FM, 06 mai 2017), cité de mémoire.
Sous le soleil très exactement, le pays est dépecé en mille et un morceaux, entre “investisseurs” et autres acquéreurs de tout: biens publics ainsi offerts sur un plateau, à l’agence des privatisations et cela pour une durée de 99 ans, développent sans doute visiblement durable. Cependant, il est parfois (ironiquement ?) question de cette Caryatide alors volé jadis par Thomas Bruce, alias Lord Elgin, (1766-1841), diplomate et militaire britannique, surtout connu pour avoir “déplacé” le décor sculpté du Parthénon d'Athènes à Londres. Anachronisme ou sinon ultime souvenir collectif ?
Au même moment sous l’Acropole, appartements, immeubles, hôtels, ou encore centres commerciaux, passent massivement sous contrôle... étranger, la très nouvelle économie y oblige, entre tourisme réconforté et l’engouement pour les plateformes de location uberophiles. Les... investisseurs affluent ainsi de partout, États-Unis, France, Allemagne, pays Scandinaves, mais également depuis l’Iran, le Liban, la Chine, voire la Turquie, et même la presse en parle (par exemple le quotidien économique “Imerisía” du 30/04), c’est pour dire. L’Occident... mirage de l’Orient !
Sous le soleil toujours, les livreurs forcément ambulants, certains d’entre eux en tout cas, les plus courageux, appellent à manifester et à suivre leur mouvement de grève prévu pour la journée d’action du 25 mai. Parmi leurs revendications: moins de précarisation, ne plus user (et abuser) des motos privées appartenant aux employés dans le cadre de leur “travail”... sans remboursement des frais d’entretien et parfois d’essence.
Ces hyposalariés... hypermobiles, voudraient que leur travail soit enfin officiellement déclaré et que les cotisations, certes symboliques, soient également versées. Suite à huit années de régime de la Troïka... Macronymique avant l’heure, les travailleurs restants, luttent (lorsqu’ils le peuvent) pour faire valoir leurs droits et conditions alors acquis... dès les années 1930 ou 1950.
Certains métiers, également touchés (en réalité anéantis), autant par la crise que par les bouleversements dits technologiques, ne s’en remettront d’ailleurs plus jamais. La presse par exemple. D’après les données les plus récentes, parmi son personnel, composé de journalistes, techniciens et collaborateurs, et qui travaillaient il y a encore dix ans dans les médias, aujourd'hui, seul un quart restant y travaille encore. Et ce n’est pas tout. Et ce n’est pas tout, les rémunérations actuelles sont versés sans retard... pour seulement un petit 20% des salariés de la branche.
Lire l'article de Panagiotis Grigoriou paru sous le titre "Décor sculpté" paru sur son blog Greek Crisis